Krach capitaliste ou rupture révolutionnaire: il faut choisir!
Flanqués de leurs commis politiques ultra-libéraux ou sociaux-libéraux, MM. les capitalistes ne savent plus à quel saint se vouer pour sauver leur système pourrissant dont la crise aiguë est en voie de chronicisation implosive.
La chute des Bourses se poursuit et tourne à un début de panique:
les «
remèdes » austéritaires envisagés, outre qu’ils saignent les peuples
aux quatre veines, renflouent les surprofits capitalistes, mais
menacent le monde d’une récession pire que celle de 1929: car
qui achètera les produits si les travailleurs voient régresser
massivement les salaires réels, les acquis sociaux, les services
publics, pendant que s’écroule l’emploi industriel (Lafarge,
Peugeot…) en partance vers les pays où le salariat capitaliste tend
vers l’esclavage « à l’ancienne » ?
Mais ce n’est pas tout: l’absurdité POLITIQUE des remèdes de cheval proposés commence à sauter aux yeux des
travailleurs les moins conscients. Quoi ! pour « sauver la France », il faudrait réduire à rien sa souveraineté politique et la mettre totalement à la
remorque de l’Allemagne (gouvernement européen, convergences
tous azimuts avec le modèle allemand comme le propose cyniquement le
néo-Munichois Fillon, soumission du budget « français » à
la Commission européenne, -c’est-à-dire à Merkel- avant même qu’il
ne soit présenté au parlement français élu, viol à répétition du vote
souverain de 2005 par lequel le peuple français a dit non
à la constitution supranationale…).
Quoi ! Pour « sauver le modèle social français », il faudrait passer à la retraite à 67 ans
comme en Allemagne (où en réalité, le patronat lance une
campagne sur le thème : travailler à 70 ans et plus !), assécher la
Sécu, désosser l’Education nationale, les candidats «
socialistes » à la primaire ayant tous rivalisé de faux « réalisme »
pour « désendetter la France », sans se demander une seconde s’il
fallait payer la « dette » aux banques que le contribuable a
sauvées de la déroute en 2008.
Tout cela ressemble à la politique de Gribouille
qui se jeta à l’eau pour échapper à une averse ! En un
mot, cela n’a plus aucun SENS, sauf si le but est de sauver à tout
prix l’accumulation du capital, un but de plus en plus compatible avec
le salut de la classe ouvrière, de la nation, et de
l’humanité tout court !La question « que faire ? » devient alors
lancinante, et chacun doit exposer clairement ses propositions… et
répondre aux nôtres !On l’a vu, la fausse gauche PS ne propose
rien d’autre qu’un accompagnement « de gauche » de l’austérité.
On en voit les effets en Grèce et en Espagne,
où le PASOK et le PSOE sont aux manettes. Certes le régime
de Sarkozy est vérolé jusqu’à la moelle et l’on peut comprendre ceux
qui veulent s’en défaire à tout prix. Mais qu’ils comprennent AUSSI que
la politique social-démocrate, non seulement ne
règlerait rien de fondamental, mais qu’elle ouvrirait un boulevard à
la droite ultra et au FN qui pourront le jour venu descendre ensemble
dans la rue, « à la chilienne », pour déstabiliser le
pays et promouvoir une rupture fascisante, quand les Hollande, Aubry
et Royal seront au bout de leurs bouts de ficelle
social-maastrichtiennes.
Quant à Mélenchon et à Pierre Laurent, ils sont prisonniers de leur appartenance commune au « Parti de la gauche
européenne », qui les enchaîne au désastreux euro et à la «
construction européenne », avec le triste et honteux devoir de
promouvoir au quotidien le mensonge éhonté de l’Europe sociale,
alors que l’U.E. devient chaque jour plus fascisante et plus
patronale (Mélenchon « démocratisera-t-il » l’Europe avec l’aide de
Berlusconi ? De Cameron ? De Merkel ? Des gouvernements d’Europe
de l’Est qui interdisent les symboles communistes au point que
porter une chemise à l’effigie du Che coûte deux ans de taule dans la «
libre Pologne » de Walesa ?).
La balle est donc dans le camp des révolutionnaires.
Par
exemple, l’heure n’est-elle pas venue pour les francs communistes,
indépendamment de la direction euro-béate du PCF, de
s’unir dans l’action dans une grande action contre l’U.E. ET contre
le funeste euro, de plus en plus vomi par les peuples, de mettre en
avant les orientations fédératrices du CNR (dont le
programme fut rédigé par Pierre Villon, du PCF), d’engager ensemble
une campagne pour le socialisme et contre toutes les guerres
impérialistes de Sarkozy ?
Refuser
l’unité d’action entre groupes communistes, soit en feignant de croire
que le PRCF veut sortir de l’euro « et
pas » de l’UE (l’un ne va pas sans l’autre et nous l’avons TOUJOURS
dit !), ou sous prétexte de « rester à tout prix dans le parti » en
privilégiant la carte qu’on a en commun avec Wurtz plutôt
que les IDEES qu’on a en commun avec le PRCF, c’est ramer pour la
direction du PCF et l’aider à démonter les rails de la lutte des
classes. Le PRCF est prêt à tout instant à mettre en
place une Convergence d’Action Communiste (notre « CAC » à nous !)
privilégiant l’unité d’action sur tous les points qui nous unissent
aujourd’hui et tels que nous sommes ! Les
travailleurs apprécieraient énormément que désormais, toutes les
organisations se réclamant de la fidélité au communisme véritable
s’adressent ENSEMBLE à eux devant les usines et dans les manifs
populaires de l’Europe.
Voilà ce qu’il faut faire si on veut vraiment AIDER le mouvement populaire à passer à l’offensive !
L’heure est aussi à unir les patriotes républicains et tous les
vrais progressistes : militants de l’Arc républicain de progrès, du
MPEP, du mouvement pour une Constituante, du P.O.I., militants
franchement communistes, nous avons des histoires différentes, et
parfois des différends historiques qui ne se règleront pas en trois
jours.
Mais si nous voulons réellement sauver la République et aider la classe laborieuse à se sauver elle aussi,
il ne faut plus attendre, calculer, mégoter : perturbons cette
campagne présidentielle trop bien huilé, organisons en commun une grande
action anti-UE, clairement opposée aussi à la dangereuse Le
Pen, franchement orientée dans le sens du progrès social, de
l’emploi industriel, des services publics, de l’indépendance nationale,
du retrait de l’UE, de l’euro et de l’OTAN. Mettons à cette
fin au second plan les positionnements électoraux des uns et des
autres, organisons un grand meeting unitaire ou une manif sur ces thèmes
!
Et si cela paraît encore prématuré (mais la maison brûle !), concertons-nous du moins pour « marcher côte à côte et pour
frapper ensemble », selon le mot de Jacques Duclos.Sortir PAR LA PORTE A GAUCHE la France de la prison européenne du capital,
mettre en place des traités internationaux
progressistes comme l’ALBA latino-américain, cela n’isolerait pas la
France : au contraire, notre pays en pleine décomposition morale et
politique retrouverait confiance en soi et prestige
international, et cela créerait une onde de choc révolutionnaire
bien au-delà de l’Europe ! Plus que jamais, quand ils sont pensés à
partir des intérêts des travailleurs et CONTRE l’oligarchie,
le patriotisme et l’internationalisme sont complémentaires.
Regardons
en face la catastrophe que préparent les capitalistes, leur Sarkozy,
leur Europe, leur Hollande et leur Merkel.
N’ayons pas peur de la rupture révolutionnaire, seule alternative au
krach économique, moral, politique, du turbo-capitalisme
euro-mondialisé en voie d’implosion.
« On ne peut avancer d’un seul pas si l’on craint de marcher au socialisme », disait
Lénine. Ajoutons : « et si l’on craint de sortir de l’UE et
de l’euro », si l’on craint de construire l’unité d’action, si l’on ne
met pas résolument le service du peuple au dessus de tous
les intérêts de partisans, fussent-ils ceux de notre propre
organisation.
Fraternellement
- Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF,
- Antoine Manessis, responsable à la politique unitaire du PRCF.
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