Voici la riposte du
PRCF à un article paru sur Agoravox et aussitôt diffusé sans vérification par
certaines listes de diffusion uniquement soucieuses de nuire au PRCF. Derrière
le coup bas anti-PRCF, certains ne supportent pas que notre organisation se
batte contre les deux piliers de la fascisation politique : d’une part l’UM’Pen
xénophobe en gestation, d’autre part la fascisante dictature de l’Union
européenne, cette prison des peuples.
Rappelons que le PRCF soutient la candidature de Michèle
Dessenne, porte-parole nationale du M’PEP, sur la 11ème
circonscription du Pas-de-Calais.
Le
PRCF-62
DEMENTI de Jean-François Maison, candidat PRCF aux côtés de Michèl Dessenne (M’PEP) à Hénin-Beaumont, à un correspondant du site « AGORAVOX ». Le 7 juin 2012,
C’est avec
indignation que nous lisons sur votre site que le PRCF ferait en quelque sorte
preuve de complaisance envers l’extrême droite dans la campagne législative sur
la 11ème circonscription du Pas-de-Calais (où militant du PRCF, je
suis suppléant de Michèle Dessenne, porte-parole nationale du M’PEP et ancienne
secrétaire nationale d’ATTAC).
Ces allégations anti-PRCF
sont attentatoires à l’honneur des militants PRCF qui sont tous, à des titres
divers, engagés depuis toujours dans la lutte antifasciste. Que la personne qui
rédige de tels articles se renseigne avant de parler :
-
le PRCF a pour
président M. Léon Landini, ancien officier des FTP de la Main-d’œuvre
Immigrée, grand mutilé de guerre torturé par Barbie, officier de la Légion
d’honneur, Médaille de la Résistance.
-
Pour
vice-présidents, le PRCF a MM. Pierre Pranchère, ancien Franc-Tireur et
Partisan Français de Corrèze, ancien député communiste, ancien membre du
C.C. du PCF, ainsi que Jean-Pierre Hemmen ; ce dernier, réprimé dans les
années cinquante pour avoir refusé de porter l’uniforme de l’OTAN (alors dirigé
par un ex-général de la Wehrmacht) est le fils de Jean Hemmen, ancien
commissaire politique du Komintern près les Brigades internationales d’Espagne ;
Jean Hemmen a été fusillé par les Allemands au Mont-Valérien.
-
Le secrétaire
national du PRCF, Georges Gastaud, est le fils d’un Résistant antifasciste des
Alpes-maritimes décoré par la France, par la Pologne populaire et par les
Etats-Unis.
-
Alors dirigeant
du PCF lensois, G. Gastaud, aidé par Jean-François Maison, a animé dans les
années 90 le Comité « Vigie-Lens antifasciste » qui porta plainte
pour obtenir l’invalidation des élus lensois d’extrême droite, lesquels
menaient une campagne islamophobe : ces élus furent invalidés et l’extrême
droite lensoise a alors fortement reculé.
-
Le rédacteur
en chef du journal « Initiative communiste », Vincent Flament,
est depuis des années, comme tout le PRCF, à la pointe de l’action contre la
criminalisation du communisme dans les pays de l’Est, base idéologique de l’euro-banalisation
de l’extrême droite. Accuser le PRCF de complaisance envers l’extrême droite
est d’autant plus ignoble qu’une forte délégation du PRCF a participé
dernièrement avec enthousiasme à la manifestation antifasciste de Lille contre
la Maison des Flandres et d’autres mouvements d’extrême droite
« identitaires ».
En réalité, le but politicien
de l’auteur de cet article malveillant apparaît quand celui-ci précise que le
PRCF est sur une ligne « sociale, patriote, de lutte contre l’Union
européenne ». Une fois de plus, l’auteur de l’article propose un amalgame
grossier entre le fascisme, cet outil du capital financier contre la nation
populaire, et le patriotisme REPUBLICAIN, POPULAIRE et INTERNATIONALISTE promu
depuis toujours par le PRCF. En associant le patriotisme populaire et l’internationalisme
prolétarien pour combattre à la fois le nationalisme xénophobe et le
cosmopolitisme des financiers, le PRCF se veut l’héritier direct du patriotisme
républicain des Communards, du Front populaire, du CNR et du PCF clandestin. Il
est lamentable que de faux « intellectuels » en soient encore à faire
à Marine Le Pen et à Sarkozy le cadeau politique de confondre fascisme et
patriotisme en faisant comme si toute lutte pour l’indépendance nationale était
« fasciste » et en ménageant soigneusement la très fascisante Union
européenne, cette machine à recycler les extrêmes droites tout en criminalisant
le communisme historique et le pays de Stalingrad.
La réalité, c’est que
le PRCF a appuyé PAR ANTIFASCISME la démarche du M’Pep qui s’est présenté dans
les circonscriptions où le Front « national » (qui usurpe le
nom du Front national pour la liberté et l’indépendance, créé par le
PCF pendant la guerre) présentait
lui-même ses figures de proue.
Le but du soutien électoral
apporté au M’PEP par le PRCF est entre autres d’enlever au FN l’argument, lui
aussi usurpé, d’une prétendue défense de l’indépendance nationale contre l’euro
et l’UE. En réalité, nous démontrons chaque jour à Hénin-Beaumont que le FN ne
VEUT pas sortir de l’euro puisqu’il propose une « sortie concertée de l’euro »
en accord avec Angela Merkel : cela relève de l’escroquerie politique tant
l’Allemagne capitaliste est intéressée à maintenir à tout prix l’euro, ce clone
du Deutsche-Mark qui strangule toute l’Europe du sud, tout en massacrant l’emploi
industriel dans le Nord-Pas-de-Calais. Le PRCF, comme le M’PEP, montre au
contraire qu’une France souveraine pourrait sortir de l’UE et de l’Euro
UNILATERALEMENT et par la GAUCHE, non pas pour « isoler la France »,
mais pour remettre en place les acquis du CNR, pour engager la rupture avec le
capitalisme et pour mettre en place de nouveaux traités internationalistes non
limités à l’Europe ; tout cela en ciblant l’oligarchie capitaliste et en
refusant catégoriquement – faut-il le dire -, toute tentative d’opposer sur des
bases racistes ou « identitaires » les travailleurs français à leurs
frères de classe immigrés.
En un mot, le PRCF
prolonge la ligne politique patriotique et internationaliste qui était
clairement celle du PCF d’avant la « mutation » social-démocrate et
euroconstructive personnifiée par R. Hue et par P. Laurent, l’actuel président
du Parti de la Gauche Européenne (auquel est affilié le PCF) : cette ligne
est, sur ce point, héritée de Maurice Thorez et de Jacques Duclos qui, le premier,
fit chanter la Marseillaise et l’Internationale aux ouvriers parisiens réunis
le 14 juillet 1935 au stade Buffalo pour le lancement du Front populaire
antifasciste ; sous une autre forme et avec certaines limites, cette ligne
était également de G. Marchais et d’H. Krazucki à l’époque où les dirigeants
du PCF et de la CGT s’opposaient frontalement au traité de Maastricht,
fondement juridique de la « monnaie unique ». Cette ligne ouvrière et
patriotique est clairement opposée à l’euro-austérité « de gauche » planifiée
par Ayrault, et à la xénophobie de l’UM’Pen en formation ; son but est d’unir
tous les travailleurs, français ou immigrés, à l’oligarchie
« française » et le MEDEF, qu i planifient la mort de la nation et le
basculement de la France à l’Europe fédérale des euro-régions. En cela le PRCF
est clairement en désaccord avec ceux qui prétendent, contre l’expérience de
toute la classe ouvrière du Pas-de-Calais, que « l’Europe est à nous ! »
(sic) et que « l’euro est notre monnaie » (re-sic). Car de telles
contre-vérités ouvrent et ouvriront toujours plus un boulevard immense à Mme Le
Pen (dans le bassin minier, 56% des électeurs ont voté non à Maastricht en 1992
et 75% d’entre eux ont rejeté la constitution supranationale en 2005). De la
sorte, la lutte contre la fascisation ne consiste pas seulement, même si c’est
central, à combattre l’UM’Pen xénophobe en formation, mais à dénoncer
frontalement la dictature européenne qui, sous couvert de « sauver l’euro »,
prétend placer les peuples sous la tutelle de la Banque de Francfort, de Bruxelles
et du FMI dirigé par C. Lagarde.
Ceux qui insinuent
que le PRCF serait « social-patriote » parce qu’il a le courage
élémentaire de défendre l’indépendance nationale de notre pays (ce
devrait être la moindre des choses pour tout démocrate !), sont les mêmes que ceux qui développent jour après
jour le SOCIAL-NATIONALISME EUROPEEN, entièrement tourné contre la souveraineté
des peuples, contre les acquis sociaux, contre les peuples de l’Est et du Sud à
partir de bases idéologiques atlantistes, anticommunistes, antisoviétiques et
grossièrement bellicistes.
En réalité, ce qui,
depuis des décennies, a ouvert un boulevard au lepénisme et à son clone,
le sarkozysme, ce sont les compromissions du PS et de ses satellites de
l’euro-gauche plurielle avec cette construction européenne fascisante et
dictatoriale qui démolit toutes les conquêtes sociales, laïques et
démocratiques du peuple français. Ce qui a largement mis sur orbite le Front
national en 1997/2002 (souvenons-nous de Le Pen au second tour en avril 2002 !),
c’est un gouvernement de l’euro-gauche plurielle installant la monnaie unique,
multipliant les privatisations, saccageant l’Education nationale sous l’égide de
Claude Allègre, et bombardant Belgrade sous les ordres de l’OTAN !
Plus que jamais, la
lutte contre la fascisation de la France et de l’Europe passe, non pas par la
complaisance avec le national-européisme, ce supranationalisme agressif, mais
par la lutte unie contre l’UM’Pen en formation, contre l’euro-austérité rose en
préparation, pour la sortie de l’Union européenne PAR LA GAUCHE, pour
l’alliance entre le patriotisme républicain et l’internationalisme prolétarien,
entre la Marseillaise et l’Internationale, entre le drapeau rouge frappé de la
faucille paysanne et du marteau ouvrier, et le drapeau tricolore de la
Révolution française, des Francs-Tireurs et Partisans et du Conseil National de
la Résistance.
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