Communiqué
du PRCF sur les luttes pour l’emploi. 13-14 juillet 2012.
P.S.A.-Aulnay,
Air-France, Construction, Sanofi, coupes claires dans les services publics,
envol prévu de la CSG, maintien des contre-réformes sarkozystes, salaires à la
ramasse…
DERRIERE
LE RIDEAU DE FUMEE DE LA CONCERTATION « HOLLANDAISE », LA GUERRE DE
CLASSE S’AMPLIFIE CONTRE LE PEUPLE
« il y a une guerre
de classes, c’est vrai. Mais c’est ma classe, celle des riches qui
mène cette guerre, et c’est nous qui la gagnerons ».
Warren Buffet,
milliardaire américain, New-York Times, novembre 2006
Ils ont bonne mine les dirigeants confédéraux qui, à des degrés
divers – Chérèque battant comme d’habitude tous les records de
complaisance envers le gouvernement – ont célébré la
« concertation » à la mode hollandaise. En réalité, la
guerre de classe s’amplifie contre le peuple à l’initiative du
MEDEF, de l’Union européenne et de la social-démocratie
« hollandaise » au pouvoir.
- Après quelques mesurettes destinées à démobiliser les travailleurs, les vraies mesures annoncées par Ayrault vont durement saquer le pouvoir d’achat et l’emploi public, notamment dans la Santé, au ministère du travail, etc. ; dans l’Education nationale, les conditions de travail et d’emploi sont tellement dégradées (100 000 suppressions de postes depuis l’an 2000 !) qu’il n’y a plus assez de candidats pour pourvoir aux postes mis au concours… il s’agit aussi des grandes manœuvres patronales autour du salaire et en particulier le vol du salaire socialisé avec la mise en place de la CSG "sociale" au nom de la compétitivité qui met une nouvelle fois Chérèque et Parisot d'accord pour accroître l'exploitation" .
- C’est l’
avalanche de plans ANTI-sociaux non seulement dans le « privé » (mais une boîte comme Peugeot aurait déjà disparu si elle n’était pas soutenue à milliards par l’Etat), mais dans le semi-public : bien que l’Etat dispose de la minorité de blocage à Air-France ou chez Renault, 3000 emplois vont disparaître à Air-France qui ne traduira même plus en français ses modes d’emploi : bonjour la sécurité ! Quant à Renault, sauvé par l’argent public en 2008, son « merci » au contribuable français est de délocaliser sa production au Maroc pour surexploiter l’ouvrier marocain à l’abri de « notre ami le roi » ; des dizaines de milliers de suppressions d’emploi sont également en vue dans la construction, des centaines voire plus chez SANOFI… sans parler des boîtes moins connues qui laissent leurs salariés sur le carreau ; - Le plus visible est le projet de fermeture de PSA Aulnay qui va encore accélérer ladésindustrialisation de la région parisienne ; moins visible des médias, l’attaque frontale contre PSA-Rennes et le dégraissage permanent des équipementiers automobiles dans le nord-Pas-de-Calais, à Renault-Douai, chez Durisotti-Lens, à la Française de Mécanique ;
Aussitôt connue l’annonce de la fermeture d’Aulnay,
les ouvriers postés ont répondu par des déclarations qui montrent que la classe
ouvrière n’est pas prête à se laisser promener de plan
« social » en plan « social » jusqu’au déclassement
de tout le prolétariat industriel – ouvriers, techniciens, ingénieurs
– de France. « On ira jusqu’au bout ».
« Rien à perdre ! ». « Patrons voyous ! ».
« Ils nous déclarent la guerre, on la déclare nous
aussi ! »…
TOUT LE MOUVEMENT POPULAIRE DOIT SE MOBILISER DERRIERE LES
TRAVAILLEURS EN LUTTE. Faisons d’Aulnay le Stalingrad de l’emploi
industriel et du « produire en France » !
Plus une seule DELOCALISATION, plus
une seule PRIVATISATION, plus
un LICENCIEMENT servant à gonfler les profits capitalistes après que les patrons ont touché des milliards d’argent public tout en augmentant les
dividendes des actionnaires !
Les causes de cette nouvelle agression contre l’emploi
industriel et l’ex- « ceinture rouge » parisienne – qui
ne demande qu’à retrouver ses vraies couleurs – sont connues :
il s’agit :
a) De la rapacité
capitaliste qui, à l’abri de l’euro-mondialisation
capitaliste (« l’Union européenne est une économie de marché ouverte
sur le monde où la concurrence est libre et non faussée », article VI du
traité de Maastricht proposé par Chirac et Mitterrand). Cette mondialisation
néolibérale, qu’acceptent l’UMP et le PS (y compris Montebourg
puisqu’il accepte de travailler dans ce gouvernement pro-Maastricht)
détruit les bases industrielles dans les pays où existent des acquis des luttes
pour surexploiter les ouvriers des pays du Sud et ceux des anciens pays
socialistes de l’Est que la restauration capitaliste a plongé dans la
misère (cf les grèves de Renault-Dacia en Roumanie) ;
b) De l’Union
européenne de malheur qui interdit aux gouvernements
« nationaux » européens d’avoir de vraies politiques
industrielles nationales ou de constituer de forts secteurs publics industriels
sous peine de « fausser la concurrence » et d’être accablés de
taxes par la Commission européenne supervisés par Merkel ;
c) Du maudit
euro, qui a été conçu de A à Z pour les banquiers de France et pour les
industriels allemands : calé sur le mark, la monnaie unique renchérit nos
exportations, nous ramène les importations allemandes tout en plombant la Sécu,
les retraites et les salaires au nom de l’euro fort ».
d) Des gouvernants
français qui se couchent systématiquement devant Bruxelles, Berlin etc. Et pour
cause, le vrai maître de la France - le MEDEF – vient de publier un
manifeste intitulé « besoin d’airE » qui propose de mettre un
point final à l’histoire de France (« reconfigurer les
territoires », « transférer la souveraineté », mettre en place
une « nouvelle patrie, les Etats-Unis d’Europe »). Aussitôt
dit, aussitôt fait, Hollande veut ratifier – avec le soutien enthousiaste
de l’UMP – le nouveau Traité qui impose le contrôle européen (en
fait, allemand) sur le budget français. LES GOUVERNANTS du P.M.U. – le
Parti Maastrichtien Unique composé du PS, de l’UMP, des Verts et du MODEM
– se lient eux-mêmes les mains, ces valets du grand patronat
préfèrent l’euro à l’indépendance française, à l’emploi
industriel et aux acquis sociaux gagnés en 1936, 1945 et
1968 !
La solution n’est pas de s’en remettre à l’UMP
et au FN, ces ennemis acharnés des ouvriers. Ce n’est pas
l’ouvrier immigré qui casse la France, c’est le grand capital qui
désindustrialise notre pays, le pousse à tout importer (bonjour la
dette !) et qui déclasse nos départements ouvriers en installant partout
la misère et la haine ethnique (diviser pour régner !).
Face à cela, le PRCF – qui compter
dans ses rangs des dirigeants historiques de la grève ouvrière de 68 –
appelle les travailleurs, la population, les vrais patriotes républicains à
exiger
1°) l’interdiction de tous les licenciements, le maintien
intégral des usines de Rennes et d’Aulnay et des emplois chez les
équipementiers ;
2°) la (re-)nationalisation de Peugeot et Renault
sans indemnités pour les grands actionnaires, par transformation en
action des aides publiques à l’emploi escroquées par les
directions ; la mise en place d’une vraie filière automobile
nationale partant à la reconquête prioritaire du marché
national ; la remise en cause du libre-échangisme de l’UE
et de l’OMCavec en perspective la ré-industrialisation
planifiée de la France ; car notre pays disparaîtra s’il
continue à privilégier le « tout-finance », le
« tout-transport » et le « tout-tourisme ». Cela exige la
mise en place d’un grand secteur public industriel
d’Etat et la nationalisation des banques et du crédit.
Dans l’immédiat, l’intérêt des licenciés économiques
de tout le pays est d’exiger une grande manifestation – pourquoi
pas, pour commencer de manière décentralisée le 14 juillet puisqu’il y va
de l’intérêt national – de tous les licenciés du privé
et de tous les « supprimés » du public et semi-public. Le but serait
d’imposer l’interdiction des licenciements, la relance des emplois
publics et de l’emploi industriel, quitte à dire m…. au maudit
euro, au système capitaliste synonyme de destruction. Tant pis si pour cela il
faut claquer la porte de cette monstrueuse prison des peuples qu’est
l’Union européenne : nos emplois, nos vies et notre pays
valent mieux que leurs profits et que leur maudit euro !
Le PRCF milite pour unir les communistes et reconstruire un vrai
parti d’avant-garde de la classe ouvrière associant le drapeau rouge
international des ouvriers au drapeau tricolore du produire en France (avec
TOUS les travailleurs, français ou immigrés).
Le PRCF fera l’impossible pour populariser la lutte des
travailleurs de l’automobile, appeler à la solidarité nationale et internationale
jusqu’à la victoire finale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire