Nous relayons ici le manifeste des continuateurs communistes
Pour le signez et montrez votre détermination à continuer un vrai parti communiste en France, utilisez le lien suivant:
MANIFESTE DES CONTINUATEURS COMMUNISTES :
Ensemble pour continuer le vrai Parti communiste en
France !
Pour rallumer l’espérance révolutionnaire, nous
assumons toute notre histoire
(réponse à Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF)
« Il y a
eu et il y aura un Parti communiste en France, avec vous, sans vous ou contre
vous ».
André Tollet, dirigeant de l’insurrection parisienne
de 44, à l’adresse des dirigeants « mutants » du PCF
« Il
existe en France un noyau révolutionnaire indestructible ».
Marcel Paul, déporté-résistant, ministre communiste
en 1945, artisan central des nationalisations
Devant la fascisation galopante de notre
pays à laquelle, de son propre aveu, le PCF n’arrive pas à faire face alors
qu’il y va de sa responsabilité historique, l’heure est au bilan. Qui
présentera un jour à la direction du PCF la lourde addition que comporte, pour
notre peuple, l’abandon des principes léninistes et des positions de classe
qu’ont signifié la « mutation » réformiste du parti et sa « métamorphose » en
membre « euro-constructif » du Parti de la gauche européenne ?
L’aveu d’Olivier Dartigolles
Confrontée à un échec généralisé (pas
seulement sur les plans électoral et organisationnel mais aussi sur le plan de
l’effondrement du rapport des forces entre le Capital et le Travail), cette
direction ne peut que reconnaître le désaveu populaire à répétition qu’elle
subit – comme l’a récemment fait le porte-parole du PCF dans Le Figaro du 14 janvier 2016…. – mais
jamais pour l’attribuer à la politique qu’elle mène délibérément et que
caractérisent le suivisme à l’égard de la social-démocratie, la ligne
euro-béate de « réorientation progressiste de l’euro », la liquidation de
l’outil de masse et de classe qu’était encore le PCF, malgré les premiers
glissements idéologiques survenus alors, jusqu’au refus du traité de Maastricht
inclus (septembre 1992).
Au contraire, ce serait toujours de la
faute au PCF en soi, de l’histoire qu’il porte en lui malgré sa direction
actuelle, de ce qu’il véhiculerait de négatif au regard d’une prétendue « crise
de confiance qui touche les partis ». Singulier raisonnement qui conduit à
mettre en accusation le PCF ouvrier, patriote… et marxiste-léniniste des années
1930 / 1970 (à l’époque où ce parti était à la fois le premier parti dans la
classe ouvrière et dans la nation, ce qui dura jusqu’à la période du programme
commun) et qui dédouane les directions mutantes actuelles ; car en fait d’ «
élargissement » et de « rénovation », ces directions ont conduit à la baisse
dramatique des effectifs organisés, à l’écroulement électoral et au recul
généralisé dans la bataille d’idées contre le Capital.
C’est aussi parce que le PCF n’a cessé,
sous couvert de « rénovation », de se social-démocratiser, que le PS a eu les
mains libres – il ne demandait
d’ailleurs que ça ! – pour se rapprocher ostensiblement de la droite et du
patronat, et que la droite elle-même, de plus en plus délestée de tout
contrepoids politique progressiste, a pu se lancer dans ses fascisantes
surenchères avec le FN.
« Il
faudra tout explorer, sans tabou », nous dit alors Olivier Dartigolles,
toute honte bue, alors que par avance, depuis plus de vingt ans, est éludé le
bilan désastreux de la mutation-dénaturation et du ralliement destructeur du
PCF au principe de la « construction » européenne. Et Dartigolles d’évoquer la
possibilité d’un changement de nom du parti : « Communisme reste un joli mot. On y trouve le terme commun. Réfléchir
autour de cette notion pourrait être l’un de nos grands défis, pour s’opposer
aux divisions, aux inégalités. »
Nous y voilà ! Ils garderont peut-être
le mot « communisme », puisqu’il faut bien gérer la « marque » et tenter
d’empêcher que les vrais communistes, actuellement membres ou non membres du
PCF, ne reprennent à leur compte l’héritage communiste français ; ou bien la
direction du PCF conservera en guise d’alibi le mot « commun »… ou bien
pourquoi pas, elle gardera seulement l’expression « com », ce fétiche de tous
les « porte-parole », de tous les démagogues, de tous les partis bourgeois qui
remplacent le contenu de classe, les analyses marxistes, l’organisation en
classe ouvrière, par les « relations publiques »…
Encore et toujours : « rénover » pour
mieux liquider !
Mais surtout, on peut gager que ces
messieurs remettront en question les mots « Parti » et le mot « français » du
sigle PCF.
Le Parti ? C’est « ringard » pour les
petits bourgeois que les dirigeants du PCF à la dérive souhaitent flatter,
toujours dans le sens du poil, à chaque nouvelle vague de cet anticommunisme
qui tourne aujourd’hui à la répression maccarthyste dans un nombre croissant de
pays d’Europe. Tellement « ringard » en effet que, pendant que les travailleurs
de France n’auraient plus de parti à eux – avec tout ce que cela implique
d’implantation dans les entreprises, de liens vivants avec le syndicalisme de
classe et de masse, d’organisation à la fois démocratique et centralisée pour
faire face au Capital de référence assumée à l’histoire du Mouvement ouvrier et
communiste international et français (Commune de Paris, Révolution d’Octobre,
Congrès de Tours, Front populaire, Résistance patriotique armée, combats
héroïques de l’Armée rouge, œuvre des ministres franchement communistes de
1945/47, luttes de l’après-guerre pour la paix, la démocratie, l’indépendance
nationale, le progrès social, contre le colonialisme et les croisades
antisoviétiques…), les forces réactionnaires, elles, se doteraient sans états
d’âme de puissants partis réactionnaires et fascisants pour écraser le
mouvement populaire, liquider l’indépendance et l’existence même des nations,
pour menacer la paix du monde et pour reprendre jusqu’au dernier tous les
acquis sociaux, démocratiques, laïques, etc. qu’a arrachés au prix du sang le
mouvement ouvrier et démocratique français.
La France ? Cela fait des années que la
fausse gauche et ceux qui la suivent laissent les fascistes souiller la Nation
sans la défendre en répudiant l’idée de souveraineté nationale et en soutenant
les illusions paralysantes du Parti de la Gauche Européenne sur l’impossible «
réorientation progressiste de l’UE ». C’est au contraire quand le PCF des
Cachin, Thorez, Duclos, Frachon, Croizat, Sémard, Danielle Casanova, etc. puis,
de manière moins conséquente, celui de Georges Marchais, mettaient la classe
ouvrière au cœur de la nation en unissant dans les luttes le drapeau rouge au
drapeau tricolore, que le PCF était devenu, pour le bien du peuple français, le
premier parti de France avec une solide influence dans les milieux
intellectuels (Politzer, Aragon et Elsa, Eluard, Langevin, Wallon, Picasso,
Léger, Lurçat, Jean Vilar, etc.).
Comment s’étonner au contraire, alors
que la référence à la classe ouvrière a depuis longtemps été rayée des statuts
du PCF (ainsi que celles au centralisme démocratique, à l’internationalisme prolétarien,
au marxisme-léninisme…) et que le PCF a de fait substitué à la bataille pour le
produire en France les fumées de l’ « Europe sociale » (introuvable !) et du «
service public européen », si le dangereux FN s’implante dangereusement dans
nombre de localités communistes ou ex-communistes, Nord-Pas-de-Calais, Région
parisienne, etc. ?
En revanche on peut parier que les
dirigeants de l’actuel PCF-PGE ne toucheront jamais au « tabou » majeur :
l’affiliation de leur nouveau mouvement « pour le communisme » (cette notion
qu’ils veulent vider de tout contenu de classe précis) au Parti de la Gauche
Européenne, que préside M. Pierre Laurent, ainsi que l’adhésion de ce mouvement
aux mythes réformistes paralysants de la « réorientation sociale, démocratique
et pacifique » de l’UE, cette prison des peuples dont la capitulation finale
d’Alexis Tsipras, soutenue par Pierre Laurent, a prouvé qu’elle est totalement
antinomique de progrès social, de solidarité internationale et d’indépendance
nationale.
Communistes, on ne lâche rien !
Eh bien non ! Nous refusons cette ultime
liquidation qui, si les continuateurs du parti communiste ne s’unissent pas
pour lui faire face, aggravera la paralysie du mouvement populaire pilonné par
la réaction, par la justice de classe et par le patronat. Du véritable P.C.F.,
nous, militants franchement communistes, nous entendons tout garder, fût-ce en
ravivant ce grand héritage historique au feu de l’affrontement de classes
actuel qui se fait de plus en plus brutal sur fond de fascisation de la
société, de guerres impérialistes sans fin et de durcissement sur tous les
plans (politique, répressif, économique, militaire, culturel, linguistique…) de
la dictature euro-atlantique..
C’est pourquoi, en lien avec les luttes
des travailleurs, il nous faut retrouver et reconstruire ensemble le parti dans
sa forme léniniste, le plus bel outil organisationnel jamais forgé par le
mouvement ouvrier.
La France, non seulement nous
n’entendons pas l’abandonner aux fascistes, mais nous leur dénions le droit
d’en usurper le nom afin de diviser la nation entre « bons » et « mauvais »
Français dans l’unique but d’aggraver la dictature de l’oligarchie capitaliste
sur la société. Comme Jean Ferrat chantant Ma
France, celle des révolutions, des Lumières communes et des artistes, nous
combattons à la fois l’UMPS maastrichtien qui dissout notre pays dans l’Empire
euro-atlantique, et l’ultra-droite sarko-lepéniste, qui souille et dévoie le
grand héritage républicain, laïque et humaniste du peuple français. Et cela ne
nous empêche nullement, bien au contraire, de combattre à boulets rouges le
lepénisme, la Françafrique néocoloniale et les ingérences incessantes de l’impérialisme
« français » en Ukraine et au Proche-Orient.
Si la prétendue stratégie anti-FN des
dirigeants actuels du PCF a échoué, de même d’ailleurs qu’un certain
antifascisme incantatoire et purement moralisateur (comme le reconnaît à
demi-mots M. Dartigolles), le PRCF et tous les militants franchement
communistes qui, soit militent encore au sein du PCF, soit se sont organisés à
l’extérieur pour continuer le combat révolutionnaire, portent depuis longtemps
une solution dont le principe a été validé par l’histoire : sous l’impulsion de
la classe ouvrière et du monde du travail, associer la défense de la Nation,
l’anti-impérialisme et l’antifascisme systématiques pour isoler le grand
capital et rouvrir, non dans les mots mais dans les actes, le chemin de la
révolution socialiste à notre pays. C’est dans cet esprit que nous portons une
stratégie innovante, bien qu’elle plonge ses racines dans les orientations
fondamentales du Front populaire et de l’Internationale communiste : sans
jamais nous soumettre au parti « socialiste », nous appelons à l’unité d’action
des communistes en rejetant toute tutelle de dirigeants en route vers la
liquidation finale du PCF, à l’union des syndicalistes de lutte pour le tous
ensemble et en même temps du monde du travail, à un large Front Antifasciste,
Patriotique et Populaire pour sortir notre pays de l’euro, de l’UE, de l’OTAN
et du capitalisme. Et face à tous ceux qui « inventent » des utopies fumeuses
pour mieux éluder la confrontation de classe avec Hollande, nous réaffirmons
que la vraie solution pour remettre
notre peuple sur la voie du progrès social, de la paix et de la
démocratie véritable, reste le socialisme dans la visée du communisme ; ce qui
implique toujours la conquête du pouvoir politique par la classe travailleuse
(laquelle inclut l’immense majorité des chômeurs, des pensionnés et des jeunes
en formation) et la socialisation des grands moyens de production et d’échange.
Faisons renaître le vrai PCF !
En bref, nous défendons la nation contre
ceux qui la divisent et la déshonorent : les fascistes et tous ceux qui
pactisent avec eux, mais aussi contre ceux qui dissolvent la France dans le
bain d’acide de l’UE supranationale et du « Pacte Transatlantique », qu’il
s’agisse des pseudo-« Républicains » de Juppé et de Sarkozy ou des pseudo-«
socialistes » qui suivent Hollande, Valls, Macron et Cie. Et oui, nous assumons
fièrement, contre les sociaux-démocrates de plus en plus décomplexés qui
dirigent l’actuel PCF en sursis, la fermeté léniniste contre la liquidation et
le laisser-faire mencheviks, contre les ego tout-puissants et la présomption
anarchisante, contre le refus désarmant de la « forme-parti » cher aux
idéologues pseudo-modernes qui prônent ainsi le désarmement unilatéral du camp
des travailleurs.
Plus que jamais, les militants du Pôle
de Renaissance Communiste en France, et avec lui tous les militants franchement
communistes qui veulent continuer le combat communiste, assument leurs
responsabilités en tendant la main à toutes celles et à tous ceux qui ont
compris ceci : le besoin de continuer et de faire renaître le vrai parti
communiste en France est vital pour notre peuple et pour sa classe ouvrière
agressée comme jamais, mais disposée à affronter l’adversaire de classe si on
l’aide à reconstruire ses outils militants (cf. les luttes dures à Goodyear,
Air France, à la SNCM, à l’EDF, etc.).
Nous appelons donc les communistes,
membres ou pas du PCF, à se saisir du présent Manifeste des continuateurs
communistes pour qu’approche à grand pas la reconstruction du vrai Parti
communiste en France. Pour continuer le vrai PCF dont la direction voudrait
officialiser la liquidation en catimini, nous tendons la main aux communistes
de France : préparons-nous ensemble, camarades, dans l’unité d’action franchement
communiste et les initiatives communes, à répondre présents au rendez-vous de
l’histoire.
Sous la bannière rouge frappée de la
faucille et du marteau victorieuse de Stalingrad à Berlin, dans la continuité
d’Octobre 1917, du Congrès de Tours, du Front populaire, de la Résistance
antifasciste et des grandes luttes du véritable PCF, sans jamais fléchir devant
la réaction et la trahison, en avant tous ensemble, camarades !
Les trente premiers signataires
Léon Landini, anc. officier
FTP-MOI, Médaille de la Résistance, président du Pôle de Renaissance Communiste
en France (PRCF), Pierre Pranchère,
ancien maquisard FTP, anc. député de Corrèze, vice-président du PRCF, Georges Gastaud, philosophe, secrétaire
national du PRCF, Antoine Manessis,
responsable international du PRCF (38), Annie
Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine (78), Aymeric Monville, militant communiste,
éditeur (Paris), Jean-Pierre Hemmen,
directeur de la revue Etincelles
(80), Vincent Flament, rédacteur en
chef d’Initiative communiste (59), Jany Sanfelieu, secrétaire du PRCF
(89), Annette Mateu-Casado,
trésorière nationale du PRCF (66), Benoît
Foucambert, syndicaliste enseignant (81), Jo Hernandez, secrétaire de la commission Luttes du PRCF, Bernard Parquet, anc. directeur de
l’Ecole centrale du PCF (94), Gilliatt
De Staërck, militant des Jeunes pour la Renaissance Communiste en France
(22), Sophie Peuch, responsable du CL’IC rouge (19), Madeleine Dupont, militante de la solidarité de classe
internationale (62), Fadi Kassem,
responsable PRCF francilien, Gwenaël
Bidault, syndicaliste protection sociale (22), Nicole Lochouarn, syndicaliste territoriale (92), Bernard Colovray, ouvrier du Livre
retraité (69), Bernard Guillaumin,
PRCF (78), Jean-Michel Padot,
conseiller municipal franchement communiste de Bully-les-Mines (62), Anna Persichini, militante syndicale
métallurgie (06), Nathalie Meyer,
militante mutualiste (84) ; Jacky Omer,
PRCF, militant syndical de classe (SNCF), Alain
Combe, militant communiste, présentement privé d’emploi (87), Luc Wajs, militant syndical (13), Jean-Claude Houseaux, médecin, mil.
Communiste (84), Claude-Emile Tourné,
médecin, militant communiste (fils d’André Tourné, Brigadiste international
d’Espagne, ancien député, 66) ; Jean-Michel Pascal, syndicaliste
fonction publique (75) ; Boris Differ,
étudiant, militant JRCF (31) ; Antoine
Dos Santos Mateus, étudiant (77), Betty Tambuscio, syndicaliste (MC)
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