Communiqué du PRCF 62 - Juin 2009.
Georges Gastaud, secrétaire départemental du PRCF,
Maurice Ors, militant ouvrier héninois,
Jacques Lacaze, élu municipal de Liévin,
Gérard Six, militant ouvrier de l’automobile,
Dany Mismacque, élu municipal de Lens,
Jean-Michel Padot, élu municipal de Bully-les-Mines.
Appel du Pôle de Renaissance Communiste en France
Aux travailleurs et aux électeurs républicains
d’Hénin-Beaumont
Cher(e)s camarades et concitoyen(ne)s d’Hénin-Beaumont,
Toute la France ouvrière, républicaine et antifasciste a les yeux fixés sur Hénin-Beaumont.
Certes
votre écoeurement face à l’incurie et aux malversations des pseudo-
« socialistes » qui se
sont succédés à la tête de votre ville, est compréhensible. Ce ne
sont pas les militants franchement communistes du PRCF, qui ont tant de
fois dénoncé la trahison de la fausse gauche, son
ralliement aux idées, au mode de vie et aux pratiques des
capitalistes, qui trouveront des excuses aux dirigeants PS qui vous ont
trahis. A l’exemple des Mitterrand, Jospin, Aubry, J. Lang et
Cie, les dirigeants du PS héninois ont tourné le dos à la classe
ouvrière et à la nation républicaine pour rallier la sacro-sainte
« construction européenne » du capital qui détruit
notre pays en général et notre bassin minier en particulier. Quant à
la politique xénophobe et liberticide de Sarkozy, loin d’ « assécher l’extrême droite », elle nourrit le FN dont
elle applique le programme !
Mais
ceux qui, autour du richissime Le Pen, se sont rebaptisés « Front
national » en usurpant le
nom de l’organisation antifasciste présidée par le Résistant
communiste René Lanoy pendant la guerre, n’ont pas de leçon de moralité à
donner. La haine contre les ouvriers étrangers, la
destruction des services publics, la casse accélérée des retraites,
le démantèlement total de l’Education nationale, l’anticommunisme
exacerbé, la haine contre le mouvement ouvrier et syndical,
le culte du Chef, la volonté de diviser les Français selon leur
origine, la multiplication des procès pour racisme et antisémitisme,
sans oublier la gestion calamiteuse des villes tenues par le
FN dans le Midi, rien de tout cela n’apporterait la sérénité à
Hénin, ville ouvrière et historiquement à gauche. Car le FN n’a rien de
patriotique : ses dirigeants ne veulent surtout pas
fâcher le grand patronat pro-européen, c’est pourquoi le FN ne réclame pas la sortie de la France de l’UE.
Non, le but de ces grands amis du capitalisme ultra-libéral, dont
Sarkozy applique le programme anti-ouvrier, est d’aggraver sur tous
les terrains la néfaste politique antinationale, antisociale et
fascisante de l’actuel pouvoir UMP, s’inspire déjà en tous
domaines du programme ultra-patronal de Le Pen.
Sans
rien vous apporter de bon, sinon la honte d’être la première ville
ouvrière de France à se doter
d’un maire d’extrême droite, la victoire à Hénin d’un maire
lepéniste donnerait au FN la caution qui lui manque depuis des années
pour faire main basse sur la France : une base
ouvrière dans ce Pas-de-Calais prolétarien, bastion de la
Résistance au nazisme et patrie des mineurs communistes Fontaine
(héninois assassiné par l’extrême droite à l’époque du Front
populaire), Michel Brûlé, Debarge, Martha Desrumeaux, qui donnèrent
leur vie pour libérer la France de Hitler et de l’extrême droite
pétainiste. Attention, camarades ouvriers d’Hénin :
en livrant Hénin à Marine Le Pen, vous aideriez
involontairement à briser et à dévoyer la résistance populaire de masse à
Sarko-MEDEF qui se dessine dans notre pays malgré les
Thibault, Chérèque et autres « syndicalistes » à la sauce de
Maastricht. Car toujours le fascisme a cherché à se donner une apparence
« ouvrière », n’oubliez pas que Hitler se
disait national-« socialiste » et que la bannière nazie usurpait
même la couleur rouge du drapeau ouvrier… pourtant, l’histoire l’a
montré, les fascistes, ces hommes de main du
capital, sont les pires ennemis de la nation républicaine ET de la classe ouvrière !
C’est pourquoi, quoi qu’il vous en coûte, en pensant non seulement à Hénin, mais aussi à la République, à
la France et à l’honneur de votre classe, nous vous appelons à battre à tout prix la liste Briois-Le Pen. Non les Ch’tis ne diront pas « bienvenue » aux ennemis de la
République ! Alors, ne donnons pas à M. Le Pen la caution de la classe ouvrière du nord pour soumettre la France à l’extrême droite !
Mais
bien entendu, barre la route à M. Le Pen est une mesure d’urgence qui
ne résout rien au fond. Pour
éradiquer l’extrême droite, battre Sarko-MEDEF, congédier la fausse
gauche, rendre aux villes populaires des directions dévouées au peuple il faut que la classe ouvrière se dote à nouveau d’un
vrai parti communiste lié aux travailleurs, 100% opposé à
l’Europe de Maastricht, luttant pour une société où le pouvoir politique
et les grandes entreprises n’appartiendront plus aux
capitalistes mais au monde du travail. Un vrai PC indépendant du PS qui associe le drapeau rouge international des ouvriers au drapeau tricolore de la Révolution
française.
C’est à reconstruire un tel parti que travaille le Pôle de Renaissance Communiste en France qui
appelle à sortir la France de l’Union européenne du capital avant que l’Europe supranationale,
avec son maudit euro, ses privatisations et ses délocalisations n’ait
achevé de
casser nos industries et notre classe ouvrière. Oui nous pouvons
reconstruire notre pays, sa grande industrie, ses services publics, sa
culture, son université, son école publique, son hôpital,
sa Sécu, ses retraites, ses libertés publiques étranglées par
Sarko-MEDEF !
Oui il est possible, si la classe ouvrière et la jeunesse se mettent en mouvement, comme ce fut le cas lors
du référendum du 29 mai 2005 ou dans la lutte contre le CPE, de construire une nouvelle République sociale, souveraine et fraternelle où les travailleurs français et étrangers
s’associeront pour la justice, la liberté et la paix. Oui nous devons imposer l’interdiction des délocalisations et des privatisations, la ré-industrialisation de la France
sous l’égide d’un fort secteur nationalisé, la reconstruction du service public, des retraites et de la Sécu, l’augmentation des salaires et des revenus du travail, y compris le
revenu des artisans, en prenant sur les gros actionnaires gavés d’argent public par Sarkozy, avec l’accord de Le Pen !
Avec le discrédit de la fausse gauche et de l’Europe qu’a marqué l’abstention massive aux européennes, la
classe ouvrière peut prendre la tête d’une grande rassemblement
populaire majoritaire pour sauver et changer la France républicaine,
étranglée par l’UMP, le MEDEF et l’UE capitaliste. Cette
chance, un vote ouvrier pour l’héritière Le Pen la gâcherait de
manière suicidaire en salissant l’image de la classe ouvrière
progressiste et accueillante du Nord-Pas-de-Calais. En faisant du
bassin minier « rouge » du Pas-de-Calais un bastion de l’extrême
droite, les électeurs d’Hénin-Beaumont aideraient le grand capital à
tuer la France en l’enfernant dans l’alternative
mortelle entre les Partis Maastrichtiens et l’impasse sanglante de
la xénophobie.
Ouvriers et employés d’Hénin, ne trahissez pas vos pères communistes, socialistes, résistants et
antifascistes. Soyez dignes de la classe progressiste, patriotique et internationaliste des travailleurs. Pas de fachos dans le bassin minier ni ailleurs, pas une voix ne doit
manquer pour faire barrage à l’héritière Le Pen ! Ensemble à
l’action dès la rentrée contre Sarko-MEDEF et l’UE du capital, pour
l’emploi, les salaires, les libertés, l’indépendance
nationale et la paix !
La noble classe ouvrière du nord doit prendre la tête de la reconstruction d’une vraie gauche franchement
communiste, républicaine, antifasciste, anticapitaliste et 100% anti-Maastricht !