mercredi 28 octobre 2009

Déplacement bus pour la manifestation de la révolution d'ocotobre le 7 novembre à Paris

Le 7 novembre 2009 à 15H soyons nombreux devant le métro Stalingrad et éventuellement pour partir en manifestation dans Paris.
A cet effet, un déplacement en bus est organisé à l'initiative du PRCF 62 et du CISC. Une quête au drapeau pour essayer d'amortir les frais de transport sera faite dans le bus.
Points de ramassage proposés (s'il y a  lieu et selon les inscriptions):

Aller:Un seul point de ramassage: samedi 07/11   LENS  place du Cantin à 11H.
Arrivée Paris métro Stalingrad 14H15

Retour:
          Départ de Paris
18H00
        Arrivée à Lens

Il est urgent de s'inscrire

Pour renseignements et inscriptions contacter: lens.eleu.loos@prcf62.com
Voir ici l'appel de la manifestation: Rassemblement pour l’anniversaire de la révolution d’octobre à Paris le 7 Novembre - 15h station Stalingrad

mardi 27 octobre 2009

Le “débat” Sarko/Besson sur “l’identité nationale”, ou de l’art de transformer le drapeau tricolore en linceul de la nation

Pôle position du 27 octobre 2009
LE P.R.C.F. COMMENTE L’ACTUALITE SUR LA TOILE.

* Refusons le « débat » d’Etat piégé de l’UMPS sur « l’identité nationale ».
* Le choix n’est pas entre “franchouillards xénophobes” et “francophobes euro-fédéralistes” !
* Travailleurs, progressistes, républicains, unissons-nous pour sortir la France de l’UE du capital, balayer le fascisant régime en place, construire, sur la base des principes du CNR, une République sociale, souveraine et fraternelle en marche vers le socialisme!
De nouveau les duettistes de l’UMPS veulent exploiter le thème de “l’identité nationale” pour co-gérer la destruction de la France républicaine. A cette fin, Sarkozy et son ministre de la honte, l’ex-socialiste Besson, ont programmé un débat d’Etat (!) sur “l’identité nationale”.
Au-delà du but politicien à court terme, qui est de diviser l’opposition à l’approche des régionales tout en rééditant l’OPA de l’UMP sur l’électorat d’extrême droite (cf ralliement de De Villiers à l’UMP…), ce débat verrouillé vise à revêtir du drapeau tricolore l’euro-désintégration en cours de la nation républicaine: ceux-là même qui détruisent l’héritage progressiste universel de notre pays en démantelant ses acquis sociaux et ses services publics, en démantelant le “produire en France”, en détruisant l’indépendance nationale (adoption du traité de Lisbonne, c’est-à-dire de la constitution européenne bis), en sacrifiant la défense nationale à l’OTAN, en violant la laïcité à la française, en substituant l’euro-régionalisation du territoire à la République une, laïque et indivisible, et “cerise sur le gâteau”, en substituant à la langue française le “tout-anglais” cher à l’Empire anglo-saxon, ceux-là s’apprêtent à dévoyer le thème de l’identité nationale, à récupérer le drapeau de Valmy et la Marseillaise des Sans Culotte, pour stigmatiser l’immigration ouvrière et la diversité culturelle tout en promouvant un modèle ultra-réactionnaire de “francité”; directement inspiré de la sinistre idéologie pétainiste  (pour eux la “patrie”, c’est l’Europe du fric!)”, cet ANTI-modèle de “francité” est totalement contraire à l’identité nationale progressiste issue de la Renaissance humaniste, du rationalisme cartésien, des Lumières, de la Révolution française, de la Commune de Paris, du Front populaire et du Conseil national de la Résistance.
Déjà lors des présidentielles Sarkozy avait froidement rabattu vers lui l’électorat du FN en annonçant la création de l’odieux ministère dit de “l’identité nationale et de l’immigration”. Il s’agissait, dans la plus nauséeuse tradition du le pénisme -et de ses précurseurs vichystes-, d’amalgamer le patriotisme républicain à la plus indécente des xénophobies. Résultat des courses: pendant que les fonds de pension US font main basse sur le CAC 40 en imposant le “tout-anglais” dans les grandes entreprises, les contrôles au faciès se multiplient et 27 000 TRAVAILLEURS immigrés sont expulsés chaque mois manu militari … L’autre but poursuivi par le régime sarkozyste en organisant ce débat est d’attiser indirectement l’anti-patriotisme et la francophobie dans la jeunesse, légitimement opposée à cet usage honteux de “l’identité nationale”. Quant au baratin “républicain” qui, en 2007, a accompagné la création de ce Ministère de la honte, il a volé en éclats avec les honteux propos du “bon Français” Hortefeux. Car si la France se réduisait aux blagues puantes de ce personnage sur les “Auvergnats” au teint sombre, il serait légitime de rejeter à 100 % cette France-là, sinistre héritière des Versaillais de Thiers et des VICHYSTES de Pétain (c’est d’ailleurs à Vichy qu’en 2008 le provoquant Hortefeux a convoqué les ministres européens de l’immigration sans une protestation de notre belle Europe “anti-nazie”…).
Bien entendu la “gauche” établie, des euro-fédéralistes du PS aux euro-trotskistes du NPA en passant par les dirigeants euro”communistes” du PCF, s’apprête à tenir sa partition “indignée” dans ce duo anti-républicain et anti-national. Si l’on excepte le “socialiste” Frêche, ouvertement nostalgique de la Coloniale, toute la direction du PS promeut à cor et à cris la désastreuse “construction européenne”; d’Aubry à Besancenot, l’euro-gauche réformiste s’enthousiasme, avec de moins en moins de succès d’ailleurs, pour la mensongère “Europe sociale”: comme si la ruineuse intrégration européenne, conçue de A à Z comme une assurance patronale contre le socialisme (celui d’hier et celui de demain) pouvait jamais être “réorientée dans un sens progressiste”, comme le prétendent les eurodéputés communistes Hénin et Wurtz! Quant à Mélenchon, comment accorde-t-il ses envolées “patriotico-jacobines” avec son projet anti-national de “République européenne”? Sans parler de Strauss-Kahn (directeur du FMI…) et de Lamy (directeur de l’OMC…), les deux dirigeants “socialistes” qui parrainent la casse des Etats-nations à la tête des institutions de la mondialisation financière, on ne peut manquer d’évoquer le cynique Jean-Paul Huchon, président du conseil régional de l’Ile-de- “France” (sic), dont un livre récent appelle carrément à régionaliser à 100% l’Education “nationale”, à parachever la privatisation d’ED”F” et à liquider purement et simplement la France en tant qu’Etat-nation !
Bref, les duettistes du Parti Unique Maastrichtien, de la Droite “scrogneugneu” à l’extrême gauche caviar en passant par la “gauche raplapla”, veulent enfermer les Français dans une alternative suicidaire: soit la “francité” réactionnaire, héritée en droite ligne de Vichy, soit la dissolution de la France républicaine dans l’Europe capitaliste des régions. Faux débat car l’histoire nous apprend que Versaillais et Vichystes, -dont l’idéologie est si bien représentée dans le bloc politique au pouvoir (cf le livre d’A. Badiou “de quoi Sarkozy est-il le nom?”)-, ont toujours préféré leurs privilèges à leur pays, camouflant leur trahison nationale derrière un nationalisme haineux. Des émigrés de Coblence aidant l’Europe des rois à envahir la France de 1792, à Adolphe Thiers pactisant avec Bismarck pour écraser la Commune, du très patronal Comité des Forges préférant “Hitler au Front populaire” à “Sarko l’Américain” laissant les fonds de pension US délocaliser massivement nos industries, une certaine “France”, celle de la classe dominante privilégiée, ne se pare des couleurs “nationales” que pour mieux liquider le peuple travailleur de notre pays.
C’est au contraire la nation populaire, avec le monde du travail en première ligne, qui devra désormais se dresser pour sauver la France républicaine assassinée par l’Union Maastrichtienne Patronale. Comme en 1793, où “l’armée des savetiers” a défendu le territoire national tout en portant la devise universelle “liberté, égalité, fraternité”, comme en 1871, où l’insurrection patriotique ET internationaliste de la Commune a refusé d’ouvrir Paris aux Prussiens tout en créant le premier Etat prolétarien de l’histoire, comme sous l’Occupation hitlérienne où, à l’appel du PCF et de ses glorieux FTP, “la classe ouvrière est restée fidèle en sa masse à la France profanée” (Mauriac), la “France des travailleurs” chantée par Ferrat est seule en capacité de tirer notre pays du broyeur euro-capitaliste, d’associer les travailleurs de toutes origines dans une nouvelle résistance, de porter le projet d’une nouvelle République sociale et souveraine en marche vers le socialisme, de tisser le moment venu de nouveaux traités internationaux fondés sur la coopération entre peuples libres. Bref, les vrais progressistes doivent désormais franchement associer le patriotisme progressiste, antiraciste, laïque et républicain à un internationalisme prolétarien de nouvelle génération; sans cela, impossible de vaincre Sarkozy, dont la “rupture” libéral-fascisante combine le supranationalisme capitaliste à une ligne chauvine d’exclusion xénophobe, dont l’inspiration villiero-lepéniste est de plus en plus transparente.

Dans cet esprit patriotique, antifasciste et internationaliste,

chacun est invité à prendre connaissance de la Charte Nationale Républicaine adoptée par l’Arc Républicain de Progrès. Ce regroupement, qui fédère des communistes, des gaullistes d’opposition et d’autres républicains de progrès, s’est réuni le 10 octobre dernier sur le thème “Actualité des principes du CNR pour ouvrir une alternative politique”. Sans cautionner le pseudo-débat d’Etat de Sarko-Besson, regroupons-nous sur les idées du CNR pour proposer partout des initiatives unitaires publiques. Face à la pseudo-”identité nationale” moisie promue par Sarkozy, face à l’euro-désintégration de la France promue par l’UMPS, la “France des travailleurs” saura construire l’alternative patriotique, internationaliste et progressiste à laquelle aspire la masse de notre peuple.
_ Léon Landini, ancien FTP-MOI, président-délégué du PRCF
_ Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé de la Résistance, président du CPN du PRCF
_ Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, auteur de la “Lettre ouverte aux ‘bons Français’ qui assassinent la France” (Temps des cerises)
_ Pierre Pranchère, a. Maquisard FTP de Corrèze, a. député communiste

REFUSONS LE NEGATIONNISME HISTORIQUE d'ETAT ! LE 11 NOVEMBRE NE DOIT PAS DEVENIR LA FETE DE L'IMPERIALISME EUROPEEN REUNIFIE SOUS LA HOULETTE de l'AXE ULTRA-REACTIONNAIRE MERKEL/SARKO !

POLE POSITION du 27 octobre 2009
LE P.R.C.F. COMMENTE L’ACTUALITE SUR LA TOILE.

REFUSONS LE NEGATIONNISME HISTORIQUE d'ETAT !
LE 11 NOVEMBRE NE DOIT PAS DEVENIR LA FETE DE L'IMPERIALISME EUROPEEN REUNIFIE SOUS LA HOULETTE  de l'AXE ULTRA-REACTIONNAIRE MERKEL/SARKO !
    Après avoir fait parader la Bundeswehr sur les Champs-Elysées sur l'air de la "Walkyrie", après avoir accueilli un régiment allemand en Alsace près du site du sinistre camp nazi du Struthof, après avoir organisé à Berlin, avec ses homologues de l’Empire européen, la fête continentale de la contre-révolution le 9 novembre dernier, voilà que Sarkozy et Merkel dévoient la signification historique du 11 novembre 1918: effaçant la signification mémorielle de l'armistice, le pouvoir veut relancer l'axe impérialiste franco-allemand en faisant du 11 novembre, date de la défaite des Puissances centrales devant ses concurrents impérialistes de l'Entente, une grande date de l'amitié franco-allemande et de la « construction européenne » ! Mais ce n'est pas parce que deux impérialismes prédateurs, celui qui siège à Paris et celui qui siège à Berlin, s'allient au lieu de s'affronter qu'ils sont moins dangereux pour les peuples en général et pour leurs peuples respectifs en particulier, bien au contraire !

    Ce recyclage européiste, impérialiste et pseudo-pacifique du 11 novembre constituerait en outre un manque flagrant de respect à la mémoire des millions de jeunes soldats français, anglais… et allemands, etc.; quels que soient les objectifs propagandistes actuels de Sarko-Merkel, les jeunes soldats qui se sont affrontés pendant ces années terribles, croyaient sincèrement défendre leur patrie respective contre ceux qu’on leur présentait comme des envahisseurs; certes, on les avait cyniquement trompés et l'écrivain Anatole France (qui adhérera au jeune PCF dès 1920 ) avait alors bien raison de s’exclamer  :  "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels". Qu'ils aient eu tort ou pas, il faut respecter leur mémoire et ne pas changer a posteriori la signification qu'ils donnaient eux-mêmes à leur engagement et, pour des millions d’entre eux, au sacrifice de leur vie, au lieu d'utiliser cette date pour des objectifs cyniques de récupération politique.

    A nos yeux de communistes patriotes ET d'internationalistes, dont les prédécesseurs ont toujours dénoncé, -de Barbusse à Vaillant-Couturier, le carnage impérialiste de 14/18, le 11 novembre a toujours été une occasion pour condamner toutes les guerres et tous les blocus impérialistes, celles et ceux d'hier, celles et ceux d'aujourd'hui (menés par l’impérialisme à l’encontre des peuples d’Irak, d’Afghanistan, de Palestine, de Cuba...) et celles et ceux que les impérialismes coalisés derrière Washington préparent pour demain avec l'appui de Sarko-Merkel contre l'Iran et contre d'autres pays qui déplaisent à l’Empire états-unien et à l’Europe atlantique. Cette tradition internationaliste-là existe, elle,... depuis 1918, la continuer n'est pas attenter à la mémoire, bien au contraire, et le PRCF appelle à la réactiver partout, non pas autour de l'Axe euro-impérialiste Berlin-Paris, mais contre lui.

    Car l'Axe euro-germano-français mérite si peu d'être célébré qu'il est porteur des deux côtés du Rhin d’un démontage géant des acquis sociaux et des libertés publiques au nom de la "construction européenne". S'agissant de la France, l'impérialisme "français" porte même de manière de plus en p lus cynique un projet ultra-réactionnaire de démontage de la nation et de la République, acquis sociaux, services publics, "produire en France", laïcité, souveraineté, et même langue française, de plus en plus sacrifiée au "tout-anglais" par le MEDEF et par le gouvernement anti-national de Sarkozy. Comme ses précurseurs du Comité des Forges qui déclaraient en 1936 « préférer Hitler au Front populaire", le grand capital d'origine hexagonale préfère ouvertement la "French’Europe" néolibérale et la "Françallemagne" antisociale au legs encombrant de la Révolution démocratique-bourgeoise de 1789 et du Conseil national de la Résistance ; l’oligarchie financière basée à Paris veut avant tout liquider ICI toute perspective de "tous ensemble" des travailleurs et de la jeunesse, tout espoir de front unique des républicains dans l’esprit du 29 mai 2009 pour sortir le pays du broyeur européen et engager un processus de rupture avec la domination des monopoles capitalistes.

    N'ayant rien de bon à proposer pour l'avenir des peuples, l'impérialisme "franceuropéen" en est réduit à réviser l'histoire et à multiplier les commémorations réactionnaires; ainsi du 9 mai, où la victoire de la coalition antifasciste incluant l'URSS sur Hitler est systématiquement occultée par la célébration de la lugubre Europe de Maastricht; ainsi du 9 novembre 2009, où le choeur anticommuniste s'apprête à criminaliser le communisme, à amalgamer les héros de Stalingrad au nazisme exterminateur, à concélébrer l’origine contre-révolutionnaire et antisoviétique de l’Union européenne, le but restant avant tout de conjurer l'idée de révolution socialiste qui renaît dans le cœur des peuples.

    Aussi appartient-ils aux vrais progressistes de célébrer l'AUTRE Axe franco-allemand, celui que symbolise le cri du métallo communiste Jean-Pierre Timbaud criant "vive le parti communiste allemand !" au moment d'être fusillé par la Wehrmacht, celui de Thorez et de Thälmann appelant ensemble à la résistance antifasciste. Soutenons donc les communistes allemands qui défendent la mémoire de la RDA et aussi celle d'Ernst Thälmann, président du KPD assassiné par les nazis, dont la Grande Allemagne "réunifiée" veut détruire le Mémorial, comme l’ont fait les manifestants du 7 novembre à Paris, en écoutant l’intervention de la camarade allemande Eva Ruppert.

    Il appartient aussi à tous ceux qui refusent le négationnisme historique et qui veulent défendre le droit de l'humanité à la paix d’honorer la Révolution d’Octobre 1917, qui porta le coup fatal à la guerre impérialiste de 1914/18 avec le fameux Décret de Lénine sur la Paix et en appelant tous les peuples à « transformer la guerre inter-impérialiste en insurrection révolutionnaire anticapitaliste à l'intérieur de chaque pays ».
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le "débat" SARKO/BESSON sur "l'identité nationale",
ou de l'art de transformer le drapeau tricolore en linceul de la nation.
 
    Refusons le « débat » d’Etat piégé de l'UMPS sur « l’identité nationale ».
Le choix n’est pas entre "franchouillards xénophobes" et " eurobéats francophobes " !
Travailleurs, progressistes, républicains, unissons-nous pour sortir la France de l'UE du capital, pour balayer le fascisant régime en place, pour construire, sur la base des principes du CNR, une République sociale, souveraine et fraternelle en marche vers le socialisme!

    De nouveau les duettistes de l'UMPS veulent exploiter le thème de "l'identité nationale" pour co-gérer la destruction de la France républicaine. A cette fin, Sarkozy et son ministre de la honte, l'ex-socialiste Besson, ont programmé un débat d'Etat (!) sur "l'identité nationale".

    Au-delà du but politicien à court terme, qui est de diviser l'opposition à l'approche des régionales tout en rééditant l'OPA de l'UMP sur l'électorat d'extrême droite
(cf ralliement de De Villiers à l'UMP...), ce débat verrouillé vise à revêtir du drapeau tricolore l'euro-désintégration en cours de la nation républicaine: ceux-là même qui détruisent l'héritage progressiste universel de notre pays en démantelant ses acquis sociaux et ses services publics, en démantelant le "produire en France", en détruisant l'indépendance nationale (adoption du traité de Lisbonne, céest-à-dire de la constitution européenne bis), en sacrifiant la défense nationale à l'OTAN, en violant la laïcité à la française, en substituant l'euro-régionalisation du territoire à la République une, laïque et indivisible, et "cerise sur le gâteau", en substituant à la langue française le "tout-anglais" cher à l'Empire anglo-saxon, ceux-là s'apprêtent à dévoyer le thème de l'identité nationale, à récupérer le drapeau de Valmy et la Marseillaise des Sans Culotte, pour stigmatiser l'immigration ouvrière et la diversité culturelle tout en promouvant un modèle ultra-réactionnaire de "francité"; directement inspiré de la sinistre devise pétainiste "travail/famille/patrie" (et pour eux la "patrie", c'est l'Europe du fric!)", cet ANTI-modèle de "francité" est totalement contraire à l'identité nationale progressiste issue de la Renaissance humaniste, du rationalisme cartésien, des Lumières, de la Révolution française, de la Commune de Paris, du Front populaire et du Conseil national de la Résistance.
  
    Déjà lors des présidentielles Sarkozy avait froidement rabattu vers lui l'électorat du FN en annonçant la création de l'odieux ministère dit de "l'identité nationale et de l'immigration". Il s'agissait, dans la plus nauséeuse tradition du le pénisme -et de ses précurseurs vichystes-, d'amalgamer le patriotisme républicain à la plus indécente des xénophobies. Résultat des courses: pendant que les fonds de pension US font main basse sur le CAC 40 en imposant le "tout-anglais" dans les grandes entreprises, les contrôles au faciès se multiplient et 27 000 TRAVAILLEURS immigrés sont expulsés chaque mois manu militari ... L'autre but poursuivi par le régime sarkozyste en organisant ce débat est d'attiser indirectement l'anti-patriotisme et la francophobie dans la jeunesse, légitimement opposée à cet usage honteux de "l'identité nationale". Quant au baratin "républicain" qui, en 2007, a accompagné la création de ce Ministère de la honte, il a volé en éclats avec les honteux propos du "bon Français" Hortefeux. Car si la France se réduisait aux blagues puantes de ce personnage sur les "Auvergnats" au teint sombre, il serait légitime de rejeter à 100 % cette France-là, sinistre héritière des Versaillais de Thiers et des VICHYSTES de Pétain (c'est d'ailleurs à Vichy qu'en 2008 le provoquant Hortefeux a convoqué les ministres européens de l'immigration sans une protestation de notre belle Europe "anti-nazie"...).  
    Bien entendu la "gauche" établie, des euro-fédéralistes du PS aux euro-trotskistes du NPA en passant par les dirigeants euro"communistes" du PCF, s'apprête à tenir sa partition "indignée" dans ce duo anti-républicain et anti-national. Si l'on excepte le "socialiste" Frêche, ouvertement nostalgique de la Coloniale, toute la direction du PS promeut à cor et à cris la désastreuse "construction européenne"; d'Aubry à Besancenot, l'euro-gauche réformiste s'enthousiasme, avec de moins en moins de succès d'ailleurs, pour la mensongère "Europe sociale": comme si la ruineuse intrégration européenne, conçue de A à Z comme une assurance patronale contre le socialisme (celui d'hier et celui de demain) pouvait jamais être "réorientée dans un sens progressiste", comme le prétendent les eurodéputés communistes Hénin et Wurtz! Quant à Mélenchon, comment accorde-t-il ses envolées "patriotico-jacobines" avec son projet anti-national de "République européenne"? Sans parler de Strauss-Kahn (directeur du FMI...) et de Lamy (directeur de l'OMC...), les deux dirigeants "socialistes" qui parrainent la casse des Etats-nations à la tête des institutions de la mondialisation financière, on ne peut manquer d'évoquer le cynique Jean-Paul Huchon, président du conseil régional de l'Ile-de- "France" (sic), dont un livre récent appelle carrément à régionaliser à 100% l'Education "nationale", à parachever la privatisation d'ED"F" et à liquider purement et simplement la France en tant qu'Etat-nation !

    Bref, les duettistes du Parti Unique Maastrichtien, de la Droite "scrogneugneu" à l'extrême gauche caviar en passant par la "gauche raplapla", veulent enfermer les Français dans une alternative suicidaire: soit la "francité" réactionnaire, héritée en droite ligne de Vichy, soit la dissolution de la France républicaine dans l'Europe capitaliste des régions. Faux débat car l'histoire nous apprend que Versaillais et Vichystes, -dont l'idéologie est si bien représentée dans le bloc politique au pouvoir (cf le livre d'A. Badiou "de quoi Sarkozy est-il le nom?")-, ont toujours préféré leurs privilèges à leur pays, camouflant leur trahison nationale derrière un nationalisme haineux. Des émigrés de Coblence aidant l'Europe des rois à envahir la France de 1792, à Adolphe Thiers pactisant avec Bismarck pour écraser la Commune, du très patronal Comité des Forges préférant "Hitler au Front populaire" à "Sarko l'Américain" laissant les fonds de pension US délocaliser massivement nos industries, une certaine "France", celle de la classe dominante privilégiée, ne se pare des couleurs "nationales" que pour mieux liquider le peuple travailleur de notre pays.

    C'est au contraire la nation populaire, avec le monde du travail en première ligne, qui devra désormais se dresser pour sauver la France républicaine assassinée par l'Union Maastrichtienne Patronale. Comme en 1793, où "l'armée des savetiers" a défendu le territoire national tout en portant la devise universelle "liberté, égalité, fraternité", comme en 1871, où l'insurrection patriotique ET internationaliste de la Commune a refusé d'ouvrir Paris aux Prussiens tout en créant le premier Etat prolétarien de l'histoire, comme sous l'Occupation hitlérienne où, à l'appel du PCF et de ses glorieux FTP, "la classe ouvrière est restée fidèle en sa masse à la France profanée" (Mauriac), la "France des travailleurs" chantée par Ferrat est seule en capacité de tirer notre pays du broyeur euro-capitaliste, d'associer les travailleurs de toutes origines dans une nouvelle résistance, de porter le projet d'une nouvelle République sociale et souveraine en marche vers le socialisme, de tisser le moment venu de nouveaux traités internationaux fondés sur la coopération entre peuples libres. Bref, les vrais progressistes doivent désormais franchement associer le patriotisme progressiste, antiraciste, laïque et républicain à un internationalisme prolétarien de nouvelle génération; sans cela, impossible de vaincre Sarkozy, dont la "rupture" libéral-fascisante combine le supranationalisme capitaliste à une ligne chauvine d'exclusion xénophobe, dont l'inspiration villiero-lepéniste est de plus en plus transparente.

    Dans cet esprit patriotique, antifasciste et internationaliste, chacun est invité à prendre connaissance de la Charte Nationale Républicaine adoptée par l'Arc Républicain de Progrès. Ce regroupement, qui fédère des communistes, des gaullistes d'opposition et d'autres républicains de progrès, s'est réuni le 10 octobre dernier sur le thème "Actualité des principes du CNR pour ouvrir une alternative politique". Sans cautionner le pseudo-débat d'Etat de Sarko-Besson, regroupons-nous sur les idées du CNR pour proposer partout des initiatives unitaires publiques. Face à la pseudo-"identité nationale" moisie promue par Sarkozy, face à l'euro-désintégration de la France promue par l'UMPS, la "France des travailleurs" saura construire l'alternative patriotique, internationaliste et progressiste à laquelle aspire la masse de notre peuple.

Léon Landini, ancien FTP-MOI, président-délégué du PRCF ; Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé de la Résistance, président du CPN du PRCF ; Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, auteur de la "Lettre ouverte aux 'bons Français' qui assassinent la France" (Temps des cerises) ; Pierre Pranchère, a. Maquisard FTP de Corrèze, a. député communiste

lundi 26 octobre 2009

slogans et chansons contre l’anticommunisme mis au service de tous les communistes par le PRCF

Mots d’ordre et slogans proposés par le Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe (CISC), présidence d’honneur : Margot Honecker, Henri Alleg, Mumia Abu-Jamal
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L’capitalism’/ nous mèn’ dans l’ mur ! / Union, action / Avec les vrais com-mu-nist’
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C’est pas la R-D-A/ Qui détruit l’emploi ! / C’est l’Europ’ de Maastricht / Et du grand patronat !
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Médias menteurs / Perroquets des exploiteurs !
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L’anti-communisme ? Y en a ras - l’bol / Y faut virer / tous ces guignols !
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Ah ça ira, ça ira, ça ira, l’anticommunisme à la lanterne
Ah, ça ira, ça ira, ça ira, l’anticommunisme on le balaiera !
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L’anticommunism’ / Ne f’ra pas la loi  //  L’euro-fascism’ / ne pass’ra pas !
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Les nostalgiqu’s / Ne sont pas ici / C’est Sarkozy / Qui regrett’ Vichy !
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L’anticommunism’ / Mène au fascisme ! // Union, action avec les vrais communistes !
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L’Union européenne / C’est l’Europ’ de la hain’
C’est Mac Carthy (variante : c’est la guerre froid’) / sur tout’ les chaîn’ !
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Radio-Paris ment (bis), Radio-Paris c’est l’OTAN
Radio-Paris ment (bis) / Ell’ sert l’axe franco-allemand !
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La contr’-révolution / Ne dur’ ra pas toujours // Les vrais co-mmunist’ / Sont d’ retour !
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Tant qu’y a-vait l’URSS / Et la R.D.A. // L’ grand ca-pi-tal / N’fai-sait-pas-la-loi !
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(sur l’air des manifs d’étudiants)
Sarko, si tu savais / Ton matraquage, ton matraquage
Sarko, si tu savais / Ton matraquage où on s’le met
Aucu – Aucu – Aucun’ hésitation  //  M… à Sarko-Merkel / et viv’ la révolution !
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(sur l’air du Petit Navire)
Il était un grand journaliste (bis) / Dont le métier était de calomnier (bis)/ Ohé, ohé…
Ohé, ohé, M’sieur Courtois / Tu es un laquais du patronat
Ohé, ohé, les médias / Les travailleurs ne vous rat’ront pas !
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(sur l’air du Chat noir)
De la Corée jusqu’à Gaza / Et du Mexiqu’ jusqu’à Cuba
Le capital construit ses murs / Le fric impos’ sa dictatur’ / Mais ça n’ va pas durer toujours / Les communist’ sont de retour / Viv’ Cuba / A bas l’embargo / Viv’ Lénine et Fidel Castro
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Viv’ la class’ ouvrièr’ / On dit merd’ à la chass’ aux sorcièr’ !
Le ca-pitalisme nous conduit dans le mur / Oui dans le mur ! / Demain le communisme / Sera notre futur !
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(sur l’air du « Ca ira ! »)
Ah ça ira, ça ira, ça ira, l’anticommunisme à la lanterne
Ah, ça ira, ça ira, ça ira, le vrai socialisme on le r’construira !
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Merkel/ Sarkozy / C’est la casse des / Acquis
Salariés français / All’mands
Tous ensembl’ / Et en mêm’ temps !
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Hue, Buffet, Gorby / Assez trahi !
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Cuba, Cuba, Cuba, solidaridad!
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(sur l’air du Chant des partisans version moderne)
Ami, entends-tu le vol brun de Sarko sur les chaînes ?
Ami, entends-tu les chasseurs de sorcièr’ / qui s’ déchaînent ?
Ohé, travailleur, ouvriers et étudiants, Résistance !
Il faut reconstruir’ l’union des vrais communistes / De France !
Motivés, motivés, on va leur résister / Résolus, résolus, on va leur botter l’ cul !
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sur l’air des jeunes Gardes
Nous somm’s les communistes / Nous combattons les exploiteurs
Car le vrai socialisme  / a libéré les travailleurs
Toujours calomniés, diffamés / Nous refusons de nous renier
Hue et Gorby ces renégats / Ne nous f’ ront pas lâcher Cuba
 
Communistes ! Communistes !
Toujours fidèles à la Révolution, tous à l’action
Nous on résiste, nous on résiste / A Sarko et aux patrons, et à Fillon !
Les médias peuv’nt toujours calomnier / Nous on rétablira la vérité
Les bolcheviks ont vaincu Hitler / Nous on battra l’Europ’ réactionnair’ !
Communistes, communiste, nous on résiste !
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A Stalingrad, l’URSS a vaincu Hitler,
Vos calomnies, ne nous feront pas tair’!
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(sur l’air de la Carmagnole)
Aux habitants d’la RDA (bis) / Kohl avait promis l’plein emploi (bis)
Tout’ sortes de libertés / Plein d’ blé pour consommer !
Comm’ nous, ils ont l’ chômage / et la casse de tous les acquis
Et pour tout’ liberté / La dictatur’ des marchés
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En fait d’ réunification (bis) / Ils ont eu droit à l’annexion (bis)
C’est pourquoi les Ossis / Ont tous de l’ « Ostalgie »
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Faut plus jamais confondre réaction et révolution
car la démocratie c’est par Merkel-Sarkozy !
Pour contacter le CISC, écrire à Désiré Marle, 11 rue Desrousseaux, 62320 Rouvroy. Ou à G. Gastaud, gastaudcrovisier2@wanadoo.fr ou au journal « Solidarité de classe », abs Vincent Flament, 117 rue Jacquemard Giélée, 59000 Lille.

vendredi 23 octobre 2009

LE DAUPHIN JEAN PRIé D’ATTENDRE; MAIS LE PEUPLE, LUI, PERD PATIENCE!

Pôle position/ Le PRCF commente l'actualité. 23 octobre 2009.


    Risée des médias du monde entier pour son népotisme compulsif, Sa Majesté Sarko 1er a prié Mgr le Dauphin de bien vouloir attendre un peu pour réaliser ses fringantes ambitions politico-financières : le quartier de la défense est le plus grand quartier d’affaires d’Europe ; : Bling Bling !
Avec une morgue digne de son géniteur, le "prince Jean", glorieusement parvenu en deuxième année de Droit à 23 ans, a expliqué qu'il voulait bien surseoir à certains de ses projets en attendant que l'opinion, travaillée par les gazettes royales, mûrisse ...

    L'épisode en dit long cependant sur ce qu'est devenue la Franceurope" en pleine décomposition idéologique. Un chef de l'exécutif qui décide de tout, qui ignore tout de la séparation des pouvoirs, qui nomme les présidents de l'audiovisuel, qui tance les journalistes
pourtant à sa botte, qui sermonne la justice, qui se porte partie civile dans un procès politique alors qu'il est lui-même protégé contre toute poursuite, qui prononce de véritables discours du trône devant un parlement UMPS au garde-à-vous, qui viole la souveraineté du peuple et
de la nation en faisant adopter par un parlement aux ordres une constitution supranationale bis (rebaptisée traité de Lisbonne), qui dépèce jour après jour, sur l'ordre du MEDEF et de Bruxelles, les conquêtes sociales de la Libération et du Front populaire, qui ne sait
plus quoi faire pour multiplier les cadeaux aux riches et aux gros patrons, ses commanditaires, pendant qu'il casse les services publics, qu'il "france-telecomise" partout les relations de travail (c'est bien parti à la poste, dans l'Education, au Pôle Emploi, chez Renault, etc.), qu'il
ferme les yeux sur la désindustrialisation massive du pays et l'agonie de l'agriculture familiale, qu'il annonce (en violation de la Constitution) l'anglicisation progressive de l'enseignement en lycée et en fac, qu'il piétine la loi laïque de 1905 en reconnaissant les prétendus diplômes délivrés par l'Université catholique...

    Et pendant qu'à nouveau la Bourse et les "commissions" bancaires décollent verticalement, le bon roi Nicolas sucre 60 000 emplois publics par an, 18 000 emplois industriels sont détruits CHAQUE MOIS, 25 000 travailleurs sans-papiers sont mensuellement expulsés ; et l'Etat policier sarkozyste procède chaque année à 570 000 gardes à vue, des flics en rangers et tenue de combat patrouillant dans les rues pour contrôler et surtout, pour INTIMIDER les HONNETES gens.

    On n'en est que plus irrité par la* mollesse de l'opposition officielle*: mais après tout, comment le PS de D.S.K., directeur de ce FMI qui force les pays pauvres du monde entier à "réduire leur train de vie", et celui de Mme Aubry, qui -comme Sarko, milite pour
l'euro-dissolution de la France-, pourraient-ils résister sérieusement au prince-président, dont ces eurocrates "de gauche" partagent les orientations stratégiques ?   
Rassurons-nous cependant: il y a peu de chances que le prince Jean s'enterre : Mme Lagarde n'a-t-elle pas déclaré lors du discours où elle présentait le "bouclier fiscal" au parlement, que les dynasties sont aux familles ce que le développement durable est à la planète?

    On suggère même à l'hyper-monarque, pour faire des économies par ces temps de dette publique accrue (dame, il faut bien que l'Etat rembourse aux banques l'argent qu'il leur a prêté!), de supprimer le parlement, -fort coûteux pour une chambre d'enregistrement-, le conseil constitutionnel, qui valide à la chaîne les directives européennes et les lois scélérates comme HADOPI, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (qui ferme les yeux sur l'anglophonisation galopante, mais néanmoins ILLEGALE, de nos chaînes publiques) et quelques autres "machins" aussi budgétivores qu'indifférents aux souffrances du peuple.

    On suggère en revanche au chef de l'exécutif d'augmenter les imposantes, mais efficaces subventions d'Etat aux états-majors syndicaux et aux partis de la gauche établie; sans appeler le peuple à descendre dans la rue massivement, ceux-ci assistent benoîtement à l'équarrissage
de la nation indépendante, au dépeçage euro-balladurien de la République anciennement "une et indivisible", à la mort du "produire en France" industriel et agricole, à l'asphyxie de l'Education nationale, au tronçonnage de l'assurance maladie et de l'hôpital public, à la
privatisation galopante d'EDF (désormais confiée au patron de Véolia!), à la mise à mort annoncée des retraites par répartition; il est important pour la paix sociale que l'Etat sarkozyste, succursale de Bruxelles, puisse compter sur la bénignité de Monsieur Thibault,
l'ex-communiste qui nous explique inlassablement, comme le lui ont enseigné ses bons maîtres de la CES et de la CFDT, que "la CGT n'a pas vocation à bloquer le pays" et que "la grève générale ne se décrète pas" (non, elle se... combat! car les états-majors syndicaux consacrent plus de temps à la décrier qu'à construire le tous ensemble).

    Mais notre peuple perd patience: des millions de gens peinent à assurer leurs besoins élémentaires, les prétendues "couches moyennes" se rappellent de plus en plus qu'elles appartiennent en réalité au monde du travail, les petits paysans trahis par la FNSEA se rebellent contre l'Europe, la jeunesse matraquée et vendue par l'UNEF-PS n'a pas dit son
dernier mot, les syndicalistes qui ont hué Thibault à la manif pour l'industrie du 22 octobre, cachent de moins en moins leur colère contre des directions nationales euro-aseptisées.
Bref, tous les ingrédients d'un 89 seraient déjà là pour que les Sans-Culotte d'aujourd'hui aillent chercher à Neuilly ou à l'EPAD, pour les ramener à Nanterre, le "boulanger", la "boulangère" et l'impatient "mitron" s'il y avait dans ce pays un vrai parti communiste
d'avant-garde, appelant à délégitimer ce régime indigne, à sortir la France du broyeur européen, à reconstruire une République digne de ce nom en marche vers le socialisme.

    C'est pourquoi il faut s’appuyer les efforts du PRCF pour reconstruire un outil communiste lié aux luttes, soutenir les syndicalistes de classe, construire l'unité d'action des communistes (et d'abord, en participant à la manif du 7 novembre 2009 devant le métro Stalingrad), bâtir la Convergence nationale des républicains autour des principes toujours actuels du CNR, appeler la classe ouvrière et la jeunesse, alliés aux paysans et à tous ceux qui vivent ou voudraient
vivre de leur TRAVAIL, bref, tous ceux qui ne sont pas des FILS A BOCSA ou des TUEURS d'EMPLOIS (des "job killers" comme ils se nomment entre eux!) à s'unir en se souvenant, dans un esprit pacifique et démocratique, de notre première constitution républicaine, dite "de l'An II", qui stipule: "/quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs/".

"1989 !", clame l'ensemble des forces anticommunistes et contre-révolutionnaires, s'apprêtant à commémorer l'implosion sous influence de la RDA le 9 novembre 89. (19)/17" et "(17)89" répondront tôt ou tard ensemble les ouvriers conscients et les
citoyens qu'indigne le pourrissant et dangereux régime bananier actuel.

jeudi 15 octobre 2009

Rassemblement pour l’anniversaire de la révolution d’octobre à Paris le 7 Novembre - 15h station Stalingrad

APPEL COMMUN:

* Du Pôle de Renaissance Communiste en France,
* Du Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe (CISC),
* De l’Union des Révolutionnaires-Communistes de France (URCF),
* Du Rassemblement des Cercles Communistes,
* De la section PCF de Douai et de Georges Hage,
* Du site “unité communiste” (M. Mélinand),
* Des camarades Gilles Questiaux (membre du Comité exécutif de la section PCF de Paris 20ème),
* De Pascale Noizet, membre du Comité national du PCF (élue d’opposition).
* Du Parti Communiste des Peuples d’Espagne (Quim Boix).
Le Parti communiste de Grèce vient de confirmer au PRCF qu’il soutenait officiellement ce rassemblement. Les organisations et personnalités qui veulent s’y joindre peuvent contacter Georges Gastaud ( gastaudcrovisier2@wanadoo.fr )
 

LE CAPITALISME CONDUIT L’HUMANITÉ DANS LE MUR !

L’AVENIR EST PLUS QUE JAMAIS AU COMMUNISME !

* A l’approche du 20ème anniversaire de la rupture de la frontière berlinoise de la RDA, les tenants du capitalisme en crise, droite, fausse gauche et pseudo-extrême-gauche, attisent l’anticommunisme et l’antisoviétisme dans tous les grands médias.
Leur but n’est nullement de permettre une discussion sereine sur le bilan historique de la première expérience socialiste de l’histoire, née de la Révolution d’Octobre conduite par Lénine. Les forces anticommunistes sont d’autant plus hargneuses que tous les sondages réalisés à l’Est, de la Russie à l’Allemagne de l’Est en passant par la Hongrie, prouvent que les travailleurs et les peuples de ces pays REGRETTENT, expérience faite, la perte des acquis du socialisme, plein emploi, logement bon marché, soins médicaux gratuits, concorde sociale, accès du peuple à l’université et à la culture. Les Russes interrogés déclarent même très majoritairement qu’expérience faite, …

LE SOCIALISME EST SUPERIEUR AU CAPITALISME!

Leur but est de criminaliser le communisme, son histoire, ses organisations, ses idéaux d’avenir, pour priver d’espoir et de perspective politique les travailleurs et la jeunesse en lutte contre un système capitaliste de plus en plus destructeur et inhumain.
La campagne anticommuniste amalgame “URSS=Allemagne nazie” pour mieux gommer la nature de classe du Troisième Reich exterminateur, cette création du grand capital, et celle de l’URSS ouvrière et paysanne. Il est odieux d’assimiler l’URSS aux nazis alors que c’est le pays des Soviets qui a payé le prix fort pour délivrer le monde de la barbarie fasciste et que c’est l’Armée rouge, qui a écrasé la Wehrmacht nazie de Stalingrad à Berlin permettant la libération de toute l’Europe. En amalgamant communistes et nazi-fascistes on vise à criminaliser les antifascistes les plus conséquents – les communistes – et à réhabiliter le fascisme, le racisme et l’extrême droite.
Cette campagne est promue par l’Union européenne, cette construction réactionnaire du Capital, qui cherche à se donner une légitimité face au rejet croissant dont elle est l’objet par les peuples, ce dont témoignent les résultats réels des référendums (France, Pays-Bas, Irlande) et les élections de juin dernier. Elle vise à faire oublier son incroyable déni de la démocratie, le caractère de plus en plus policier des Etats qui la composent.
En criminalisant le communisme, les forces du capital monopoliste, ceux qui le soutiennent (les dirigeants du PCF ont été félicités par le rapport néo-fasciste de Lindblatt, pour leur démarcation de l’histoire du communisme), cherchent à désespérer les travailleurs, la jeunesse, en barrant la seule perspective d’alternative au capitalisme, le socialisme, c’est à dire le pouvoir des travailleurs et la propriété sociale des moyens de production et d’échange. Il s’agit aussi partout de justifier la remise en cause des conquêtes sociales issues de la victoire sur le nazisme en 1945 et de *conjurer *la peur des capitalistes de l’époque de voir triompher les révolutions sociales. C’est cette politique mise en œuvre par Sarkozy en France qui détruit les acquis sociaux portés par le Conseil National de la Résistance en cassant la Sécu, les retraites par répartition, les services publics, le secteur public industriel, le CNRS, les statuts et les conventions collectives, la protection des mineurs. Toutes ces conquêtes sociales furent arrachées quand le PCF (qui se référait alors au marxisme-léninisme) sortait puissant et auréolé du combat contre le nazisme et Vichy et obtenait 25% des voix. La criminalisation du communisme accompagne donc le recul de civilisation auquel nous sommes confrontés, et vise à empêcher la ré-émergence d’un parti communiste, parti révolutionnaire porteur des aspirations populaires à la justice sociale. Elle prépare l’opinion à une répression accrue dans toute l’Union Européenne contre le mouvement ouvrier et démocratique.
C’est pourquoi nous appelons la jeunesse, les travailleurs, les démocrates à s’opposer à la campagne de criminalisation du communisme et de réhabilitation du fascisme. C’est pourquoi, ne pliant pas face à elle, dénonçant le capitalisme et sa “construction européenne” nous réaffirmons que:

le socialisme et le communisme restent l’avenir de l’humanité et de la France.

Le samedi 7 novembre 2009 à 15 heures, devant la station de métro Stalingrad, fêtons l’anniversaire de la Révolution d’Octobre,


par un rassemblement avec prise de parole. Loin de toute “nostalgie”, il s’agira d’un acte de RESISTANCE AU PRESENT préparant les COMBATS et la CONTRE-ATTAQUE POPULAIRE DE DEMAIN!

NON A LA CRIMINALISATION DU COMMUNISME!

VIVE LA REVOLUTION SOCIALISTE!

mardi 13 octobre 2009

AVION, cherchez la différence !

Le 11 octobre, deux listes s’affichant toutes les deux « communiste, socialistes, écolo, verts, républicains et citoyens » s’affrontent. Aucune ne se réclament clairement du PCF dans son matériel électoral « ensemble continuons pour avion » et « un nouveau souffle pour avion ». Presque rien dans les deux cas sur Sarkozy, ni sur l’Union Européenne, ni sur le capitalisme.
Certes il y a de braves gens, et sans doute des militants sincères sur les deux listes, mais faut-il vraiment qu’il y ait deux listes « communistes » pour abaisser ainsi le niveau du débat politique au moment où, face à ce pouvoir ultraréactionnaire qui marchandise la France, la classe ouvrière et le bassin minier, nos communes doivent redevenir des bastions de la Résistance populaire. Les maires communistes d’antan qui furent suspendues par le préfet pour avoir dénoncé les guerres coloniales, doivent se retourner dans leur tombe…!
Quant à la fédération 62 du PCF-PGE, quel courage politique: elle ne soutient personne et elle décidera demain que la liste élues et celle du PCF: « je suis leur chef donc je les suis! ».
Quand on pense que le PCF 62 se réclamait de l’avant-garde contre R.Hue et la mutation!

samedi 10 octobre 2009

“Dynamiter” l’Académie Nobel ?

Pôle position du 10 octobre 2009

 

Ils avaient déjà décerné le Nobel à Kissinger, l’homme qui installa Pinochet au Chili et qui écrasa le Viêtnam sous le napalm.

Et en cherchant bien, à quelques exceptions près, ils ont attribué leur prix de moins en moins valorisant aux pires faucons du monde contemporain: quand il est au service du capital, le boucher devient colombe, quand il sert le communisme ou l’émancipation des peuples, le plus grand humaniste devient un “nouvel Hitler”…
Et voilà que l’élite de la grande bourgeoisie suédoise, celle-là même qui à travers le rapport Lindblad a pris l’initiative de la criminalisation pan-européenne du communisme, attribue cette récompense déshonorante à Obama. Et cela, au moment même où celui-ci s’efforce de mobiliser l’opinion pour une guerre totale en Afghanistan. A la décharge d’Obama, notons que celui-ci a eu l’honnêteté d’afficher sa surprise car il sait très bien qu’il n’a, et pour cause, pas fait grand chose pour la paix: prisonnier du complexe militaro-médiatico-industriel dont les campagnes de presse font l’opinion aux Etats-Unis d’Amérique, Obama n’a cessé de reculer devant les maffias capitalistes. Il a maintenu le criminel blocus contre le peuple cubain et il n’a pas bougé un doigt pour faire rejuger les Cinq Cubains de Miami ou Mumia Abu Jamal.

Si Obama annonce un retrait d’Irak, c’est avant tout parce que l’armée US ne parvient pas à “tenir” le pays.

Certes il a semblé avoir une politique plus prudente à l’égard de l’Iran et de la RPD Corée; certes, il a provisoirement mis un terme au projet de bouclier antimissile permettant d’attaquer atomiquement la Russie en évitant la riposte et il ne donne pas a priori son blanc-seing à toutes les exactions du gouvernement semi-fasciste d’Israël contre les Palestiniens: qu’importe puisque le gouvernement israélien poursuit sereinement sa politique génocidaire… en se passant de la bénédiction de Washington, du moment que celui-ci continue d’armer Tsahal et de “couvrir” les violations sans nombre du droit international par le fascisant pouvoir israélien.
Mais cette politique de la “main tendue” à l’Iran n’est jamais très éloignée de celle du gros bâton et l’on a vu récemment le trio impérialiste Sarkozy, Obama et Gordon Brown menacer en choeur l’Iran d’une intervention militaire… Si bien qu’en attribuant le Nobel à Obama au moment même où des dizaines de milliers de soldats américains s’apprêtent à partir pour Kaboul et où la pression sur Téhéran s’accroît, les “Nobel” s’engagent d’avance dans les prochaines “croisades de la paix” que l’impérialisme US va mener pour “défendre les droits de l’homme”… et poursuivre par d’autres voies la recolonisation du “grand Proche Orient” voulue par Bush…
Si l’on ajoute à cela que les Nobel de science récompensent de moins en moins des travaux de recherche fondamentale, qu’ils favorisent systématiquement les labos US et que le tout récent Nobel de littérature vient de récompenser, à quelques semaines du 20ème anniversaire de l’implosion de la RDA, un auteur bulgare violemment anticommuniste émigré en Allemagne, on voit à quoi sert en réalité, sauf exceptions qui confirment la règle, l’Académie Nobel qui est à la culture et à la paix ce que le G8 est à l’économie et ce que l’OTAN est à la paix:

un pur repaire de l’impérialisme euro-atlantique usurpant le titre de “communauté internationale”.

Allocution de Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, au colloque de l’ARP sur l’actualité du CNR le 10 octobre

10 octobre 2009 AGECA
Allocution de Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, au colloque de l’ARP sur l’actualité du CNR
 
Chers concitoyens, compagnons et camarades,
 
Les raisons qui ont conduit le Pôle de Renaissance Communiste en France à s’associer à l’initiative de l’ARP aux côtés du comité Valmy, du RCR, de RRG et des Gaullistes de Gauche sont si évidentes que mon allocution devrait ne pas vous durer trop longtemps.
 

FIDELITE et CONTINUITE HISTORIQUES

Ces raisons tiennent d’abord à l’histoire. Vous n’êtes pas sans savoir que le PCF clandestin, dont le PRCF continue le combat patriotique et internationaliste, a publié le 10 juillet 40 un appel dont le titre était : « jamais un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple d’esclaves ». Malgré la calomnie, qui ne devient pas vérité pour être inlassablement répétée, le PCF, bien qu’interdit depuis 39, bien que ses militants clandestins encourussent la peine de mort en vertu du décret Sérol, a rapidement mis en place l’O.S., reconnue après-guerre comme une des premiers groupes armés de la Résistance. Malgré la répression, l’Union des Etudiants communistes de Guy Mocquet a organisé dès le 11 novembre 40 une manifestation patriotique à l’Etoile. Dès 40, c’est à St-Raphaël que Roger Landini, frère de notre président Léon, faisait dérailler un convoi en partance vers l’Allemagne. En mai 41 éclatait la grève des mineurs du Nord qui privèrent l’Occupant de charbon français pendant deux mois à l’initiative du communiste Michel Brûlé et du mineur soviétique Vasil Porik. Il suffit d’aller au Mont Valérien, à Chateaubriant, à la Citadelle d’Arras, de rappeler l’insurrection parisienne de 44, les maquis de Corrèze, la prise de Limoges, la libération de la Corse par les FTP, pour confondre les diffamateurs qui amalgament les communistes, qu’animait un idéal de fraternité, aux bourreaux nazis, porteurs d’un projet d’asservissement universel. En voyage à Moscou en 66, De Gaulle y prononça d’ailleurs cette phrase qu’un étudiant d’aujourd’hui a peu de chances d’avoir jamais lue : « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur Libération ».
 
Quant aux communistes français, ils ont inlassablement œuvré à l’élaboration du programme du CNR, dont le principal rédacteur, en contact permanent avec Jacques Duclos, fut l’ingénieur communiste Pierre Villon qui reçut le mandat d’associer scrupuleusement l’ensemble des forces patriotiques à l’élaboration du document sous la haute supervision de Jean Moulin.
 
Dire cela ne signifie en rien minimiser le rôle des autres composantes de la Résistance et notamment du chef de la France libre qui, alors que le Comité des forges déclarait préférer Hitler au Front populaire, osa affronter son milieu social, encourir la condamnation à mort de Vichy, lancer l’appel du 18 juin et, prenant appui sur l’allié soviétique, tint tête non seulement à l’Occupant, mais aux manœuvres de certains dirigeants alliés qui préparaient la mise sous tutelle de la France après la défaite allemande.
 
En tout cas, le programme du CNR signé reste un document de portée humaine universelle, à mettre sur un même plan que la Déclaration des droits de 89. Associant toutes les forces républicaines d’alors, ce programme associait toutes les idées qui nous fédèrent aujourd’hui :
 
- restauration de l’indépendance nationale et refus de toute tutelle supranationale sur la France ;
 
-éradication du fascisme, du racisme, et des féodalités économiques qui les avaient financés ;
 
-nationalisation des grands groupes bancaires et industriels en vue de reconstruire le pays de manière démocratiquement planifiée pour permettre au monde du travail de jouir des fruits de ses efforts et de participer démocratiquement à la conduite de l’entreprise ;
 
-mise en place d’une Sécurité sociale protégeant la maladie, la vieillesse, l’enfance et le chômage selon le principe « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » ;
 
-instauration d’une politique étrangère de paix et de coopération internationale.
 
Ces nobles idées furent mises en œuvre à la Libération par le gouvernement d’union présidé par De Gaulle. Non pour valoriser les ministres communistes plus que d’autres mais parce que l’histoire officielle censure leur nom, je rappellerai ici que la nationalisation d’EDF fut l’œuvre du communiste Marcel Paul, rescapé d’un camp de concentration ; c’est Thorez qui mit en place le statut de la fonction publique et celui des mineurs ; c’est Croizat qui institua les retraites par répartition, les conventions collectives, les comités d’entreprise et, par-dessus tout, cette Sécu qu’Obama essaie en vain de créer chez lui. C’est le physicien Joliot-Curie qui réforma le CNRS et qui fonda le CEA. C’est Wallon qui, aidé de Langevin, relança l’Education nationale et jeta les bases d’une école laïque de qualité pour tous.
 

ACTUALITE DE LA DEFENSE DU CNR

Il suffit de rappeler ces avancées, qui forment le socle de ce que l’UMPS appelle dédaigneusement « l’exception française », pour mesurer l’actualité du programme du CNR. Ce n’est pas un dinosaure bolchevik qui l’affirme, mais le fringant PDG Denis Kessler, numéro 2 du MEDEF, qui expliquait en novembre 2007 dans « Challenges », que la tâche de Sarko serait, je cite, de « démanteler le programme du CNR » en liquidant cette exception française triste résultat d’un rapport des forces politiques où le PCF, auréolé par son rôle dans la Résistance, représentait 29% des Français, où De Gaulle jouissait d’un prestige général, où la CGT de Frachon comptait 5 millions d’adhérents et où l’Armée rouge qui, -Kessler semble le déplorer-, avait écrasé la Wehrmacht à Stalingrad, jouissait d’un prestige universel. Et Kessler de se réjouir dans son texte néo-vichyste que les deux piliers du CNR, les communistes et les gaullistes, soient affaiblis au point que les féodalités financières puissent enfin prendre leur revanche sur l’ « annus horribilis » 1945 … Remercions Kessler de pointer ainsi, avec son regard de classe aigu, ce qui, derrière le clinquant présidentiel, constitue le fil brun de la « rupture » sarkozyste. Poussant à son terme la logique antinationale, anti-ouvrière et anti-laïque, qui est au cœur de l’intégration européenne, -qu’on devrait plutôt nommer la « désintégration européenne de la France », Sarko démolit les acquis de 45 avec l’aide de ses mentors Barroso et Parisot, de ses sous-fifres Rocard, Kouchner et Cie, et sous le haut-parrainage de ces grands « opposants » que sont Pascal Lamy, directeur de l’OMC et DSK, président « socialiste » du FMI. Le tiercé de tête de ce nouveau PMU, entendez par là le Parti Maastrichtien Unique, veut en effet :
 
-démonter la Sécu à force de déremboursement de soins, pour faire le lit des assurances privées et priver les salariés de France de leur salaire indirect, social et différé ;
 
-démolir les retraites par répartition au profit de la capitalisation car lorsqu’il faudra cotiser 45 ans en ayant son premier CDI à 25 ans, quel jeune acceptera encore de cotiser ? Le prétendu problème de l’allongement de la vie sera réglé quand la majorité des gens se tuera au travail à la japonaise, ou se jettera par la fenêtre pour obéir au mot d’ordre du PDG de France-Télécom, « it’s time to move »
 
-parachever la destruction du secteur public industriel et de service engagée par Rocard, prolongée par Balladur, accélérée par Jospin et couronnée par Lagarde ;
 
-régionaliser totalement l’Education nationale, en lui coupant les vivres au profit du privé ;
 
-privatiser le fonctionnement de l’université et de la recherche sur le modèle anglo-saxon ;
 
-liquider le statut des fonctionnaires en les livrant à l’arbitraire des féodalités locales :
 
-vider de leur substance le droit du travail et le droit de grève ;
 
-réintroduire une chasse aux faciès indigne de notre pays ; le PRCF n’est pas partisan ultra-libéral de la soi-disant « libre circulation des hommes et des idées » ; il se prononce pour une coopération internationale permettant le co-développement des nations ; mais quelle pitié de voir ces gosses qu’on arrête à l’école comme j’en ai été témoin à Lens, pour forcer leurs parents à se laisser expulser sans résistance au petit matin sans même pouvoir emporter leur maigres biens ! Ce n’est pas cela la France et ce n’est pas mon camarade Landini, ancien FTP-M.O.I., dont les parents, qui avaient fui Mussolini et ont risqué mille fois leur peau pour la France, qui me démentira. Si vous trouvez mes propos outrés, souvenez-vous qu’Hortefeux a organisé une véritable provocation il y a peu en réunissant à VICHY tous les ministres de l’immigration de l’UE et qu’AUCUN de ses homologues n’a protesté !
 
-dans la foulée, ce gouvernement démolit l’indépendance nationale: arasement de la politique d’indépendance diplomatique et militaire en cours à l’époque où De Gaulle présidait la République et où le PCF soulignait les aspects positifs de sa politique extérieure ; adoption du Traité de Lisbonne en violation du Non de mai 2009, retour de la France dans l’OTAN alors que le complexe militaro-industriel US, malgré la bonne volonté dont certains créditent Obama, reste une puissance hégémonique belliqueuse, démontage des régiments français chargés de garder les frontières, tout cela dans la foulée du déni du principe républicain de conscription, mise en place d’une Union transatlantique qui ridiculise le baratin sur l’Europe comme barrage à l’hégémonie US ;
 
-et au-delà, ce régime sonne le glas d’acquis civilisateurs antérieurs à 45 : on rétablit le travail du dimanche, interdit en 1905 ; on préfère à la loi laïque de 1905 le communautarisme à l’anglo-saxonne ; on piétine l’Ordonnance de Villers-Côtterets de 1539 qui fit du français la langue officielle du pays au profit du « tout-anglais » qui régit la communication des entreprises du CAC 40 ; on n’est plus très loin du « coup de grâce » contre ce qui reste de la France puisque le rapport Balladur-Vallini prévoit la mise en place d’euro-régions effaçant les départements et les frontières nationales, et d’agglomérations réduisant les communes à un rôle folklorique. Quant au socialiste francilien Jean-Paul Huchon, son récent livre propose carrément de DISSOUDRE la France pour que l’euro-région francilienne, redevenant un domaine royal, dépende directement de Bruxelles. Bref, le film de la construction nationale réalisé d’Hugues Capet à Robespierre en passant par Jeanne d’Arc, se déroule désormais à l’envers… et en accéléré !
 

RESISTANCE ET ALTERNATIVE

            Dépecé vivant, le peuple français n’a pas le choix. Soit il entre en résistance, soit il disparaît comme peuple et les habitants de la plate-forme touristico-financière « France » plongeront alors dans une servitude d’autant plus insupportable qu’il sera devenu impossible de nationaliser les résistances populaires. Mais trêve de pessimisme : en 2005 notre peuple a su dire non à la constitution supranationale malgré le totalitarisme médiatique du Yes !. Comme dans les années noires, la France d’en bas, et au premier chef la classe ouvrière et les jeunes qui ont voté non à 70%, résiste à la casse. Les artisans, les petits paysans, les employés, les agents de la fonction publique ont également dit non. En 2006 la jeunesse a sauvé de justesse le droit du travail. Sarko a triomphé en 2007 en mentant puisqu’il s’est réclamé de Jaurès, de De Gaulle et de Guy Moquet face à une candidate qui prenait des airs royalement extatiques pour promettre, ô vision exaltante, les « Etats-Unis d’Europe ».
 
Quant aux euro-trotskistes et aux héritiers de l’eurocommunisme, ils ont gaspillé le Non du 29 mai en réclamant sottement une autre constitution supranationale et en promouvant le mensonge de « l’Europe sociale ». Comme si cette construction, conçue de A à Z pour le capital transnational avait encore quoi que ce soit à faire des nations et du social ! Mais de plus en plus de gens constatent que ce système fou, uniquement fondé sur le profit maximal, mène l’humanité dans le mur en comprimant les salaires, en gonflant les dividendes et en créant une crise de surproduction quasi-permanente !
 
Pour nous communistes, le chemin est clair : rompant avec l’incurable socialo-dépendance du PCF, il faut construire un Front de résistance et d’alternative populaire, patriotique et de progrès. Au centre, comme y appelait le CNR, nous mettrons le monde du travail, aujourd’hui traité en « variable structurelle ». C’est pourquoi nous soutenons les luttes ouvrières, enseignantes, étudiantes, paysannes, civiques, etc. que portent des syndicalistes de lutte et que trahissent des états-majors syndicaux euro-formatés. Mais autour de la classe ouvrière, qui inclut désormais les techniciens, nombre d’employés et d’ingénieurs, ont intérêt à l’alternative politique nombre d’entrepreneurs petits et moyens que strangule le libre-échange mondial taillé pour les trusts. L’objectif est de reconstruire la France, aujourd’hui en voie de décomposition, de retisser son économie productive, industrie, agriculture, recherche, son école laïque, ses services publics, sa culture originale, son indépendance politique et militaire, d’impulser la démocratie la plus large dans le cadre d’une République sociale, laïque, souveraine, et fraternelle.
 
Pour cela, il faudra s’affranchir, et de notre point de vue, SORTIR, de ce broyeur qu’est l’UE du capital et de son bras armé l’OTAN, car toute mesure de progrès serait aussitôt interdite par Bruxelles. Sortir du broyeur euro-atlantique est si peu un « risque » que c’est au contraire en y restant que la France, si j’ose dire, « y restera ». Si la France rompt avec l’euro-broyeur sur les bases de principe posées par le CNR, en associant souveraineté nationale, progrès social, nationalisation du crédit et des secteurs stratégiques de l’industrie, démocratisation de la presse et des médias, politique internationale excluant tout néo-colonialisme et refondant le rayonnement français sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, alors l’oligarchie financière aura envers le nouveau pouvoir l’attitude qu’ont, pour saboter Zelaya ou Chavez les oligarques honduriens ou vénézuéliens. En revanche, toute la France qui crée et produit sera mobilisée comme le fut notre peuple en 45. A l’étranger, des millions de progressistes et de patriotes regarderont à nouveau la France comme leur seconde patrie. Non seulement la France nouvelle ne s’isolera pas, mais s’émancipant de l’étouffoir transatlantique, elle tendra la main aux pays émergents et construira de nouveaux traités internationaux respectueux des nations et du progrès social.
 
C’est de tels traités que, dans des formes propres à l’Amérique latine, construisent contre l’Empire états-unien les membres de l’ALBA, Venezuela, Cuba, Bolivie, Equateur, etc.. Nous communistes pensons que la question du socialisme au 21ème siècle, en entendant par là la souveraineté du peuple triomphant de la tyrannie du profit, sera alors posée par la vie. D’autres ici pensert, et nous les respectons, qu’il faudra en rester à un capitalisme d’économie mixte : le peuple tranchera le moment venu, étant entendu qu’il nous faut éviter les querelles de mots ; en effet, nous voulons des nationalisations démocratiques associant largement usagers et salariés, et notre vœu n’est pas d’étatiser les PME mais de favoriser les libres coopérations. Et à l’inverse, nos amis gaullistes de gauche soulignent que la « participation » qu’ils envisagent n’est pas l’illusoire réconciliation du Baron Seillère avec Xavier Mathieu, mais une dynamique de démocratisation par en bas de l’économie. Discutons-en sans préjugé et engageons-nous tous à faire de l’intérêt national et de la volonté du peuple l’unique critère de notre alliance.
 
Mais nous n’en sommes pas là, hélas. La question actuelle est de savoir si la France survivra et si la classe travailleuse sera ou non sous-prolétarisée. De notre point cela implique d’unir le drapeau rouge des ouvriers au drapeau tricolore de Valmy. Cela signifie la renaissance d’un parti communiste de plein exercice et d’un syndicalisme de lutte permettant au Travail de reprendre l’offensive. Cela signifie aussi le rassemblement de ceux que j’appellerai les « vrais » : vrais communistes, vrais gaullistes, vrais républicains, vrais patriotes, vrais syndicalistes et vrais socialistes préférant Jaurès à la « rosenklatura ». Voilà pourquoi, à l’aise dans l’ARP, nous espérons que ce colloque servira de tremplin à la large diffusion en commun d’un écrit permettant d’unir, comme hier, ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas, mais qui « tous croyaient en la Belle / Prisonnière des soldats ».
Alors le 10 octobre 2009, si modestes qu’en soit les germes, restera dans nos cœurs comme un moment fondateur.
 
Je vous remercie de votre attention.