lundi 30 avril 2012

LIEVIN NOTRE COMMUNE, NE DOIT PAS DEVENIR UN QUARTIER DE LA « METROPOLE » Lens-Liévin-Douai-Arras-Béthune…

Incroyable ! alors que cette question n’a absolument pas été abordée dans la campagne électorale, MM. Kucheida et Delcourt (Lens) veulent nous embarquer dans la mise en place d’une énorme « métropole » qui réduirait à rien la souveraineté locale de notre commune. Et personne au conseil municipal ou dans le bulletin municipal ne dénonce cette énorme entorse à la démocratie !
Pourtant on sait où cela nous mène. Déjà, avec la CALL, on a notre ration d’impôts supplémentaires comme la taxe poubelle, et maintenant le projet de privatisation de la rocade minière mené en commun par MM. Delcourt et Kucheida !
Là, avec une énorme « conurbation » à l’américaine, on est sûr du résultat : diminution drastique des effectifs de la fonction territoriale (moins de services municipaux à portée de main), moins de commerces de centre-ville car tout ira sur des « villes-centres », moins de services publics, et plus d’impôts pour compenser le désengagement de l’Etat sarkozyste (que les élus PS disent combattre mais qu’ils accompagne).
Ainsi va le démantèlement de l’héritage de la France républicaine : à la place de l’Etat nation, ils construisent un Empire européen entièrement étranger aux citoyens. A la place des départements, d’énormes euro-régions qui regrouperont la Belgique, le sud de l’Angleterre, le Nord-Pas-de-Calais, tout ce beau monde ne jargonnant plus qu’en anglais. A la place des communes, les métropoles : quant à nos villes ouvrières, elles n’organiseront plus que le feu d’artifice du 14 juillet, si l’Europe ne supprime pas les fêtes nationales !
Travailleurs, ouvriers, petits commerçants de Liévin, ne vous laissez pas faire, tous ces projets sont CONTRE VOUS, uniquement faits pour les grandes sociétés capitalistes qui veulent des collectivités territoriales à leur taille.
Exigeons, comme l’ont fait à Lens les élus PRCF et sympathisant, un REFERENDUM POUR DIRE NON A LA METROPOLISATION DE LIEVIN !

dimanche 29 avril 2012

L’euro : en sortir par la porte à gauche !

En 1992, le PCF de Georges Marchais, auquel adhéraient les militants du PRCF, avait mené campagne contre le Traité de Maastricht qui visait à mettre en place la monnaie unique. Alors que la droite et le PS affirmaient « l’euro, c’est la prospérité ! », les communistes vous ont dit la vérité : que l’euro, et plus généralement, l’Union européenne capitaliste, allaient plomber les salaires et les retraites, favoriser l’envol des prix, asphyxier les services publics, ruiner l’industrie français en rendant plus chers nos produits à l’exportation. Le PCF, qui en 1992 était encore communiste et patriote, ajoutait que l’U.E. réduirait à rien notre indépendance en nous mettant à la merci du capital international et de l’Allemagne capitaliste : car en réalité, l’euro c’est le Deutsche-Mark, et la Banque de Francfort est aujourd’hui la vraie patronne de l’Europe.
Est-ce que les communistes vous ont menti ? L’expérience montre qu’ils ont eu raison. Nos salaires sont bloqués, nos retraites à la ramasse, nos usines déménagent, l’Education nationale et l’hôpital public sont saignés à blanc. Tout cela pour « sauver l’euro » !
C’est comme si les Français en général, et les Liévinois en particulier, n’avaient pas massivement voté « non » à la constitution européenne en mai 2005. Violant le suffrage universel, les Sarkozy, Hollande, Aubry et autres Joly sont d’accord pour un « gouvernement européen » qui privera notre pays de ce qui lui reste de souveraineté : que meure la France et la classe ouvrière, pourvu qu’ils sauvent l’euro des capitalistes !
Mais tristement, le PCF actuel, -totalement décommunisé par la mutation de R. Hue et de Buffet, se met à la remorque du PS et prétend mensongèrement qu’il faut absolument rester dans l’euro et le réformer dans un sens progressiste. Le réformer avec qui ? Avec Merkel ? Avec Berlusconi ? Avec les capitalistes qui savent bien que leur « monnaie unique » n’est rien d’autre qu’une arme absolue contre la classe ouvrière !
C’est pourquoi le PRCF est fidèle au PCF de Marchais et à la CGT de Krazucki, et surtout, à la France et à la classe ouvrière en disant : il faut sortir de l’euro par la porte de gauche, non pour revenir à ce qu’il y avait avant, mais pour claquer la porte de l’UE, reconstruire les grands acquis de la Résistance, rompre avec le système capitaliste qui détruit tous les acquis !
Quant à Marine Le Pen, elle est pour la « sortie concertée de l’euro ». Concertée avec qui, sinon avec Angela Merkel… laquelle n’acceptera jamais de mettre fin à ce maudit euro qui avantage énormément le capital allemand.
Travailleurs de Liévin, nous n’avons pas le choix : soit nous irons de défaite en défaite jusqu’à la destruction complète de notre pays et de notre bassin minier, soit nous aiderons les militants dévoués et désintéressés du PRCF, qui regroupe des communistes franchement anti-UE et qui associe le drapeau rouge international des ouvriers au drapeau tricolore de la République.
En attendant, crions ensemble, même si cela déplaît à M. Kucheida : « si la France ne sort pas de l’euro, elle… « y restera » ! ». Sarko, capitalos, euros, fachos, avec les vrais communistes, crions-leur « dégagez ! » dans les grandes luttes de l’automne, sans croire une seconde les joueurs de flûte de l’UMP, de la droite et de leur « roue de secours » capitaliste, le FN !

samedi 28 avril 2012

Allocution de G. Gastaud pour les 90 ans de Geo Hage

Allocution de G. Gastaud, secrétaire national du PRCF à l’occasion des 90 ans de Geo Hage – Douai, salle des vierges
Chers amis et camarades,
Camarade Geo, « frère » ! comme tu le dis souvent par un mot qui te résume à lui seul,
Nous voilà réunis dans notre diversité politique, ceux de l’intérieur, ceux de l’extérieur et ceux qui, très majoritairement j’espère, veulent unir les communistes des deux rives, pour commémorer un anniversaire qui fait chaud au cœur de tous ceux qui t’aiment et qui sont bien plus nombreux que cette petite salle ne peut contenir d’amis. Reçois pour commencer les excuses d’Henri Alleg et de Léon Landini, qui ne peuvent être des nôtres aujourd’hui mais qui se sont juré de venir te voir ensemble prochainement pour arroser toutes ces années d’idéaux partagés. Reçois aussi l’hommage fraternel du Pôle de Renaissance Communiste en France, dont tu es le président d’honneur, tant tu symbolises à la fois la fermeté dans les principes et la fraternité unitaire dans le combat pour la renaissance du parti révolutionnaire.
Aujourd’hui, si tu regardes en arrière, tu peux te dire, cher Geo, comme le poète Jean Marcenac, « je n’ai pas perdu mon temps », et comme Gabriel Péri, dont le nom est aujourd’hui usurpé par une clique déshonorée : « si c’était à refaire, je referais ce chemin ».
Homme du nord issu des milieux populaires, tu incarnes d’abord par ton ascendance la grande tradition républicaine française. Combien de fois m’as-tu parlé de ton père, militant radical, qui honorait cette république alors bourgeoise, mais encore partiellement progressiste, qui avait mis en place l’école laïque, dans le prolongement de 1789 et de la philosophie des Lumières ? Une école laïque que tu auras défendue par la suite, comme un fil rouge, durant toute ta vie, contre cette bourgeoisie devenue de plus en plus réactionnaire et cléricale, de plus en plus renégate de la grande Révolution.
C’est  donc tout logiquement que, tout jeune alors, tu te tournas vers le parti des ouvriers, le parti communiste français clandestin de Duclos, de Jeanne Colette et d’Arthur Ramette, lorsque fut venue la défaite et l’Occupation. C’est tout naturellement que tu contactas René Lanoy, le chef de file communiste du Front national pour l’indépendance de la France, pour lui apporter les subsides que tu avais récoltés, et l’un de tes grands regrets fut alors de ne pouvoir être pleinement intégré dans la Résistance, les règles draconiennes de la clandestinité ayant interdit à Lanoy de t’ouvrir trop rapidement les portes avant que ce héros ne meure prématurément. Tu n’en fus pas moins résistant de corps et de cœur, comme en ont ensuite témoigné nombre de Douaisiens.
C’est tout naturellement qu’ensuite, le grand sportif, syndicaliste et grand professeur d’EPS que tu n’as cessé d’être, comme ton épouse Odile et ton amie Monique, est devenu l’un des animateurs « rouges » du SNEP, le syndicat de l’Education nationale qui anima longtemps la lutte des classes dans ce secteur alors dominé par le corporatisme étriqué de la FEN. Comment pouvais-tu alors être à la fois international de handball à 11, enseignant, dirigeant syndical, c’est un des mystères de cette vitalité, de cet enjouement, de cet amour de la vie, qui n’a pas fini de nous surprendre et qui te vaut aujourd’hui de devenir peu à peu la mémoire du siècle militant.
C’est alors que tu adhéras au Parti qui, en associant pendant le Front populaire et la Résistance le drapeau rouge frappé des outils d’Octobre avec le drapeau tricolore de l’indépendance nationale, avait mérité de porter le titre de premier parti de la classe ouvrière et de devenir dans les urnes le premier parti de France. Ce parti, tu le servis avec compétence et modestie, et c’est donc très naturellement que les camarades d’alors, nonobstant l’ironie de bon aloi d’Arthur Ramette, te prièrent, non de le « remplacer » mais de lui « succéder » au siège de député de cette circonscription prolétarienne du Douaisis.
Dire que tu n’as pas démérité au Palais-Bourbon serait litote ou euphémisme, pour employer ces jolis mots précieux de notre belle langue, auxquels tu n’as jamais renoncé car les ouvriers méritent qu’on leur donne le meilleur dans la parole comme dans l’action. D’autres avant moi ont dit ton engagement inlassable auprès des mineurs, des verriers, des bateliers, des métallos de l’automobile, des profs, des imprimeurs et j’en passe. Je voudrais simplement dire que lorsque j’ai connu ma femme, professeur de gym’ comme toi, tous les étudiants des UREPS étaient en guerre contre l’odieux plan Soissons, du nom de ce ministre giscardien qui avait résolu de liquider le CAPES d’éducation physique. Eh bien Geo, même si ce milieu était alors profondément travaillé par les campagnes antisoviétiques contre les Jeux de Moscou, même si le gauchisme, cette variante de l’anticommunisme « de gôôôche, dominait ces jeunes étudiants, je puis te dire que tous parlaient de toi avec respect et que, chargé du sport au groupe parlementaire du PCF, tu étais universellement aimé et respecté comme le porte-drapeau principal de ce combat, qui aboutit en 81 au rattachement de l’éducation physique au ministère de l’Education nationale. J’ai également constaté à l’Assemblée nationale, que tout le personnel, grand et petit, te révérait tant tu te montrais simple et aimable avec tous.
Mais le temps passe et je m’en voudrais d’occuper le micro jusqu’à ton centième anniversaire. Je m’en tiendrai donc au bref rappel des combats de principe qu’à contre-courant de toute l’idéologie dominante ravagée par l’antisoviétisme, par l’autophobie communiste et par l’anti-patriotisme européiste, nous avons menés ensemble depuis cette année 98 où, à la suite d’un appel de la Coordination communiste à l’unité, tu me téléphonas pour m’inviter à mettre en place une structure unitaire des communistes. Déjà, seul de ton groupe et à contre-courant d’une discipline parlementaire mal comprise, tu avais refusé la confiance à ce funeste gouvernement Jospin à participation PCF, dont l’histoire allait montrer qu’il préparerait l’avènement de la droite dure et la consolidation du lepénisme tant il fut le gouvernement des privatisations, de l’euro, de la guerre en Yougoslavie et du délitement de l’héritage républicain. Et pendant que, sous couvert de modernité, certains s’adonnaient à un effeuillage des principes marxistes qui perturbait profondément les références populaires, pendant que des ministres oublieux de leur classe s’occupaient davantage du dopage dans le Tour de France que de la privatisation rampante de la SNCF ou de la casse de l’école par Claude Allègre, tu redoublas de résistance à l’intérieur du parti que tu continuais, comme moi, d’aimer et de servir. Tu avais compris en effet que l’esprit de parti véritable n’a rien à voir avec le suivisme et tout à voir avec la fidélité aux idéaux révolutionnaires de Babeuf, de Maurice Thorez, de Debarge et de Lénine.
Ensemble, avec l’aide de Rémy Auchedé, d’Henri Alleg et sous l’impulsion de la Coordination des militants communistes du PCF, nous avons hissé le drapeau rouge sur la Mutualité en décembre 2000 pour célébrer la vraie signification du congrès de Tours, qui modernisa le mouvement ouvrier en séparant les communistes des naufrageurs réformistes, soutien de la guerre impérialiste de 14/18.
Ensemble, nous créâmes le CNUC, qui opéra un travail de fond, même s’il fut rapidement traversé de pulsion centrifuges au moment des présidentielles, où plusieurs voulurent jouer leur carte personnelle en privilégiant cet esprit de chapelle qui jusqu’ici, par la faute de chefaillons divers, a empêché la renaissance communiste de s’unir et de parler d’une seule voix aux ouvriers.
Ensemble nous défendîmes le marxisme-léninisme, non par nostalgie, comme le répètent les sots pour ne pas avoir à étudier cette approche scientifique rigoureuse de la politique, mais parce que l’approche de classe, matérialiste, des problèmes de la nation, de la démocratie, de la liberté, de la paix, est la plus pertinente pour s’orienter dans les immenses affrontements de classes nationaux et mondiaux qui nous attendent. Si nous en doutons, écoutons le multimilliardaire américain Warren Buffett, qui écrit dans le NY Times du 26 novembre 2006 : « il y a une guerre des classes, c’est vrai, mais c’est ma classe, celle des riches, qui mène cette guerre, et c’est nous qui la gagnerons ! ». Face à de tels ennemis, combien il est irresponsable de priver les travailleurs de leur boussole théorique, de leur dire qu’on peut démocratiser la dictature de la bourgeoisie de plus en plus fascisante, de leur faire croire qu’on peut changer en se mettant à la remorque de la social-démocratie, qu’on peut en un mot éviter de forger un grand outil révolutionnaire pour mener le combat jusqu’à la victoire finale, comme disait Che Guevara !
Ensemble, nous combattîmes cette criminalisation pan-européenne du communisme historique qui, faisant fonds sur la honteuse annexion de la RDA, aboutit à priver de leur travail des milliers de communistes de base qui, contrairement à leurs chefs gorbatchéviens, ne s’étaient pas reniés pour aller à la gamelle du capital. Et nous avons bien fait, car ce cancer de l’anticommunisme, qui se traduit aujourd’hui par la mise hors la loi de quasiment tous les PC d’Europe de l’est, est une des sources profondes de la fascisation de l’Europe et de la montée de l’extrême droite, grande bénéficiaire de la honteuse équation qui assimile la glorieuse URSS de Stalingrad à l’Allemagne d’Auschwitz et de Treblinka !
Ensemble nous avons défendu la langue française, que tu as cultivée pendant toute ta vie en apprenant des milliers de vers. Une langue qui est aujourd’hui totalement abandonnée par la gauche établie alors même que, de la maternelle à l’université, le gouvernement Sarkozy appuyé de loin par Aubry, Borloo et Cie, soutient une politique de basculement linguistique total vers le tout-anglais patronal. Cette résistance linguistique est pourtant indispensable car si demain l’anglais s’officialise à tous les niveaux, comme le prône JF Copé, ce sont les masses populaires de France, françaises ou immigrées, qui deviendront des étrangères dans leur propre pays !
Ensemble nous avons combattu et nous combattrons l’euro et l’Union européenne qui, sous le masque de l’internationalisme, broient les acquis sociaux et la souveraineté de tous les peuples d’Europe en écrasant la Grèce, mère des Lumières, et en détruisant l’œuvre du Conseil national de la Résistance, base de l’exception française en matière de services publics, de sécurité sociale et de nationalisations. Qui ne voit aujourd’hui que c’est faire un énorme cadeau à Mme Le Pen que de lui abandonner cette dénonciation de l’euro, que la patronne du FN ne mène d’ailleurs que pour la frime puisqu’elle soumet la sortie de l’euro à la bonne volonté d’Angela Merkel en prônant la prétendue « sortie concertée de l’euro ». Oui nous avons eu raison, à l’appel de Marchais et de Krazucki, de combattre l’euro et Maastricht en 92. Oui, toute l’expérience du mouvement ouvrier depuis cette date prouve sans l’ombre d’un contre-argument possible, que l’euro n’a apporté aux peuples que baisse des salaires, envol des prix, casse des services publics, désertion de l’emploi industriel, perte de notre souveraineté budgétaire, surexposition permanente aux mauvais coups de la finance. Dès 2000, c’est toi, mon cher Geo qui insistait pour que nous menions une campagne d’affichage pour dire « à bas l’euro ! ». Tu avais vu juste, comme tu vis juste quand, seul député du parlement, mais hélas retenu à Douai par la maladie, tu refusas le prétendu élargissement de l’UE aux ex-pays socialistes, dont tu prévoyais qu’il ruinerait ces pays tout en portant un coup fatal aux industries nordistes. Non mon cher Geo, à condition de réfléchir sur des bases de classe, il n’y a pas opposition mais complémentarité entre le patriotisme républicain et l’internationalisme prolétarien et l’exemple des pays sud-américains de l’ALBA prouve qu’on peut parfaitement claquer la porte des traités supranationaux sans s’isoler, mais en échangeant librement d’Etat à Etat souverain hors de le guerre économique du libre-échange mondial cher aux monopoles capitalistes.
Cette unité du patriotisme et de l’internationalisme, tu l’as manifestée avec éclat quand, sous l’impulsion du PRCF et avec toute une série d’organisations internationalistes, tu organisas le 13 novembre 2005, alors que l’état d’urgence pesait sur la France, le grand meeting de solidarité avec Cuba socialiste, alors victime de campagne de la fausse gauche sur le thème « Cuba si, Castro no ! ». Nos amis cubains ne retinrent pas leurs larmes quand tu prononças cette phrase mémorable : « au 19ème siècle, tout démocrate avait deux patries : la sienne et la France. A notre époque, tout révolutionnaire a deux patries, la sienne et CUBA SOCIALISTE ». Et Fidel l’a compris qui t’a proposé pour l’Ordre de l’Amitié entre les peuples, aujourd’hui la plus belle récompense au monde pour un internationaliste.
Enfin, devant cette assemblée où l’idéal rassemble mais où des divisions d’organisation tout à fait respectables et compréhensibles subsistent, je veux reprendre ta citation favorite, celle d’un poème d’Aragon dédié à Gabriel Péri : « quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat, Fou qui songe à ses querelles au cœur du commun combat ». Oui, amis et camarades, alors qu’un plan d’austérité sans précédent se prépare pour saigner la France après la présidentielle, que ce soit sous l’égide de Sarko, d’Aubry ou de Hollande, alors que le FN courtise les classes populaires et peut fort bien accéder au second tour, unissons-nous dans l’action. Comme l’ont fait, en ta présence, le PRCF 62 et le PCF 62 réunis à Hénin-Beaumont pour célébrer la grève patriotique des mineurs de 41, et quelle que soit notre position organisationnelle, associons méthodiquement les drapeaux rouge et tricolore lors de toutes les manifs populaires, non pour réclamer illusoirement l’utopique « démocratisation » de cette prison des peuples qu’est l’UE, mais pour engager une rupture révolutionnaire avec l’Europe du capital, nous rassembler sur les grands idéaux du CNR, reconquérir notre souveraineté nationale, marcher vers la véritable souveraineté populaire qui a nom : SOCIALISME. Faisons-le si nous aimons notre classe, notre pays, notre idéal, plus que les oukazes contre l’unité d’action de ceux qui ont pour seule vraie devise : « plutôt le premier dans mon village que le second à Rome ». Dans les immenses affrontements de classes qui nous attendent, la parole unie des continuateurs de Lénine et de la Commune, si modeste que soit leur voix, est essentielle pour rendre confiance à la classe ouvrière et briser la tenaille du lepénisme et de l’UMPS qui cherchent à broyer définitivement la République et le mouvement ouvrier.
C’est pourquoi comme tu le vois, mon cher frère de combat, je n’ai pas pu t’honorer aujourd’hui par un discours lénifiant qui n’eût valu que pour le vieillard résigné que tu ne seras jamais : je t’honore comme il sied à « Geo le Bolcho », habitant du présent et citoyen de l’avenir, par un vibrant appel à l’unité des communistes dans la lutte car cet appel est le seul digne de ce que tu incarnes avec ta bonhomie passionnée et ton épicurisme combattant : la fidélité à la cause des exploités, la certitude qu’après la nuit noire des reniements, des trahisons et des autoflagellation, le drapeau rouge des frères Camphin et de Michel Brûlé triomphera irréversiblement !
A dans dix ans, mon cher Geo, mémoire vive de notre avenir résistant, avec la certitude que l’espérance impérissable du Temps des cerises finit toujours par percer la nuit des contre-révolutions !

vendredi 27 avril 2012

Krach capitaliste ou rupture révolutionnaire: il faut choisir!

Krach capitaliste ou rupture révolutionnaire: il faut choisir!
 
Flanqués de leurs commis politiques ultra-libéraux ou sociaux-libéraux, MM. les capitalistes ne savent plus à quel saint se vouer pour sauver leur système pourrissant dont la crise aiguë est en voie de chronicisation implosive.
 La chute des Bourses se poursuit et tourne à un début de panique: les « remèdes » austéritaires envisagés, outre qu’ils saignent les peuples aux quatre veines, renflouent les surprofits capitalistes, mais menacent le monde d’une récession pire que celle de 1929: car qui achètera les produits si les travailleurs voient régresser massivement les salaires réels, les acquis sociaux, les services publics, pendant que s’écroule l’emploi industriel (Lafarge, Peugeot…) en partance vers les pays où le salariat capitaliste tend vers l’esclavage « à l’ancienne » ?
Mais ce n’est pas tout: l’absurdité POLITIQUE des remèdes de cheval proposés commence à sauter aux yeux des travailleurs les moins conscients. Quoi ! pour « sauver la France », il faudrait réduire à rien sa souveraineté politique et la mettre totalement à la remorque de l’Allemagne (gouvernement européen, convergences tous azimuts avec le modèle allemand comme le propose cyniquement le néo-Munichois Fillon, soumission du budget « français » à la Commission européenne, -c’est-à-dire à Merkel- avant même qu’il ne soit présenté au parlement français élu, viol à répétition du vote souverain de 2005 par lequel le peuple français a dit non à la constitution supranationale…).
Quoi ! Pour « sauver le modèle social français », il faudrait passer à la retraite à 67 ans comme en Allemagne (où en réalité, le patronat lance une campagne sur le thème : travailler à 70 ans et plus !), assécher la Sécu, désosser l’Education nationale, les candidats « socialistes » à la primaire ayant tous rivalisé de faux « réalisme » pour « désendetter la France », sans se demander une seconde s’il fallait payer la « dette » aux banques que le contribuable a sauvées de la déroute en 2008.
Tout cela ressemble à la politique de Gribouille qui se jeta à l’eau pour échapper à une averse ! En un mot, cela n’a plus aucun SENS, sauf si le but est de sauver à tout prix l’accumulation du capital, un but de plus en plus compatible avec le salut de la classe ouvrière, de la nation, et de l’humanité tout court !La question « que faire ? » devient alors lancinante, et chacun doit exposer clairement ses propositions… et répondre aux nôtres !On l’a vu, la fausse gauche PS ne propose rien d’autre qu’un accompagnement « de gauche » de l’austérité.
On en voit les effets en Grèce et en Espagne, où le PASOK et le PSOE sont aux manettes. Certes le régime de Sarkozy est vérolé jusqu’à la moelle et l’on peut comprendre ceux qui veulent s’en défaire à tout prix. Mais qu’ils comprennent AUSSI que la politique social-démocrate, non seulement ne règlerait rien de fondamental, mais qu’elle ouvrirait un boulevard à la droite ultra et au FN qui pourront le jour venu descendre ensemble dans la rue, « à la chilienne », pour déstabiliser le pays et promouvoir une rupture fascisante, quand les Hollande, Aubry et Royal seront au bout de leurs bouts de ficelle social-maastrichtiennes.
Quant à Mélenchon et à Pierre Laurent, ils sont prisonniers de leur appartenance commune au « Parti de la gauche européenne », qui les enchaîne au désastreux euro et à la « construction européenne », avec le triste et honteux devoir de promouvoir au quotidien le mensonge éhonté de l’Europe sociale, alors que l’U.E. devient chaque jour plus fascisante et plus patronale (Mélenchon « démocratisera-t-il » l’Europe avec l’aide de Berlusconi ? De Cameron ? De Merkel ? Des gouvernements d’Europe de l’Est qui interdisent les symboles communistes au point que porter une chemise à l’effigie du Che coûte deux ans de taule dans la « libre Pologne » de Walesa ?).

La balle est donc dans le camp des révolutionnaires.

Par exemple, l’heure n’est-elle pas venue pour les francs communistes, indépendamment de la direction euro-béate du PCF, de s’unir dans l’action dans une grande action contre l’U.E. ET contre le funeste euro, de plus en plus vomi par les peuples, de mettre en avant les orientations fédératrices du CNR (dont le programme fut rédigé par Pierre Villon, du PCF), d’engager ensemble une campagne pour le socialisme et contre toutes les guerres impérialistes de Sarkozy ?
Refuser l’unité d’action entre groupes communistes, soit en feignant de croire que le PRCF  veut sortir de l’euro « et pas » de l’UE (l’un ne va pas sans l’autre et nous l’avons TOUJOURS dit !), ou sous prétexte de « rester à tout prix dans le parti » en privilégiant la carte qu’on a en commun avec Wurtz plutôt que les IDEES qu’on a en commun avec le PRCF, c’est ramer pour la direction du PCF et l’aider à démonter les rails de la lutte des classes. Le PRCF est prêt à tout instant à mettre en place une Convergence d’Action Communiste (notre « CAC » à nous !) privilégiant l’unité d’action sur tous les points qui nous unissent aujourd’hui et tels que nous sommes ! Les travailleurs apprécieraient énormément que désormais, toutes les organisations se réclamant de la fidélité au communisme véritable s’adressent ENSEMBLE à eux devant les usines et dans les manifs populaires de l’Europe.
Voilà ce qu’il faut faire si on veut vraiment AIDER le mouvement populaire à passer à l’offensive ! L’heure est aussi à unir les patriotes républicains et tous les vrais progressistes : militants de l’Arc républicain de progrès, du MPEP, du mouvement pour une Constituante, du P.O.I., militants franchement communistes, nous avons des histoires différentes, et parfois des différends historiques qui ne se règleront pas en trois jours.
Mais si nous voulons réellement sauver la République et aider la classe laborieuse à se sauver elle aussi, il ne faut plus attendre, calculer, mégoter : perturbons cette campagne présidentielle trop bien huilé, organisons en commun une grande action anti-UE, clairement opposée aussi à la dangereuse Le Pen, franchement orientée dans le sens du progrès social, de l’emploi industriel, des services publics, de l’indépendance nationale, du retrait de l’UE, de l’euro et de l’OTAN. Mettons à cette fin au second plan les positionnements électoraux des uns et des autres, organisons un grand meeting unitaire ou une manif sur ces thèmes !
Et si cela paraît encore prématuré (mais la maison brûle !), concertons-nous du moins pour « marcher côte à côte et pour frapper ensemble », selon le mot de Jacques Duclos.Sortir PAR LA PORTE A GAUCHE la France de la prison européenne du capital, mettre en place des traités internationaux progressistes comme l’ALBA latino-américain, cela n’isolerait pas la France : au contraire, notre pays en pleine décomposition morale et politique retrouverait confiance en soi et prestige international, et cela créerait une onde de choc révolutionnaire bien au-delà de l’Europe ! Plus que jamais, quand ils sont pensés à partir des intérêts des travailleurs et CONTRE l’oligarchie, le patriotisme et l’internationalisme sont complémentaires.
Regardons en face la catastrophe que préparent les capitalistes, leur Sarkozy, leur Europe, leur Hollande et leur Merkel. N’ayons pas peur de la rupture révolutionnaire, seule alternative au krach économique, moral, politique, du turbo-capitalisme euro-mondialisé en voie d’implosion.
« On ne peut avancer d’un seul pas si l’on craint de marcher au socialisme », disait Lénine. Ajoutons : « et si l’on craint de sortir de l’UE et de l’euro », si l’on craint de construire l’unité d’action, si l’on ne met pas résolument le service du peuple au dessus de tous les intérêts de partisans, fussent-ils ceux de notre propre organisation.
Fraternellement
  • Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF,
  • Antoine Manessis, responsable à la politique unitaire du PRCF.

jeudi 26 avril 2012

La taxe-poubelle à la poubelle !

Alors que nos salaires sont bloqués, que les soins médicaux sont de moins en moins remboursés, que les retraites sont amputées et retardées, la « Communaupôle » Lens-Liévin dominée par le PS, impose une nouvelle et lourde taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères. Ce qui revient à faire payer en plus un service municipal que toutes les collectivités locales assurent gratuitement depuis qu’il existe des Villes !
Au lieu de relayer et d’ « accompagner » passivement la pression fiscale que Sarkozy, pour supprimer l’impôt sur la fortune (ISF) et rentrer dans les clous de l’Europe, veut transférer aux Communes, le PS ferait mieux de RESISTER.
Quant au PRCF, il appelle à dissoudre  ces structures supra-communales comme la Communaupôle : elles coûtent cher, elles privilégient les projets de prestige (Louvre, Super-Stade à Bollaert, elles sont fort éloignées des préoccupations des citoyens ; c’est d’autre chose, de démocratie locale notamment que les Liévinois ont besoin pour assurer les besoins de base de la Ville, pour maintenir nos usines menacées de délocalisation, pour sauver nos services publics saccagés par Sarko, etc. !
C’est pourquoi la section de Liévin appelle à participer à toute manif unitaire qui aura lieu sur ces thèmes devant le siège lensois de la « Communaupôle ».

mercredi 25 avril 2012

Honneur aux mineurs résistants!

En mai-juin 1941, à l'appel notamment des mineurs communistes Michel Brûlé et Vasil Porik (prisonnier soviétique de La Wehrmacht forcé de travailler en France), 100000 « gueules noires » du Nord-Pas-de-Calais ont cessé le travail pour défendre leurs revendications de classe... et priver de charbon français l'armée hitlérienne.

Malgré la répression terrible (Brûlé et Porik furent torturés, comme des centaines de communistes fusillés à la Citadelle d'Arras), les mineurs ont tenu bon, justifiant le mot de l’écrivain gaulliste François Mauriac: « seule en sa masse, la classe ouvrière est restée fidèle à la France profanée ».

Or, aucune rue de Liévin ne porte le nom de ces héros de la Résistance et de la classe ouvrière.

Un « oubli » que l’ensemble des élus de gauche de Liévin doivent absolument réparer avant mai-juin 2011, date du 70ème anniversaire de cette action héroïque, toujours d'actualité à l'heure où notre pays détruit et démoralisé par le grand capital, a besoin d'une nouvelle résistance ouvrière, sociale, antifasciste et patriotique !