mardi 16 août 2016


On peut créer 1 million d’emplois

avec les 20 milliards d’euros donnés aux patrons avec le CICE

 

Comment ne pas se souvenir du patron du MEDEF arborant un pin’s sur sa promesse de créer un million d’emplois pour mieux se féliciter de la politique du gouvernement Valls-UE donnant des dizaines de milliards d’euros au CAC 40, au patronat ?

Si le grand Capital a bien empoché les milliards, chacun peut constater que les emplois ne sont pas là (lire sur  http://www.initiative-communiste.fr : les vrais chiffres du chômage en juin 2016). En revanche, la baisse des salaires et pensions, la précarisation, la destruction des droits des travailleurs elle est bien réelle.  Et la preuve du renforcement de l’exploitation capitaliste, des millions de travailleurs la vivent durement tous les jours, par la perte de pouvoir d’achat et la précarité.

 

Créer 1 million d’emplois avec 20 milliards d’euros

Les chiffres sont implacables.

Prenons l’exemple du CICE coûtant 20 milliards d’euros par an au budget de l’état : 20 milliards d’euros qui sont directement donnés à la classe capitaliste, 20 milliards pris majoritairement dans les poches des travailleurs, vos poches, via les impôts. Calculons à combien de salaires correspondent ces 20 milliards d’euros chaque années :

•1 003 260 salariés payés au smic soit1466 € brut mensuel (soit un salaire + charge mensuel de 1661,25 €. 20 000 000 000 / (1661,25 x 12) = 1 003 260)

•544 389 salariés payés à 1,5 smic soit 2200€ brut mensuel (soit un salaire + charge mensuel de 3 033,67 €. 20 000 000 000 / (3 033,67 x 12) = 544 389)

•398 180 salariés payés 2 fois le smic soit 2934€ brut mensuel (soit un salaire + charge mensuel de 4 185,71€. 20 000 000 000 / (4 185,71 x 12) = 398 180)

 

Bien sûr, chacun comprend que ces centaines de milliers, ce million de travailleurs travailleraient c’est à dire produiraient de la richesse.

Par exemple dans le cadre d’un grand pôle public de l’industrie qui pourrait œuvrer à la transition énergétique, comme le propose le programme candidat du PRCF.

Extrait du programme candidat du PRCF : art ; 3.2. (Re-)Nationaliser, sans indemniser les gros actionnaires, l’ensemble du secteur financier, bancaire et assurantiel; orienter ce secteur vers la création d’emplois, l’aide aux PME et la réindustrialisation du pays; nationaliser tout le CAC-40 ainsi que toute très grande entreprise d’intérêt stratégique : grande industrie, armement, commerce de gros et grande distribution, ports et aéroports, téléphonie, ferroviaire… ; constituer un pôle énergétique 100% public fédérant EdF, GdF-Suez, AREVA et privilégiant la sûreté des installations, le contrôle citoyen, la recherche, des tarifs bas pour les particuliers et les PME créatrices d’emplois; re-nationaliser Renault et mettre en place une filière automobile franco-française avec un statut protecteur pour les salariés de la filière, équipementiers compris; mise en place d’une gestion démocratique tripartite des grandes entreprises nationalisées : Etat, salariés, usagers…

 

Par ailleurs, ils consommeraient, payeraient des impôts etc. faisant tourner l’économie.  Par exemple, s’ils dépensent la totalité de leur salaire, 20% revient alors directement à l’état sous forme de TVA … Bref, une large partie de ces 20 milliards d’euros versés à ces travailleurs retourneraient au budget de l’état. En réalité, avec ces 20 milliards, il serait possible de réduire drastiquement le chômage ! De créer bien plus qu’un million d’emplois

 

Euro austérité pour les travailleurs,

subvention à milliards d’euros pour les capitalistes

 

Créer des emplois et réduire le chômage ? Mais le but du système capitaliste n’est pas là, le but est  – pour reprendre les mots de la Commission Européenne qui dans ses ordres données au gouvernement français se félicite de la mise en œuvre du CICE et exige l’application de la Loi Travail – de renforcer « la compétitivité » en faisant baisser le « cout du travail »: en claire, faire trimer les travailleurs plus en les payant beaucoup moins. De quoi augmenter les dividendes, les cours de bourses et remplir ainsi  – via le Luxembourg ? – les coffres aux Panama ou ailleurs de l’oligarchie capitaliste. Une étude du Boston Consulting Group estime ainsi qu’entre 2015 et 2019, le nombre de millionnaires devraient augmenter de 60%, passant de 230 300 à plus de 370 000. L’institut de statistique national (INSEE) lui constate une augmentation continue de la pauvreté, avec désormais plus de 8,5 millions de pauvres en France. C’est cela le capitalisme. La pauvreté et la misère pour le plus grand nombre, pour les travailleurs pendant qu’une toute petite minorité concentre la quasi totalité des richesses produites par les travailleurs, et accapare la totalité du pouvoir réel.

 

La vraie question qui se pose n’est donc pas de savoir s’il est possible de réduire le chômage : oui il est possible d’éradiquer le chômage, à condition de sortir du capitalisme.

Et ça c’est possible si les travailleurs s’organisent et s’unissent dans l’action. Et c’est bien ce que leur propose les militants franchement communistes du PRCF.