Comment progresser pas à pas vers la renaissance d’un vrai Parti communiste en France ?
Une réflexion de la Commission exécutive du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)
Le PCF ayant été largement détruit et dénaturé par l’ « eurocommunisme » des années 70 puis par la « mutation social-démocrate » des années 90/2000, les travailleurs et le peuple de France ne disposent pas du parti communiste qui leur serait nécessaire pour résister efficacement et reprendre l’initiative politique. Même s’il existe encore minoritairement des militants et des organisations communistes de base au sein du PCF-PGE, cette organisation a irréversiblement rallié la social-démocratie. Elle a en effet répudié le marxisme-léninisme, le centralisme démocratique, le primat politique de la classe ouvrière, l’objectif stratégique du socialisme (socialisation des grands moyens de production et pouvoir des travailleurs) ; le PCF-PGE défend désormais dans leur principe même la monnaie unique et la « construction » européenne impérialiste ; il rejette ou dénigre l’histoire communiste du 20ème siècle, notamment la Révolution d’Octobre et l’expérience politique mondiale qui en est issue. Il relativise, pour ne pas dire plus, le Congrès fondateur de Tours. Sur le plan stratégique, le PCF-PGE actuel se montre incapable de s’émanciper de la tutelle idéologique et électorale du PS et il a rompu totalement avec les principes stratégiques, à la fois internationalistes, antifascistes et patriotiques, que mirent en œuvre avec succès Thorez, Duclos et Frachon lors du Front populaire, avec le soutien de l’Internationale communiste. C’est pourtant cette orientation de principe qui avait conduit le PCF à devenir l’axe de la Résistance armée et le premier parti de France à la Libération puis à tenir bon sur des bases internationalistes durant la guerre froide et les guerres coloniales. Cela ne signifie certes pas que le PCF d’alors n’ait commis aucune erreur, ni qu’il n’ait marqué aucun écart par rapport aux exigences d’une stratégie révolutionnaire ; cela signifie, et ce n’est pas rien, qu’il est toujours resté alors du bon côté de la barricade, du côté des travailleurs exploités luttant contre le capitalisme, l’impérialisme et le fascisme.