mercredi 27 janvier 2016


En de nombreuses villes de France, les militants du PRCF ont manifesté aux côtés des travailleurs de la fonction publique et de l’Education nationale en grève tout en proposant les solutions franchement communistes exposées dans « Initiative communiste » et dans les tracts de solidarité avec Air France et les Goodyear. Voici un commentaire et un appel à l’action du secrétariat national du PRCF :

 

MALGRE LES EFFORTS POUR MUSELER L’EXASPERATION SOCIALE,

LA COLERE NE DEMANDE QU’A EXPLOSER EN FRANCE

QUE FAIRE pour qu’émerge le « TOUS ENSEMBLE »
du monde du travail et du camp progressiste ?

 

Propositions d’initiatives unitaires du secrétariat national du PRCF, suite aux actions du 26 janvier 2016

Tout est fait en France depuis des années pour que les travailleurs ne puissent pas riposter « tous ensemble et en même temps » aux énormes régressions que leur infligent les gouvernements successifs au service de l’UE et du MEDEF. Luttes séparées et successives des différents secteurs victimes d’attaques, journées d’action sans suite et sans plan d’action POUR GAGNER, « syndicalisme rassemblé » derrière les jaunes de la CFDT, suivisme à l’égard de la Confédération européenne des Syndicats (pro-Maastricht), « débat » public biaisé entre une fausse gauche bobo, type Cohn-Bendit, qui déteste la nation et une droite ultraréactionnaire type Finkielkraut qui cultive la xénophobie et les divisions entre travailleurs (privé contre public, actifs contre chômeurs, étudiants contre retraités, travailleurs français contre travailleurs immigrés, travailleurs salariés contre travailleurs « indépendants », etc.).

Et comme le PCF inféodé au Parti de la Gauche Européenne démobilise le peuple en lui vantant l’absurde « Europe sociale » et l’impossible « réorientation progressiste de l’euro » - cette machine contre les acquis sociaux et la souveraineté des nations -, comme la prétendue « extrême gauche » vomit la France et épargne l’UE, cette dictature impérialiste, fascisante, patronale et antinationale entièrement conçue pour le grand capital et totalement contraire à l’intérêt des couches populaires et moyennes, comment s’étonner que notre peuple soit désemparé. Il n’est que de voir comment à Calais, certains activistes « No borders ! » (qui méprisent autant notre langue que notre pays) ont cru malin de taguer « nique la France ! » sur une statue de De Gaulle en provoquant l’odieuse riposte d’éléments pogromistes auxquels les récentes manifs d’Ajaccio suscitées par des régionalistes arabo-phobes  n’avaient, hélas, rien à envier !

 

Il n’empêche : les attaques sont si graves  contre les travailleurs du privé (casse du droit du travail et de la durée légale du travail, chantage « emploi contre austérité »), contre les fonctionnaires (blocage des salaires, dépeçage des statuts, management inhumain, centaines de milliers d’emplois détruits, précarisation, perte de sens des missions), mais aussi contre les chômeurs (baisse des indemnités chômage, raccourcissement de la durée d’indemnisation), contre les pensionnés, contre les syndicalistes de lutte (Goodyear, Air France, EDF, Ford, SNCM, Arjowiggins…), contre les cheminots, les agents EDF, les ouvriers d’Alsthom (milliers de suppression d’emploi), contre le « produire en France », contre les libertés démocratiques (état d’urgence à rallonge, lois liberticides pseudo-« sécuritaires », tutelle vétilleuse de la France sur le ministère de l’Economie) que la cocote minute est proche de l’explosion. On l’a vu avec la révolte légitime des ouvriers CGT d’Air France, puis des ouvriers CGT de Goodyear, ainsi qu’avec le réjouissant soutien de masse qu’obtiennent ces derniers dans la population ouvrière.

Mais ce n’est pas tout, les petits paysans et éleveurs trahis par la FNSEA se révoltent eux aussi contre l’écrasement des prix que leur fait subir l’ « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » prescrite par l’UE. Bien entendu, les travailleurs qui, pour nourrir leur famille, travaillent comme VTC, ne doivent en aucun cas être diabolisés et frappés, car eux aussi sont des victimes du capital. Mais la brutale et illégale déréglementation qui est imposée aux artisans-taxis participe elle aussi, comme dans d’autres secteurs de l’artisanat, de cette dérégulation néolibérale au service des plus riches (après une phase initiale destinée à hameçonner les gogos qui espèrent en la « nouvelle économie » capitaliste) tout en détruisant tout ce qui faisait la « douceur de vivre » en France depuis le Front populaire et les grandes réformes sociales impulsées en 1945 par les ministres communistes Thorez, Croizat, Marcel Paul, Tillon, etc..

 

C’est pourquoi, dans la phase de décomposition nationale que vit notre pays successivement « dé-Maas-tricoté » par Juppé, Sarko, Hollande-Macron, il n’y a que deux issues possibles :

  • soit la gauche populaire et militante continue à se trainer derrière le PS, par exemple en envisageant de participer à la « primaire socialiste » comme l’annonce P. Laurent, continue de palabrer sur l’introuvable « Europe sociale » et abandonne la nation au FN, qui dévoie le patriotisme, et que les dirigeants syndicaux continuent de saucissonner les luttes en comptant sur le légitimisme des syndiqués. Dans ce cas, notre pays court vers une implosion déshonorante porteuse de fascisation galopante comme l’annonce la montée des régionalistes réactionnaires (Bonnets rouges, Talamoni…), celle des communautarismes intégristes, celle aussi du FN, cette roue de secours fascisante de l’UE, la grande histoire de notre peuple est alors menacée d’une fin aussi sanglante que déshonorante ;
  • soit les vrais communistes s’unissent dans l’action indépendamment de la direction du PCF-PGE, les vrais syndicalistes cessent de s’en remettre aux états-majors et à leur éventuel « redressement », les travailleurs exigent partout, en prenant appui sur le mouvement de solidarité avec Goodyear, une manifestation nationale unitaire contre la répression patronale et l’ensemble des contre-réformes, les patriotes antifascistes défendent ensemble, de manière visible, l’idée de sortir par la gauche de l’UE supranationale ; et alors une contre-offensive progressiste analogue à celle du Front populaire, antifasciste et patriotique de 1934/36 est possible pour le plus grand bien de notre pays et des peuples voisins.

 

Dans ces conditions, le PRCF, qui a conscience de l’état d’urgence sociale absolue où se trouve le camp du progrès et des travailleurs, renouvelle solennellement ses propositions :

  • organisations syndicales à tous les niveaux, organisations progressistes, intellectuels de progrès, discutez à tous les niveaux d’une manifestation nationale pour l’emploi, le pouvoir d’achat populaire, le produire en France, la Sécu, les retraites, les services publics, les statuts et le Code du travail, contre l’ensemble des contre-réformes de Valls-MEDEF et de l’UE, contre leurs lois liberticides et la répression antisyndicale, contre les guerres impérialistes !

 

  • progressistes qui refusez à la fois l’UE et la nébuleuse UM’ Pen, exprimons-nous ensemble ; séparément nous sommes invisibles et nous laissons croire à notre peuple qu’il n’y a d’autre choix que des eurosceptiques réacs ou la pseudo-« gauche » atlantique et antinationale ; sans que quiconque se rallie à quiconque, organisons une table ronde des progressistes anti-UE nationalement et à tous les niveaux ! Le PRCF vous a écrit. Certains ont répondu, d’autres pas… Réagissons sans esprit de boutique ni quant-à-soi déplacé !

 

  • Communistes franchement anti-UE, poursuivons et approfondissons la bataille commencée le 30 mai dernier pour offrir aux communistes qui s’interrogent et à tous les travailleurs en lutte une vraie perspective stratégique nouvelle : celle qui consiste à appeler notre pays à sortir par la gauche, par la voie progressiste des nationalisations, de la démocratie, de la coopération internationale, de l’euro, de l’UE, de l’OTAN ET DU CAPITALISME.

 

             A chacun de prendre ses responsabilités en disant ce qu’il propose, non pas « en général » et dans l’abstrait (tout le monde veut, sur le papier, la liberté, l’égalité et la fraternité, tout le monde peut dire, sans rien faire de concret, « à bas le capitalisme » !), mais en déclinant publiquement ses propositions pratiques.

 

             C’est ce que fait le PRCF en invitant les travailleurs à débattre de ses propositions et à en formuler d’autres. Il y a urgence pour la nation, pour la République, pour le progrès social et pour les libertés !

jeudi 21 janvier 2016

Le PRCF relaie l'appel lancé par la CGT Goodyear pour la création de comité de soutien et prépare d'ores et déjà la mobilisation et rappelle que s'il y a les Goodyear, il a aussi les Arjowiggins, les Air France, les marins de Sea France, de la SNCM, les agriculteurs, et bien d'autres encore attaqués, condamnés, bloqués dans leur carrière pour avoir défendu l'intérêt commun







Créez votre comité local de soutien


aux 8 condamnés de Goodyear


 Cher(e) ami(e),


           la CGT Goodyear souhaite vous remercier pour le formidable élan de solidarité que vous avez exprimé en réclamant avec nous le retrait des poursuites contre nos 8 camarades injustement condamnés par le Tribunal correctionnel d’Amiens.


En exigeant, par la voix du Procureur des peines de prison ferme, Hollande, Valls et Macron espèrent intimider les salariés qui redressent la tête et agissent pour la défense de leurs droits.


Mais, depuis une semaine, c’est un formidable mouvement citoyen qui leur répond qu’on ne se laissera pas impressionner et que nous déjà sommes déjà près de 150 000 et bientôt plusieurs centaines de milliers à exiger la justice pour les 8 de Goodyear.


Afin d’amplifier cet élan, de permettre à ceux qui le souhaitent de s’exprimer et de préparer un rassemblement aussi massif que possible à Amiens le jour de l’audience devant la cour d’appel, nous proposons à tous celles et ceux qui le souhaitent de créer dans leur ville, leur arrondissement ou leur entreprise un comité de soutien des 8 de Goodyear.


L’objectif immédiat est d’avoir partout des points de relais pour continuer à faire signer aussi largement que possible la pétition.


Si vous souhaitez participer à cette démarche, prenez contact avec nous en envoyant un mail à l’adresse suivante :




en indiquant vos nom, prénom, adresse postale ou entreprise et numéro de téléphone.


Afin de faciliter le traitement de vos réponses et la mise en contact des participants, nous vous demandons d’indiquer dans l’objet du mail IMPÉRATIVEMENT et UNIQUEMENT votre CODE POSTAL de résidence.


 


Fraternellement,


La CGT Goodyear

jeudi 14 janvier 2016


COMMUNIQUE DE LA COMMISSION LUTTES

DU POLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE

Paris, 12 janvier 2016

 

 

Contre la social-fascisation impulsée par Valls-MEDEF,

solidarité avec les ouvriers CGT d’Air-France et de Good Year.

Riposte générale du monde du travail !

 

 

Il est temps de construire une manifestation nationale unitaire des forces syndicalistes et progressistes avec appels à la grève !

Dès la mise en ligne de la pétition de soutien aux 8 travailleurs de Goodyear dont cinq militants de la CGT, le PRCF a appelé à la signer et la faire signer, a exprimé sa solidarité et dénoncé le rôle du gouvernement Valls-Macron qui tire les ficelles et a permis la scandaleuse condamnation à la prison ferme de syndicalistes CGT chez Good Year puisque c’est le Parquet, qui dépend du gouvernement, qui avait maintenu la plainte contre la CGT alors que l’entreprise l’avait retirée

 

Une manifestation nationale unitaire des syndicalistes de lutte et des vrais progressistes pour la solidarité avec les ouvriers de Goodyear et d’Air France, avec également les marins en lutte de la SNCM (Marseille) ouvertement menacés d’agression par certains patrons corses fascistes, pour les libertés syndicales, contre l’État policier et l’ensemble des contre-réformes impulsées par l’UE et par Valls-MEDEF, s’impose : plus que jamais, tous ensemble et en même temps.

 

A l’abri de l’état d’urgence à perpète de Hollande, du FN et de l’UMP (ce texte ayant aussi été voté par le PCF au parlement !), le patronat avance et veut écraser le mouvement ouvrier et la CGT dans leur ensemble. Une riposte nationale s’impose d’autant plus qu’avant les attentats du 13 novembre et la réponse exclusivement guerrière et policière que leur a donnée le pouvoir, la classe ouvrière était en ébullition et se reconnaissait pleinement dans la chemise arrachée des exécutants patronaux chargés d’exécuter Air-France pour le compte des actionnaires… et du principal d’entre eux, le gouvernement Valls-Macron.

 

Cette répression fait suite à beaucoup d’autres sur le plan social (casse du code du travail, augmentation miséreuse du SMIC, blocage des salaires et pensions de retraite avec à la clé des milliards de cadeaux au patronat sans contrepartie….) S’ajoute à cette triste liste, l’état d’urgence qui n’aura aucun impact sur les possible attentats mais réduit considérablement les libertés collectives et individuelles de nos concitoyens et en particulier les militants de classe et les communistes révolutionnaires.

 

Bien entendu, le MEDEF applaudit la chasse aux Rouges, la droite surenchérit, y compris les pseudo-« modérés » à la Juppé ou à la Raffarin, et le F.N., ce faux ami des ouvriers, se tait et ne cesse de traîner dans la boue les syndicalistes CGT. Tout cela se passe dans le cadre du processus actuel de désintégration de la France, de la République, du « produire en France » et des acquis sociaux de la Résistance auxquels les partisans de la      « construction européenne », de l’euro et des guerres incessantes de l’OTAN veulent « faire la peau ».

LA CLASSE OUVRIERE DOIT REAGIR PENDANT QU’IL EN EST TEMPS POUR STOPPER LA DESINTEGRATION MAASTRICHTIENNE DE LA FRANCE ET LA FASCISATION GALOPANTE DE NOTRE PAYS.

•A BAS LA REPRESSION PATRONALE ET GOUVERNEMENTALE CONTRE LA CLASSE OUVRIERE ET CONTRE LA C.G.T. !

•RETRAIT DE TOUTES LES LOIS LIBERTICIDES, DE L’ETAT D’URGENCE A PERPETE, DES CONTRE-REFORMES IMPOSEES PAR l’UNION EUROPEENNE, LE GOUVERNEMENT VALLS-MEDEF

 

Le PRCF appelle ses militants à participer aux rassemblements de soutien qui auront lieu partout en France et à diffuser le présent texte.