En de nombreuses
villes de France, les militants du PRCF ont manifesté aux côtés des
travailleurs de la fonction publique et de l’Education nationale en grève tout
en proposant les solutions franchement communistes exposées dans « Initiative
communiste » et dans les tracts de solidarité avec Air France et les Goodyear.
Voici un commentaire et un appel à l’action du secrétariat national du PRCF :
MALGRE
LES EFFORTS POUR MUSELER L’EXASPERATION SOCIALE,
LA
COLERE NE DEMANDE QU’A EXPLOSER EN FRANCE
QUE FAIRE pour qu’émerge le « TOUS
ENSEMBLE »
du monde du travail et du camp progressiste ?
Propositions
d’initiatives unitaires du secrétariat national du PRCF, suite aux actions du
26 janvier 2016
Tout est fait en France depuis des
années pour que les travailleurs ne puissent pas riposter « tous ensemble et en
même temps » aux énormes régressions que leur infligent les gouvernements
successifs au service de l’UE et du MEDEF. Luttes séparées et successives des
différents secteurs victimes d’attaques, journées d’action sans suite et sans
plan d’action POUR GAGNER, « syndicalisme rassemblé » derrière les jaunes de la
CFDT, suivisme à l’égard de la Confédération européenne des Syndicats
(pro-Maastricht), « débat » public biaisé entre une fausse gauche bobo, type Cohn-Bendit,
qui déteste la nation et une droite ultraréactionnaire type Finkielkraut qui
cultive la xénophobie et les divisions entre travailleurs (privé contre public,
actifs contre chômeurs, étudiants contre retraités, travailleurs français
contre travailleurs immigrés, travailleurs salariés contre travailleurs «
indépendants », etc.).
Et comme le PCF inféodé au Parti de la
Gauche Européenne démobilise le peuple en lui vantant l’absurde « Europe
sociale » et l’impossible « réorientation progressiste de l’euro » - cette
machine contre les acquis sociaux et la souveraineté des nations -, comme la
prétendue « extrême gauche » vomit la France et épargne l’UE, cette dictature
impérialiste, fascisante, patronale et antinationale entièrement conçue pour le
grand capital et totalement contraire à l’intérêt des couches populaires et
moyennes, comment s’étonner que notre peuple soit désemparé. Il n’est que de
voir comment à Calais, certains activistes « No borders ! » (qui méprisent
autant notre langue que notre pays) ont cru malin de taguer « nique la France !
» sur une statue de De Gaulle en provoquant l’odieuse riposte d’éléments
pogromistes auxquels les récentes manifs d’Ajaccio suscitées par des
régionalistes arabo-phobes n’avaient,
hélas, rien à envier !
Il n’empêche : les attaques sont si
graves contre les travailleurs du privé
(casse du droit du travail et de la durée légale du travail, chantage « emploi
contre austérité »), contre les fonctionnaires (blocage des salaires, dépeçage
des statuts, management inhumain, centaines de milliers d’emplois détruits,
précarisation, perte de sens des missions), mais aussi contre les chômeurs
(baisse des indemnités chômage, raccourcissement de la durée d’indemnisation),
contre les pensionnés, contre les syndicalistes de lutte (Goodyear, Air France,
EDF, Ford, SNCM, Arjowiggins…), contre les cheminots, les agents EDF, les
ouvriers d’Alsthom (milliers de suppression d’emploi), contre le « produire en
France », contre les libertés démocratiques (état d’urgence à rallonge, lois liberticides
pseudo-« sécuritaires », tutelle vétilleuse de la France sur le ministère de
l’Economie) que la cocote minute est proche de l’explosion. On l’a vu avec la
révolte légitime des ouvriers CGT d’Air France, puis des ouvriers CGT de
Goodyear, ainsi qu’avec le réjouissant soutien de masse qu’obtiennent ces
derniers dans la population ouvrière.
Mais ce n’est pas tout, les petits
paysans et éleveurs trahis par la FNSEA se révoltent eux aussi contre
l’écrasement des prix que leur fait subir l’ « économie de marché ouverte sur
le monde où la concurrence est libre et non faussée » prescrite par l’UE. Bien
entendu, les travailleurs qui, pour nourrir leur famille, travaillent comme
VTC, ne doivent en aucun cas être diabolisés et frappés, car eux aussi sont des
victimes du capital. Mais la brutale et illégale déréglementation qui est
imposée aux artisans-taxis participe elle aussi, comme dans d’autres secteurs
de l’artisanat, de cette dérégulation néolibérale au service des plus riches
(après une phase initiale destinée à hameçonner les gogos qui espèrent en la «
nouvelle économie » capitaliste) tout en détruisant tout ce qui faisait la «
douceur de vivre » en France depuis le Front populaire et les grandes réformes
sociales impulsées en 1945 par les ministres communistes Thorez, Croizat,
Marcel Paul, Tillon, etc..
C’est pourquoi, dans la phase de
décomposition nationale que vit notre pays successivement « dé-Maas-tricoté »
par Juppé, Sarko, Hollande-Macron, il n’y a que deux issues possibles :
- soit la gauche populaire et militante continue à se trainer derrière le PS, par exemple en envisageant de participer à la « primaire socialiste » comme l’annonce P. Laurent, continue de palabrer sur l’introuvable « Europe sociale » et abandonne la nation au FN, qui dévoie le patriotisme, et que les dirigeants syndicaux continuent de saucissonner les luttes en comptant sur le légitimisme des syndiqués. Dans ce cas, notre pays court vers une implosion déshonorante porteuse de fascisation galopante comme l’annonce la montée des régionalistes réactionnaires (Bonnets rouges, Talamoni…), celle des communautarismes intégristes, celle aussi du FN, cette roue de secours fascisante de l’UE, la grande histoire de notre peuple est alors menacée d’une fin aussi sanglante que déshonorante ;
- soit les vrais communistes s’unissent dans l’action indépendamment de la direction du PCF-PGE, les vrais syndicalistes cessent de s’en remettre aux états-majors et à leur éventuel « redressement », les travailleurs exigent partout, en prenant appui sur le mouvement de solidarité avec Goodyear, une manifestation nationale unitaire contre la répression patronale et l’ensemble des contre-réformes, les patriotes antifascistes défendent ensemble, de manière visible, l’idée de sortir par la gauche de l’UE supranationale ; et alors une contre-offensive progressiste analogue à celle du Front populaire, antifasciste et patriotique de 1934/36 est possible pour le plus grand bien de notre pays et des peuples voisins.
Dans ces conditions, le PRCF, qui a
conscience de l’état d’urgence sociale absolue où se trouve le camp du progrès
et des travailleurs, renouvelle solennellement ses propositions :
- organisations syndicales à tous les niveaux, organisations progressistes, intellectuels de progrès, discutez à tous les niveaux d’une manifestation nationale pour l’emploi, le pouvoir d’achat populaire, le produire en France, la Sécu, les retraites, les services publics, les statuts et le Code du travail, contre l’ensemble des contre-réformes de Valls-MEDEF et de l’UE, contre leurs lois liberticides et la répression antisyndicale, contre les guerres impérialistes !
- progressistes qui refusez à la fois l’UE et la nébuleuse UM’ Pen, exprimons-nous ensemble ; séparément nous sommes invisibles et nous laissons croire à notre peuple qu’il n’y a d’autre choix que des eurosceptiques réacs ou la pseudo-« gauche » atlantique et antinationale ; sans que quiconque se rallie à quiconque, organisons une table ronde des progressistes anti-UE nationalement et à tous les niveaux ! Le PRCF vous a écrit. Certains ont répondu, d’autres pas… Réagissons sans esprit de boutique ni quant-à-soi déplacé !
- Communistes franchement anti-UE, poursuivons et approfondissons la bataille commencée le 30 mai dernier pour offrir aux communistes qui s’interrogent et à tous les travailleurs en lutte une vraie perspective stratégique nouvelle : celle qui consiste à appeler notre pays à sortir par la gauche, par la voie progressiste des nationalisations, de la démocratie, de la coopération internationale, de l’euro, de l’UE, de l’OTAN ET DU CAPITALISME.
A chacun de prendre ses
responsabilités en disant ce qu’il propose, non pas « en général » et dans
l’abstrait (tout le monde veut, sur le papier, la liberté, l’égalité et la
fraternité, tout le monde peut dire, sans rien faire de concret, « à bas le
capitalisme » !), mais en déclinant publiquement ses propositions pratiques.
C’est ce que fait le PRCF en
invitant les travailleurs à débattre de ses propositions et à en formuler
d’autres. Il y a urgence pour la nation, pour la République, pour le progrès
social et pour les libertés !
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