Pôle position du 27 octobre 2009
LE P.R.C.F. COMMENTE L’ACTUALITE SUR LA TOILE.
* Refusons le « débat » d’Etat piégé de l’UMPS sur « l’identité nationale ».
* Le choix n’est pas entre “franchouillards xénophobes” et “francophobes euro-fédéralistes”
!
*
Travailleurs, progressistes, républicains, unissons-nous pour sortir la
France de l’UE du capital,
balayer le fascisant régime en place, construire, sur la base des
principes du CNR, une République sociale, souveraine et fraternelle en
marche vers le socialisme!
De nouveau les duettistes de l’UMPS veulent exploiter le thème de “l’identité nationale” pour
co-gérer la destruction de la France républicaine. A cette fin, Sarkozy et son ministre de la honte, l’ex-socialiste Besson, ont programmé un débat d’Etat (!) sur “l’identité
nationale”.
Au-delà
du but politicien à court terme, qui est de diviser l’opposition à
l’approche des régionales tout en
rééditant l’OPA de l’UMP sur l’électorat d’extrême droite (cf
ralliement de De Villiers à l’UMP…), ce débat verrouillé vise à revêtir
du drapeau tricolore l’euro-désintégration en cours de la
nation républicaine: ceux-là même qui détruisent l’héritage
progressiste universel de notre pays en démantelant ses acquis sociaux
et ses services publics, en démantelant le “produire en France”,
en détruisant l’indépendance nationale (adoption du traité de
Lisbonne, c’est-à-dire de la constitution européenne bis), en
sacrifiant la défense nationale à l’OTAN, en violant la laïcité
à la française, en substituant l’euro-régionalisation du territoire à
la République une, laïque et indivisible, et “cerise sur le gâteau”, en
substituant à la langue française le “tout-anglais”
cher à l’Empire anglo-saxon, ceux-là s’apprêtent à dévoyer
le thème de l’identité nationale, à récupérer le drapeau de Valmy et la
Marseillaise des Sans Culotte, pour stigmatiser
l’immigration ouvrière et la diversité culturelle tout en promouvant
un modèle ultra-réactionnaire de “francité”; directement inspiré de la
sinistre idéologie pétainiste (pour eux la
“patrie”, c’est l’Europe du fric!)”, cet ANTI-modèle de “francité” est totalement
contraire à l’identité nationale progressiste issue de la Renaissance
humaniste, du
rationalisme cartésien, des Lumières, de la Révolution française, de
la Commune de Paris, du Front populaire et du Conseil national de la
Résistance.
Déjà lors des présidentielles Sarkozy avait froidement rabattu vers lui l’électorat du FN
en
annonçant la création de l’odieux ministère dit de “l’identité
nationale et de l’immigration”. Il s’agissait, dans la plus nauséeuse
tradition du le pénisme -et de ses précurseurs vichystes-,
d’amalgamer le patriotisme républicain à la plus indécente des
xénophobies. Résultat des courses: pendant que les fonds de pension US
font main basse sur le CAC 40 en imposant le “tout-anglais”
dans les grandes entreprises, les contrôles au faciès se multiplient
et 27 000 TRAVAILLEURS immigrés sont expulsés chaque mois manu militari
… L’autre but poursuivi par le régime sarkozyste en
organisant ce débat est d’attiser indirectement l’anti-patriotisme
et la francophobie dans la jeunesse, légitimement opposée à cet usage
honteux de “l’identité nationale”. Quant au baratin
“républicain” qui, en 2007, a accompagné la création de ce Ministère
de la honte, il a volé en éclats avec les honteux propos du “bon
Français” Hortefeux. Car si la France se réduisait aux
blagues puantes de ce personnage sur les “Auvergnats” au teint
sombre, il serait légitime de rejeter à 100 % cette France-là, sinistre héritière des Versaillais de Thiers et des VICHYSTES
de Pétain (c’est d’ailleurs à Vichy qu’en 2008 le
provoquant Hortefeux a convoqué les ministres européens de l’immigration
sans une protestation de notre belle Europe
“anti-nazie”…).
Bien
entendu la “gauche” établie, des euro-fédéralistes du PS aux
euro-trotskistes du NPA en passant par les
dirigeants euro”communistes” du PCF, s’apprête à tenir sa partition
“indignée” dans ce duo anti-républicain et anti-national. Si l’on
excepte le “socialiste” Frêche, ouvertement nostalgique de la
Coloniale, toute la direction du PS promeut à cor et à cris la
désastreuse “construction européenne”; d’Aubry à Besancenot, l’euro-gauche réformiste s’enthousiasme, avec de moins en moins
de succès d’ailleurs, pour la mensongère “Europe sociale”:
comme si la ruineuse intrégration européenne, conçue de A à Z comme une
assurance patronale contre le socialisme (celui d’hier
et celui de demain) pouvait jamais être “réorientée dans un sens
progressiste”, comme le prétendent les eurodéputés communistes Hénin et
Wurtz! Quant à Mélenchon, comment accorde-t-il ses
envolées “patriotico-jacobines” avec son projet anti-national de
“République européenne”? Sans parler de Strauss-Kahn (directeur du FMI…)
et de Lamy (directeur de l’OMC…), les deux dirigeants
“socialistes” qui parrainent la casse des Etats-nations à la tête
des institutions de la mondialisation financière, on ne peut manquer d’évoquer le cynique Jean-Paul Huchon,
président du conseil régional de l’Ile-de- “France” (sic), dont un
livre récent appelle carrément à régionaliser à 100% l’Education
“nationale”, à parachever la privatisation d’ED”F” et à
liquider purement et simplement la France en tant qu’Etat-nation !
Bref,
les duettistes du Parti Unique Maastrichtien, de la Droite
“scrogneugneu” à l’extrême gauche caviar en
passant par la “gauche raplapla”, veulent enfermer les Français dans
une alternative suicidaire: soit la “francité” réactionnaire, héritée
en droite ligne de Vichy, soit la dissolution de la
France républicaine dans l’Europe capitaliste des régions. Faux
débat car l’histoire nous apprend que Versaillais et Vichystes, -dont l’idéologie est si bien représentée dans le
bloc politique au pouvoir (cf le livre d’A. Badiou “de quoi Sarkozy est-il le nom?”)-, ont toujours préféré leurs privilèges à leur pays,
camouflant leur
trahison nationale derrière un nationalisme haineux. Des émigrés de
Coblence aidant l’Europe des rois à envahir la France de 1792, à Adolphe
Thiers pactisant avec Bismarck pour écraser la
Commune, du très patronal Comité des Forges préférant “Hitler au
Front populaire” à “Sarko l’Américain” laissant les fonds de pension US
délocaliser massivement nos industries, une certaine
“France”, celle de la classe dominante privilégiée, ne se pare des
couleurs “nationales” que pour mieux liquider le peuple travailleur de
notre pays.
C’est au contraire la nation populaire, avec le monde du travail en première ligne,
qui
devra désormais se dresser pour sauver la France républicaine
assassinée par l’Union Maastrichtienne Patronale. Comme en 1793, où
“l’armée des savetiers” a défendu le territoire national tout en
portant la devise universelle “liberté, égalité, fraternité”, comme
en 1871, où l’insurrection patriotique ET internationaliste de la
Commune a refusé d’ouvrir Paris aux Prussiens tout en créant
le premier Etat prolétarien de l’histoire, comme sous l’Occupation
hitlérienne où, à l’appel du PCF et de ses glorieux FTP, “la classe
ouvrière est restée fidèle en sa masse à la France profanée”
(Mauriac), la “France des travailleurs” chantée par Ferrat est seule en capacité de tirer notre pays du broyeur euro-capitaliste, d’associer les travailleurs de toutes origines
dans une nouvelle résistance, de porter le projet d’une nouvelle République sociale et souveraine en marche vers le socialisme,
de tisser le moment venu de nouveaux traités
internationaux fondés sur la coopération entre peuples libres. Bref,
les vrais progressistes doivent désormais franchement associer le
patriotisme progressiste, antiraciste, laïque et républicain
à un internationalisme prolétarien de nouvelle génération; sans
cela, impossible de vaincre Sarkozy, dont la “rupture”
libéral-fascisante combine le supranationalisme capitaliste à une ligne
chauvine d’exclusion xénophobe, dont l’inspiration
villiero-lepéniste est de plus en plus transparente.
Dans cet esprit patriotique, antifasciste et internationaliste,
chacun
est invité à prendre connaissance de la Charte Nationale Républicaine
adoptée par l’Arc Républicain de
Progrès. Ce regroupement, qui fédère des communistes, des gaullistes
d’opposition et d’autres républicains de progrès, s’est réuni le 10
octobre dernier sur le thème “Actualité des principes du
CNR pour ouvrir une alternative politique”. Sans cautionner le
pseudo-débat d’Etat de Sarko-Besson, regroupons-nous sur les idées du
CNR pour proposer partout des initiatives unitaires publiques.
Face à la pseudo-”identité nationale” moisie promue par Sarkozy,
face à l’euro-désintégration de la France promue par l’UMPS, la “France
des travailleurs” saura construire l’alternative
patriotique, internationaliste et progressiste à laquelle aspire la
masse de notre peuple.
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