lundi 7 mai 2012

SARKO-MEDEF enfin dégagé, PLACE à la LUTTE !

Le peuple français vient de signifier son licenciement à Sarkozy, l’illégitime et fascisant Président sortant.
Le PRCF se réjouit de la défaite de ce personnage dont la campagne n’a été qu’une longue et répugnante surenchère sur les thèmes de l’extrême droite. L’éviction de ce dangereux personnage, porte-drapeau de la fraction fascisante du grand capital, est une bonne chose. Ces fondés de pouvoir de l’UE et du MEDEF ont, pendant des années, imposé une politique favorable au capitalisme de façon brutale et antidémocratique, allant jusqu’à bafouer la volonté majoritaire du souverain peuple en 2005 lors du référendum sur la « constitution » européenne.
 Le PRCF qui a appelé, dès le 7 mai 2007, les vrais républicains à délégitimer ce président néo-pétainiste, et dont les affiches proclamaient depuis des mois « Dégage ! » à l’encontre de Sarko, ne peut donc que saluer cette décision de notre peuple.
Mais si nous nous réjouissons du vote contre Sarkozy,
nous devons mettre en garde contre toute illusion quant à son successeur. Non parce que nous lui ferions un procès par anticipation, mais parce que les positions politiques, le programme politique, les perspectives que François Hollande et le Parti Socialiste ont soumis au peuple français ne peuvent en aucun cas résoudre les problèmes auxquels les travailleurs et le peuple de France sont aux prises : rien de sérieux sur le pouvoir d’achat, rien de percutant contre le chômage de masse, rien pour s’attaquer à la domination capitaliste, rien pour mettre en cause la dictature de l’UE du capital dominée par Berlin, aucune dénonciation du « Mécanisme Européen de Stabilité » (pacte de stabilité de Maastricht en trois fois pire, véritable euro-camisole antisociale adoptée au nom d'une trompeuse "initiative de croissance" - que Berlin a, au passage, acceptée officiellement sitôt l'élection de Hollande connue), rien contre la politique belliciste de l’impérialisme français en Afrique et au Proche-Orient, rien pour sortir la France du bloc agressif de l’OTAN, rien pour une grande politique sociale débutant, à minima, par l’abrogation des lois sarkoziennes (en particulier l’abrogation de la loi sur les retraites), rien pour la défense de la souveraineté et l’indépendance de la République française. En février, dans un entretien avec le journal anglais « The Guardian », François Hollande rassurait les marchés financiers en ces termes : « Aujourd’hui il n’y a pas de communistes en France… La gauche a gouverné pendant quinze ans, pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n’y a pas de crainte à avoir ».
Aucune illusion, donc, à avoir sur le nouveau Président et le Parti Socialiste. Rien de bon à attendre de Hollande, comme de ses amis politiques, les Papandréou, Blair, Zapatero, Schroeder....puisque tous ces dirigeants inscrivent leur politique dans le cadre de la « construction européenne » qui détruit notre pays en unissant la social-démocratie et la droite sur un programme néo-libéral. Cependant, une partie de la base de masse du PS n’est pas celle de la droite. Ses attentes politiques et sociales ne sont pas celle des chefs du PS. Cette contradiction ne peut être totalement ignorée par « Hollandréou » - selon une formule désormais célèbre - à moins d’accepter un suicide politique comme celui du président de l’Internationale Socialiste, le Grec Georges Papandréou. Cela dit, n’oublions pas que le PS s’apprêtait à désigner D.S.K., le patron du FMI (!), comme candidat à la présidence de la République, ce qui en dit long sur sa nature de classe.
Quelle est donc la perspective que les communistes doivent ouvrir en ce moment à notre peuple ? Le Front de Gauche et le PCF doivent sortir de l’équivoque sur leur éventuelle participation à un gouvernement d’euro-austérité. Les électeurs doivent savoir AVANT les législatives quel sera le positionnement du FDG sur ce sujet. Pour le PRCF, il est absolument clair, au vu du programme de Hollande et des forces patronales déjà nombreuses qui l’ont rallié, qu’une participation « communiste » à un tel gouvernement serait une trahison qui désarmerait le mouvement populaire et qui paverait la voie à Marine Le Pen.
La seule perspective immédiatement opérationnelle est l’opposition populaire, républicaine et patriotique à toute forme de politique néolibérale, bien entendu en montant la garde contre l’opposition de droite et d’ultra-droite qui n’attend qu’une occasion pour aller dans la rue ; la lutte des classes populaires et moyennes qui, seule, peut imposer des mesures de justice sociale, de progrès démocratique et d’indépendance nationale. Cette exigence vitale de la lutte se heurtera à l’inertie, voire au sabotage de la lutte, par des directions syndicales de collaboration de classe dont on a pu constater la nocivité dans la manière dont fut menée la lutte contre la démolition des retraites par Sarkozy et les siens. Rappelons que la plate-forme commune des directions syndicales refusait même de demander l’abrogation de la contre-réforme !... La lutte se développera, non seulement face au nouveau pouvoir, mais aussi à tous les états-majors syndicaux euro-formatés qui « accompagnent » l’éradication des droits et acquis du monde du travail sans appeler au « tous ensemble ». Organiser l’opposition à la collaboration de classe dans la CGT et la FSU est une tâche importante et nous saluons le Front Syndical de Classe qui travaille dans cette direction.
Les travailleurs savent que rien de bon ne viendra du nouveau Président et du nouveau pouvoir sans la lutte : toute l’histoire du mouvement ouvrier et démocratique le prouve, 1936, 1945, 1968, toutes les avancées sociales et démocratiques sont le fruit de la lutte des travailleurs. N’attendons pas ! Dès demain, partout, il faut organiser la lutte et ses modalités. Dès demain dans les entreprises, les bureaux, les facs, partout, la perspective d’une lutte de grande ampleur, le « Tous ensemble, en même temps ! » doit être à l’ordre du jour.
Cette lutte sera d’autant plus nécessaire que la droite et les néo-fascistes vont continuer à se radicaliser, à s’unir et à mener un combat revanchard et violent, dans la foulée d’une campagne électorale où ils ont rivalisé d’arguments réactionnaires, xénophobes et de formules pétainistes. Le meilleur moyen de briser leurs tentatives de subversion contre le mouvement populaire sera, justement, la lutte pour nos revendications, car celles-ci portent en elles la nécessité de briser la logique du système capitaliste, la nécessité d’un autre système : le socialisme, dont le préalable est la reconquête par notre pays de sa souveraineté politique, monétaire, budgétaire, industrielle, culturelle, linguistique, avec le développement sans précédent de la démocratie populaire organisée « en bas ».
Le PRCF qui se félicite de la défaite de Sarkozy ne peut, en toute responsabilité, qu’appeler la classe ouvrière et les travailleurs, notre peuple à n’entretenir aucune illusion, à refuser, avec force, tout attentisme et à engager la lutte pour leurs objectifs sociaux et politiques, à mettre radicalement en cause l’euro et l’UE, à engager la lutte révolutionnaire sous les plis mêlés du drapeau rouge et du drapeau tricolore contre le capitalisme en crise, car la menace d’une politique d’austérité à la « grecque » nous menace plus que jamais.
L’opposition ouvrière, populaire, révolutionnaire et patriotique à la politique du nouveau pouvoir ne peut pas attendre, ne doit pas attendre.
Devant cette situation nouvelle, le PRCF renouvelle sa proposition à toutes les forces authentiquement communistes, où qu’elles soient organisées : UNISSONS-NOUS DANS L’ACTION, le peuple de France a besoin d’une voix franchement communiste unie réclamant clairement la rupture de la France avec l’UE et refusant toute caution à l’euro-austérité.
Le PRCF appelle également tous les progressistes et républicains non-communistes à s’unir sur la base des principes du Conseil National de la Résistance, car une vraie perspective de changement, la seule qui puisse faire échec aux forces d’euro-destruction de la nation comme aux forces de fascisation représentée par l’UM’Pen en formation, est qu’une force de gauche radicalement euro-critique émerge rapidement dans notre pays.
6 Mai 2012

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