lundi 8 octobre 2012

A quand une municipalité « normale » à Lens ?

Incroyable conseil municipal à Lens  le 29 Juin dernier , qui a commencé par l’éloge dithyrambique de Monsieur le Maire (réélu député) par le secrétaire de la section PS de Lens (le fait que le FN ait fait un score-fleuve à Lens avec un candidat inconnu et que près d’un Lensois sur deux n’ait pas voté ne semble pas interpeller la section socialiste, avant tout contente du mauvais score du PCF…).
Le plus grave, c’est le contenu antisocial et le ton agressif et provoquant des débats qui ont suivi.

Sous prétexte qu’il venait d’être réélu député, le maire aurait voulu nous faire croire que les gens ont du même coup approuvé la taxe-poubelle (sic!), imposée par la Communauté d’agglomération  avec l’approbation de l’élu lensois, et qu’ils sont également d’accord avec le passage de Lens au stationnement payant (sic !!) avec des tarifs prohibitifs.

Les élus de la liste soutenue par le PRCF, Dany Mismacque et Karine Van Wynendaele, sont intervenus pour rappeler que des centaines de Lensois s’étaient déjà prononcés par pétition à l' automne 2011 contre le stationnement payant (qui pénaliserait lourdement les salariés du centre-ville et ceux qui prennent le train pour aller bosser).


Dany Mismacque a alors pris le PS local au piège de ses contradictions : comment peut-on, le matin, saluer comme une grande avancée du pouvoir d’achat la très timide augmentation du SMIG (environ 20 € par mois !) consentie par le gouvernement Ayrault et juger le soir, au conseil municipal, que l’abonnement de 30€ mensuel pour payer le stationnement n’est pas trop lourd à supporter pour l’employé lensois qui perçoit un petit salaire ?

En outre ,  la municipalité voulait que le contribuable lensois assume par ailleurs les frais du nouveau procès que le maire veut intenter pour défendre un élu lensois mis en cause dans Rose mafia II. Question  posée par toute l'opposition de gauche :  revient-il au contribuable lensois de payer pour le règlement de litiges socialo-socialistes ? Rappelons que la direction nationale du PS a jugé la chose assez sérieuse pour mettre sous tutelle la fédération PS-62…

Au lieu de discuter sereinement les arguments puis de passer aux voix, ce fut aussitôt un déluge d’accusations contre les opposants de gauche accusés de mener une « guérilla »passéiste , de faire le jeu du FN, de briser le « contrat de confiance » (qui n’a jamais existé : si constructifs qu’ils soient, nos élus n’ont JAMAIS été dans la majorité municipale), de taper uniquement sur le PS, etc.
Autant de contre-vérités : depuis cinq ans, le PRCF lensois n’a cessé de cibler durement « Sarko-MEDEF » comme en témoigneront tous les Lensois qui ont lu nos affiches. En revanche, ce qui a fait le plus grand bien au FN, c’est que la « métamorphose » lensoise chère à M. Delcourt et à son homme de confiance, J.-P. Decourcelles, se fasse complètement en fonction du touriste friqué à venir et non pas en fonction des besoins des travailleurs lensois. Ainsi  ne s'agit il plus désormais pour l'équipe en place que de « développer le pôle marchand d'une ville à vocation touristique »(sic!).

Rappelons qu'ici l’extrême droite bénéficie aussi sur le fond du fait que le maire de Lens se soit assis sur le « non » massif des Lensois à la constitution européenne (74,5%) : en effet, Guy Delcourt a voté au parlement le Traité de Lisbonne, copie conforme de la constitution supranationale rejetée par les Lensois.

Confirmant cette analyse, les élus UMP lensois ont ouvertement soutenu le maire contre son opposition de gauche en suggérant même au Maire de changer de majorité ! Des propos que la Voix du nord n’a pas manqué de le faire remarquer et qui en disent long sur l’orientation « à gauche » (sic !) de la municipalité lensoise...

Confronté à ce climat insupportable, les élus PRCF, PCF et Verts ont alors décidé de quitter la salle en convoquant une conférence de presse. La démocratie, c’est d’abord de supporter le pluralisme au lieu de stigmatiser, voire de menacer ceux qui ne sont pas d’accord et qui ont le courage de le dire !
Après les années de présidence hystérique et agressive de Sarkozy. François Hollande s’est présenté comme un président enfin « normal ».

A quand une municipalité « normale » à Lens où les désaccords doivent pouvoir s’argumenter sereinement comme l’exige l’esprit républicain.

D'ores et déjà le PRCF réfléchit aux moyens de faire reculer le projet anti social du stationnement payant à Lens qui marque clairement une nouvelle étape dans l'artificiel changement d'identité imposé brutalement par Guy Delcourt et son équipe.

Nous en appelons donc aux progressistes lensois de toutes sensibilités qui veulent que ça change dans notre ville pour qu’émerge une alternative franchement populaire et républicaine : contactez le PRCF lensois en écrivant à maisonjf@orange.fr

Jean-François Maison, secrétaire de section. Dr Dany Mismacque, conseiller municipal.

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