dimanche 3 février 2013

Le 31 janvier n’est qu’un début ! A l’initiative de l’intersyndicale FSU – CGT – Solidaires – Action et Démocratie, la Fonction Publique était en grève jeudi 31 janvier.


Message d'origine SNES FSU de lille
Dans le second degré, le taux de grévistes avoisinait les 40 % et les cortèges ont regroupé plus de 2 000 manifestants à Lille et 200 à Boulogne.

Le message du SNES-FSU transmis au ministre de la Fonction Publique par l’intermédiaire du préfet du Nord a été le suivant :
  • des créations d’emplois dans l’Éducation nationale ? Où sont elles dans la Région ? Presque partout, les établissements nous annoncent des suppressions qui peuvent être massives (- 11 postes au lycée Mariette Boulogne ...) ou des postes en plus, mais insuffisants par rapport aux augmentations attendues (en lycée, il y aura un solde positif de 10 postes pour 736 élèves !). Partout, l’administration bloque préventivement des supports susceptibles d’accueillir des stagiaires temps plein et envisage même de revenir sur des compléments de service acceptés par les collègues pour accueillir des stagiaires « M2 » préparant le concours tout en étant affectés sur des supports 6 h qu’il faudra bien trouver. Les actions mises en place par les établissements seront recensées au fur et à mesure 
  • Salaires : ils sont insuffisants, et ils sont bloqués depuis le gel du point d’indice en 2009. Il faut dans l’immédiat un rattrapage de 50 pts d’indice (230 euros mensuels) avant de reconstruire une grille d’avancement conforme à notre statut de cadre A. Il est inacceptable de terminer actuellement sa carrière à 2,1 SMIC, quand on la commençait au début des années 80 à l’équivalent de … 2,1 SMIC !
  • Journée de carence : vexatoire, inutile, injustifiable, elle doit être supprimée, dans le public comme dans le privé ! 
  • Décentralisation : l’acte III de la décentralisation va être discuté en avril, sans qu’un bilan des 2 premiers actes ait été réalisé. Pourtant, la décentralisation a accentué les inégalités entre régions : en Gironde, les élèves reçoivent un ordinateur portable, dans le Nord Pas de Calais, il faut faire grève pour obtenir un rallonge budgétaire pour acheter des manuels scolaires conformes aux programmes. Veut-on vraiment d’un système à l’allemande qui conduit les universités à hiérarchiser leurs étudiants en fonction de leur région d’origine ?
Au final, il ne fait plus bon d’être fonctionnaire et les étudiants ne s’y trompent pas : il est déjà certain qu’il y aura des postes non pourvus à la rentrée. C’est le cas en lettres classiques (108 admissibles pour 200 postes) et en éducation musicale (116 admissibles pour 130 postes).
Dans d’autres disciplines, ce n’est guère mieux. En lettres modernes, il y a seulement 1 155 candidats admissibles pour 1 000 postes. En mathématiques, il n’y en a que 1 329 pour 1 210 postes.

Nous terminerons en évoquant les problèmes rencontrés pour faire respecter le droit syndical par certains chefs d’établissement qui se comportent en véritables hors-la-lois (interdiction d’entrer dans un collège, de distribuer dans un autre, contrôle d’identité, maintien du conseil d’administration un jour de grève en disant se ficher de la présence ou pas d’enseignants … !!!). Le rectorat a immédiatement réagi dès que nous avons eu connaissance des cas. Nous ne comptons pas en rester là et nous vous invitons à nous faire part des problèmes que vous rencontrerez, afin d’alimenter le « palmarès des chefs qui osent tout, et c’est à ça qu’on les reconnaît ».




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