dimanche 10 mars 2013

Pour la paix en Corée, il faut faire entendre la voix du dialogue et de la raison

Pour la paix en Corée, il faut faire entendre la voix du dialogue et de la raison 

 Association d'amitié franco-coréenne
 Communiqué de presse - 9 mars 2013

 Réuni à Paris le 8 mars 2013, le bureau national de l’Association d’amitié franco-coréenne a adopté la déclaration suivante pour que prévalent enfin le dialogue et la la paix en Corée, à l'heure où les tensions s'exacerbent dans cette partie du monde.



Après l’essai nucléaire effectué le 12 février 2013 par la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), le Conseil de sécurité des Nations Unies a renforcé le régime de sanctions, déjà sans équivalent, contre la Corée du Nord. Au moment où, dans la péninsule coréenne et ses alentours, les armées américaine et sud-coréenne sont engagées dans leurs manœuvres annuelles de grande ampleur « Foal Eagle » et « Key Resolve », la réaction des Nord-Coréens a été particulièrement ferme : rupture des contacts entre Pyongyang et Séoul, annonce de la fin de l’accord d’armistice de 1953, menace d'une frappe préventive afin de dissuader une attaque américaine.

Clairement, l’escalade des tensions fait aujourd’hui courir de lourds risques d’affrontement dans une des régions les plus militarisées de la planète.

Fondée en 1969 pour promouvoir les relations d’amitié et de coopération entre les peuples français et coréen dans tous les domaines, l’Association d’amitié franco-coréenne ne peut accepter que, soixante ans après la fin des combats de la guerre de Corée, des Coréens risquent à nouveau de faire la guerre à d’autres Coréens, pour des intérêts qui ne sont pas les leurs.

Profondément attachée à la paix, l'Association d'amitié franco-coréenne appelle à l'engagement, sans délai, de négociations pour transformer l’accord de cessez-le-feu de 1953 en un véritable traité de paix en Corée. Au regard de l’échec de la politique de sanctions à l'encontre de la RPDC, sanctions auxquelles succèdent toujours de nouvelles tensions dans la péninsule coréenne sans mettre fin aux crises à répétition, il est temps qu’un mécanisme de sécurité collective assure la paix, la stabilité et la prospérité dans cette partie du monde. Seul un accord de paix entre toutes les parties concernées garantira finalement la dénucléarisation de toute la péninsule coréenne et le retrait des troupes étrangères, pour que les armes se taisent définitivement sur le sol coréen. L'Association d'amitié franco-coréenne estime qu’il est du rôle des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, au premier rang desquels la France, de promouvoir le dialogue et la négociation : en Corée du Nord, le plus vieil embargo au monde frappe d'abord les populations ; des sanctions toujours plus lourdes ne font qu'éloigner la perspective d’une solution mutuellement avantageuse, pour toutes les parties impliquées en Corée et, au-delà, pour les peuples du monde entier.

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