Vendredi
25 septembre, « conseil municipal extraordinaire » à Lens sur la
privatisation de La
Poste. La motion présentée par la majorité socialiste, bien qu’assez
complète et résolument contre la modification du statut de la poste,
comporte une phrase polémique: « ni les traités
européens, ni les institutions européennes, n’imposent une telle modification. ». En l’état, il était impossible aux élus de la liste « Lens à gauche pour un autre avenir »,
Dany Mismacque (PRCF); et Karine Van Wynendaele de voter pour cette motion qui dédouanait totalement l’Union Européenne.
En
effet, la directive européenne de 1997 impose une ouverture à la
concurrence du marché postal, et comme
indiqué dans tous les traités européens (Rome 1957, Maastricht 1991;
Lisbonne 2008) au sein de l’UE la « concurrence est libre et non
faussée ». Hors de fait une entreprise publique
nationalisée, de par son caractère de service public, fausse la
concurrence, et La Poste ne déroge pas à cette règle!
Dans ces conditions et au vu des arguments, nos 2 élus proposerons la suppression de la phrase, sans
succès…Cependant un compromis est trouvé, la phrase reste mais avec le rajout suivant: « cependant, la directive européenne de 1997, qui impose l'ouverture totale à la concurrence du
marché postal, pèse lourdement sur l'avenir du service public postal français. ».
Bien
que cela puisse paraitre anodin, nos 2 élus ont obtenu une phrase
lourde de sens qui rétablit la vérité
sur les raisons de la privatisation de La Poste, qui une nouvelle
fois comme dans toutes les privatisations, vient de directives
européennes…
L’intégralité de la motion est consultable sur le site de la ville de Lens.
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