lundi 28 septembre 2009

Retour sur la motion sur la privatisation de La Poste.

Vendredi 25 septembre, « conseil municipal extraordinaire » à Lens sur la privatisation de La Poste. La motion présentée par la majorité socialiste, bien qu’assez complète et résolument contre la modification du statut de la poste, comporte une phrase polémique: « ni les traités européens, ni les institutions européennes, n’imposent une telle modification. ». En l’état, il était impossible aux élus de la liste « Lens à gauche pour un autre avenir », Dany Mismacque (PRCF); et Karine Van Wynendaele de voter pour cette motion qui dédouanait totalement l’Union Européenne.
En effet, la directive européenne de 1997 impose une ouverture à la concurrence du marché postal, et comme indiqué dans tous les traités européens (Rome 1957, Maastricht 1991; Lisbonne 2008) au sein de l’UE la « concurrence est libre et non faussée ». Hors de fait une entreprise publique nationalisée, de par son caractère de service public,  fausse la concurrence, et La Poste ne déroge pas à cette règle!
Dans ces conditions et au vu des arguments, nos 2 élus proposerons la suppression de la phrase, sans succès…Cependant un compromis est trouvé, la phrase reste mais avec le rajout suivant: « cependant, la directive européenne de 1997, qui impose l'ouverture totale à la concurrence du marché postal, pèse lourdement sur l'avenir du service public postal français. ».
Bien que cela puisse paraitre anodin, nos 2 élus ont obtenu une phrase lourde de sens qui rétablit la vérité sur les raisons de la privatisation de La Poste, qui une nouvelle fois comme dans toutes les privatisations, vient de directives européennes…
L’intégralité de la motion est consultable sur le site de la ville de Lens.

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