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Le réseau hydroélectrique d’EDF prend
l’eau…
Les élus du comité d’établissement
de la centrale de Gravelines réagissent…
Par
la voix de son secrétaire Eric Glazik ils dénoncent l’acharnement de la
commission européenne à mettre à mal l’entreprise EDF et son modèle énergétique
français, modèle qui a pourtant fait ses preuves au service de la sécurité et
de la compétitivité énergétique de notre pays.
Au
lendemain de la conférence mondiale sur le climat, nous ne comprendrions pas
que le gouvernement brade l’hydroélectricité française, une énergie propre,
élément d’équilibre et de sûreté du réseau électrique.
La
loi dite « transition énergétique », votée en 2015, ouvre la porte
aux privatisations. Elle prévoit en effet de confier l’exploitation des
centrales hydroélectriques à des sociétés d’économie mixte (SEM) dans
lesquelles les collectivités locales ne seraient assurées que de la minorité de
blocage de 34% (si toutefois elles en avaient les moyens financiers)
Avec
la mise en demeure de la France par les dernières injonctions de Bruxelles, EDF
serait interdit de répondre aux appels d’offres lors du renouvellement des
concessions hydrauliques et devrait même remettre en cause celles déjà
attribuées en 1999 !
Les
concessions, attribuées pour 75 ans, font saliver de nombreux investisseurs
européens qui se livrent à un lobbying intense. Parmi eux, un comble, on trouve
deux sociétés nationales, la norvégienne STATKRAFT (hors de l’UE) et la
suédoise VANTTENFALL, tandis qu’EDF serait mis hors-jeu d’entrée !
En
l’état, ce sont les usagers et les salariés qui en feraient les frais !
Les nouveaux exploitants se voyant imposer une redevance importante, les
usagers de l’électricité peuvent s’attendre à une hausse des tarifs, d’autant
plus que l’histoire récente nous montre que lorsque le marché prend le contrôle
d’un bien amorti, seuls les actionnaires en tirent profit.
Si vous avez
aimé la privatisation des autoroutes, vous adorerez celle des barrages français !
A
l’heure de la COP21, l’hydroélectricité est un mode de production d’énergie
propre (95% de l’électricité verte en France), dont les installations sont
considérées comme une ressource à disposition de la collectivité pour en « ajuster »
les diverses utilisations : irrigation pour l’agriculture, alimentation en
eau potable, industrie, loisirs et sports aquatiques…
Le
système électrique français a été construit sur un principe de service public :
un opérateur, EDF, qui est capable à tout moment, à la demande des
consommateurs et sans rupture d’approvisionnement, de proposer un tarif unique
régulé sur le territoire et ce grâce à la complémentarité de ses moyens de
production (thermique à flamme, centrale nucléaire, barrage hydraulique, parc
éolien,…)
L’hydroélectricité,
lien direct avec la sûreté du réseau électrique français !
L’hydroélectricité
est en outre appelée à un rôle accru dans la transition énergétique avec les
ouvrages réversibles dits « STEP » (stations de transfert d’énergie
par pompage comme Grand’Maison) qui permettent de stocker l’énergie produite et
de réguler les autres sources connectées au réseau.
C’est
une fonction essentielle dans le cadre du développement des autres sources d’énergies
renouvelables, photovoltaïque et éolienne, pour palier l’intermittence de
celles-ci. A l’heure de la 21ème réunion de l’ONU sur le climat
(COP21), est-il raisonnable de céder les ouvrages hydrauliques à des opérateurs
sachant le peu d’importance qu’ils accordent à la lutte contre le changement
climatique et dont le but est avant tout de spéculer sur le marché mondialisé de
l’énergie ?
De
plus certains barrages participent directement, comme moyen de production sûr
et rapide, à la reconstitution du réseau électrique haute tension ! Il y a
donc un lien direct avec la sûreté du réseau électrique français et donc la
sûreté des centrales nucléaires.
Il
faut donc renforcer les missions de services publics des ouvrages hydrauliques
dans un objectif « bas carbone », et ne pas les transformer au nom de
la stratégie de marché déconnectée de la réalité. La commission européenne doit
comprendre que ce projet doit se bâtir avec et pour les citoyens européens et
non à leur dépend.
Faisons
barrage à l’injonction de Bruxelles pour le bien de la Nation et l’avenir de
notre service public d’électricité
N’hésitez
pas à signer la pétition contre la mise en concurrence des concessions
hydrauliques sur
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