mercredi 30 décembre 2015



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Le réseau hydroélectrique d’EDF prend l’eau…

Les élus du comité d’établissement de la centrale de Gravelines réagissent…

Par la voix de son secrétaire Eric Glazik ils dénoncent l’acharnement de la commission européenne à mettre à mal l’entreprise EDF et son modèle énergétique français, modèle qui a pourtant fait ses preuves au service de la sécurité et de la compétitivité énergétique de notre pays.

Au lendemain de la conférence mondiale sur le climat, nous ne comprendrions pas que le gouvernement brade l’hydroélectricité française, une énergie propre, élément d’équilibre et de sûreté du réseau électrique.

 

La loi dite « transition énergétique », votée en 2015, ouvre la porte aux privatisations. Elle prévoit en effet de confier l’exploitation des centrales hydroélectriques à des sociétés d’économie mixte (SEM) dans lesquelles les collectivités locales ne seraient assurées que de la minorité de blocage de 34% (si toutefois elles en avaient les moyens financiers)

Avec la mise en demeure de la France par les dernières injonctions de Bruxelles, EDF serait interdit de répondre aux appels d’offres lors du renouvellement des concessions hydrauliques et devrait même remettre en cause celles déjà attribuées en 1999 !

Les concessions, attribuées pour 75 ans, font saliver de nombreux investisseurs européens qui se livrent à un lobbying intense. Parmi eux, un comble, on trouve deux sociétés nationales, la norvégienne STATKRAFT (hors de l’UE) et la suédoise VANTTENFALL, tandis qu’EDF serait mis hors-jeu d’entrée !

En l’état, ce sont les usagers et les salariés qui en feraient les frais ! Les nouveaux exploitants se voyant imposer une redevance importante, les usagers de l’électricité peuvent s’attendre à une hausse des tarifs, d’autant plus que l’histoire récente nous montre que lorsque le marché prend le contrôle d’un bien amorti, seuls les actionnaires en tirent profit.

 

Si vous avez aimé la privatisation des autoroutes, vous adorerez celle des barrages français !

A l’heure de la COP21, l’hydroélectricité est un mode de production d’énergie propre (95% de l’électricité verte en France), dont les installations sont considérées comme une ressource à disposition de la collectivité pour en « ajuster » les diverses utilisations : irrigation pour l’agriculture, alimentation en eau potable, industrie, loisirs et sports aquatiques…

Le système électrique français a été construit sur un principe de service public : un opérateur, EDF, qui est capable à tout moment, à la demande des consommateurs et sans rupture d’approvisionnement, de proposer un tarif unique régulé sur le territoire et ce grâce à la complémentarité de ses moyens de production (thermique à flamme, centrale nucléaire, barrage hydraulique, parc éolien,…)

 

L’hydroélectricité, lien direct avec la sûreté du réseau électrique français !

L’hydroélectricité est en outre appelée à un rôle accru dans la transition énergétique avec les ouvrages réversibles dits « STEP » (stations de transfert d’énergie par pompage comme Grand’Maison) qui permettent de stocker l’énergie produite et de réguler les autres sources connectées au réseau.

C’est une fonction essentielle dans le cadre du développement des autres sources d’énergies renouvelables, photovoltaïque et éolienne, pour palier l’intermittence de celles-ci. A l’heure de la 21ème réunion de l’ONU sur le climat (COP21), est-il raisonnable de céder les ouvrages hydrauliques à des opérateurs sachant le peu d’importance qu’ils accordent à la lutte contre le changement climatique et dont le but est avant tout de spéculer sur le marché mondialisé de l’énergie ?

De plus certains barrages participent directement, comme moyen de production sûr et rapide, à la reconstitution du réseau électrique haute tension ! Il y a donc un lien direct avec la sûreté du réseau électrique français et donc la sûreté des centrales nucléaires.

Il faut donc renforcer les missions de services publics des ouvrages hydrauliques dans un objectif « bas carbone », et ne pas les transformer au nom de la stratégie de marché déconnectée de la réalité. La commission européenne doit comprendre que ce projet doit se bâtir avec et pour les citoyens européens et non à leur dépend.

Faisons barrage à l’injonction de Bruxelles pour le bien de la Nation et l’avenir de notre service public d’électricité

 

N’hésitez pas à signer la pétition contre la mise en concurrence des concessions hydrauliques sur

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