Une quinzaine de personnes issue du PRCF, du Snes et de la CGT (notamment cheminots) ont déposé une motion de soutien aux travailleurs et syndicalistes d'Air-France en sous-préfecture de Lens.
Reçue par le secrétaire général de la sous-préfecture, ces militants républicains et franchement communistes ont pu faire part de leur indignation sur le traitement subi par ces travailleurs, ont rappelé leur attachement à la République et dénoncé les politiques suicidaires menées au nom de l'Europe.
Sections de Lens, Bully-les-Mines, Liévin du PRCF
Motion
de soutien aux travailleurs
et
aux syndicalistes CGT d’Air-France
Les sections du bassin
minier du PRCF réaffirment leur pleine solidarité aux travailleurs
d’Air-France forcés de comparaître
devant un juge ce 2 décembre 2015 après avoir été, pour certains d’entre eux,
licenciés sans indemnités.
Il est scandaleux que les
autorités politiques, Premier Ministre en tête, aient osé parler à leur sujet
de « voyous ». La bousculade qui a eu lieu dans les locaux
d’Air-France à la suite de l’annonce d’un énième plan de suppressions
d’emplois, de licenciements, de réduction des salaires et d’augmentation du
temps de travail sans compensation salariale, n’est rien en comparaison de la
violence de classe que subissent au quotidien ces travailleurs de la part de
leur direction et du gouvernement actionnaire, sans parler des campagnes de
harcèlement médiatique qui visent à diviser les salariés d’Air-France dans le
cadre d’une politique cynique du « diviser pour régner ». Si le
gouvernement veut vraiment réprimer des voyous avérés et pire encore, des
traîtres à la nation, qu’il s’en prenne plutôt aux grands actionnaires du
CAC-40 qui ont brisé le « produire en France » et aux grandes
fortunes qui exportent des milliards d’euros, issus du travail d’autrui, dans
les paradis fiscaux tout en réclamant plus d’austérité pour les travailleurs,
pour la Sécu et pour les services publics.
Le PRCF dénonce aussi la
politique de privatisation d’Air-France qu’a menée naguère le gouvernement de
la « gauche plurielle », soi-disant pour « sauver
Air-France » et lui « apporter de l’argent frais » (dixit l’ex-ministre
« communiste » Gayssot). On voit une fois de plus que les reculades
consenties soi-disant par « réalisme » et par
« pragmatisme » ne conduisent qu’à de nouvelles régressions tout en
semant le désarroi et la perte de repères chez les travailleurs.
Plus en amont encore, le
PRCF met radicalement en cause l’Union européenne qui se définit elle-même
comme « une économie de marché
ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » en
interdisant toute alternative politique. Cette
énorme violence totalitaire du
néolibéralisme européen, soutenu à la fois par le PS et par l’ex-UMP,
aboutit à détruire ou à dénaturer toutes les compagnies nationalisées,
d’Air-France à EDF-GDF en passant par la SNCF, en faisant le jeu des compagnies
dites « low coast », des sous-traitants, de tous ceux qui n’ont en
tête que de maximiser leurs profits en cassant les salaires, la sécurité des
usagers et les conditions de travail. Elle aboutit aussi à détruire la langue
nationale au profit du tout-anglais comme on le voit désormais, d’Air-France (devenu Airfrance, « the
France in the air ») à l’EDF en passant par Orange (ex-France-Télécom) où non seulement les plans de casse sociale sont
nommés en anglais, mais où toute la publicité effectuée sur le sol français est
elle-même libellée dans cette langue au mépris des citoyens et des travailleurs
de notre pays.
Plus que jamais, alors que de
gravissimes attaques convergent dans notre pays contre les libertés syndicales
et civiques, le PRCF réaffirme son engagement aux côtés des travailleurs
d’Air-France et, plus généralement, de tous ceux qui luttent pour préserver les
acquis du Conseil National de la Résistance, pour le tous ensemble des
travailleurs et des démocrates contre l’ensemble des contre-réformes
maastrichtiennes, pour la sortie unilatérale de la France de l’euro et de l’UE
dont la nature foncièrement antisociale et antinationale interdit d’envisager
sa transformation en « Europe sociale, pacifique et démocratique ».
Non à tous les licenciements
à Air-France, levée de toutes les sanctions internes à l’entreprise, levée de
toutes les poursuites judiciaires, honneur aux syndicalistes qui se battent
courageusement pour toute la classe ouvrière, pour le produire en France, pour
une République française sociale, souveraine et fraternelle.
Lens, 2 décembre 2015
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