Après la fuite en rase campagne de l'état-major PS, organisons partout des manifs anti-austérité, anti-Europe, anti-FN
Une
première réaction du P.R.C.F. au vu des résultats du 1er tour des régionales (Paris, le 6 décembre: 22heures)
UN RESULTAT ANGOISSANT MAIS PREVISIBLE, UN
SURSAUT POPULAIRE POSSIBLE ET URGENT !
Si
l’on résume à grands traits les résultats des régionales, on constate
·
Même s’il y a un certain recul de l’abstention, le rejet populaire du
théâtre d’ombres politiques français est massif et flagrant ; les forces
politiques dominantes, du PS et des Verts au FN (qui vient de tomber le masque
sur ce sujet) s’inscrivent dans la désastreuse « construction » euro-atlantique
qui tue la France, l’emploi et les acquis sociaux ; ce rejet, cette colère sont
tels qu’on ne saurait dire que le scrutin du 6 décembre a validé le découpage
de la France en treize Euro-Länder dangereux pour l’unité territoriale de notre
pays ; notons cependant que le score de certaines listes régionalistes, voire
séparatistes, est inquiétant dans certaines régions ; au demeurant, qu’est-ce,
démocratiquement parlant, qu’une élection qui s’est déroulée sous l’état
d’urgence à rallonge avec interdiction des manifs populaires (par ex. celle de
la Libre Pensée à Paris ce samedi), union nationale obligatoire, mise en
veilleuse de la campagne électorale sous couvert d’union sacrée ? La France se
dirige manifestement vers une « démocratie de basse intensité » dont se
réclament de nombreuses officines idéologiques néolibérales et
social-démocrates ;
·
On constate un recul général du PS, y compris dans son bastion
historique du Nord, malgré l’appel déloyal au vote utile au détriment des
autres partis se réclamant de la gauche ; les postures grandiloquentes et
militaristes de Hollande n’ont pas fait oublier au peuple la désastreuse
politique antinationale et euro-austéritaire du pouvoir ;
·
la reconquête possible par la droite d’une majorité de régions en vue
d’utiliser ses nouvelles positions pour accentuer son offensive patronale et
antisociale contre la Sécurité sociale, les retraites, les statuts de la
fonction publique, le Code du Travail, le CDI, le SMIC, les minima sociaux,
etc.
·
l’effacement, les divisions et l’invisibilité du Front de gauche,
parfois éclaté en plusieurs listes dont certaines faisaient cause commune avec
les euro-fédéralistes verts, et qui n’a apporté aucune clarification sur la
question européenne, sur la contre-réforme territoriale, sans oublier
l’attitude des parlementaires du PCF sur l’état d’urgence et sur la défense des
libertés
·
l’inexistence électorale de pseudo-listes « révolutionnaires » qui
contournent totalement la question européenne
·
et surtout, la nouvelle percée du FN qui, fort de son score très élevé
en termes d’exprimés, peut aborder en «
pôle position » les prochaines échéances présidentielles et législatives et qui
risque de diriger prochainement deux, voire trois euro-régions ; il s’agit là
d’une nouvelle manifestation de cette euro-fascisation du pays dont le FN – qui
multiplie ces derniers temps les déclarations rassurantes à l’endroit du MEDEF
et de l’UE, et qui a honteusement exploité les attentats terroristes – est
l’aile marchante, mais qu’accompagne l’orientation de plus en plus dictatoriale
de l’UE (on l’a vu en Grèce) et le cap franchement anti-laïque, liberticide,
policier, patronal, hyper-atlantique du gouvernement Valls. En particulier le
résultat-fleuve obtenu dès le premier tour par le FN en PACA et en
Nord-Pas-de-Calais-Picardie constitue un ultime coup de semonce à l’endroit de
ceux qui ne veulent toujours pas comprendre à quel point il est urgent, vital
même, de rendre visible au plus tôt une perspective unitaire antifasciste,
patriotique et populaire de SORTIE de l’U.E., de l’euro et de l’OTAN sur la
base d’orientations clairement progressistes.
Au second tour, le PRCF redoublera
d’efforts pour détourner le maximum de voix ouvrières du vote dangereux,
suicidaire même, en faveur du FN, ce parti faussement patriotique et faussement
populaire, qui n’est qu’une roue de secours fascisante de l’UE, et que François
Hollande risque fort de doter, avec ses projets constitutionnels antidémocratiques,
des moyens légaux de la dictature ouverte.
Pas question non plus de soutenir les
listes violemment antisociales de l’ex-UMP qui a constamment surenchéri sur le
FN en matière de xénophobie et qui n’a d’autre but que de détruire le mouvement
ouvrier.
Pas question pour autant de créditer en
quoi que ce soit d’éventuelles listes UMPS dont le seul libellé fera le jeu du
FN et dont l’orientation ne saurait être que très hostile au mouvement ouvrier,
au syndicalisme de lutte et aux adversaires de l’UE dictatoriale. Le propos
n’est pas d’arbitrer entre l’UMP et le PS là où ces deux forces seront en
compétition au second tour pour cogérer l’euro-länderisation de la Nation. Là
où le PS, éventuellement rejoint par les Verts et par le Front de gauche, sera
seul face au FN, il lui faudra convaincre l’électorat populaire qu’il est
réellement une force vraiment républicaine, ce que sa politique nationale
dément hélas chaque jour...
Dans ce sombre climat, qu’ont
dramatiquement aggravé les hideux massacres terroristes de Paris sur fond
d’ingérences impérialistes et de politique néocoloniale débridée de Hollande
(Afrique, Proche-Orient, Ukraine…), le PRCF appelle à une contre-offensive
générale, « tous ensemble et en même temps » du monde du travail, pour un Front
Antifasciste, Patriotique et Populaire permettant à la fois de combattre le FN
et d’appeler la France à sortir par la voie progressiste de l’euro, de l’UE, de
l’OTAN et du capitalisme dans la perspective du socialisme pour notre pays. Le
PRCF continuera sa campagne de terrain pour convaincre les ouvriers de ne pas
voter FN.
En outre, le PRCF adresse aux forces
démocratiques politiques et syndicales deux propositions unitaires d’action et
de débat :
·
dès le lendemain du second tour, rencontrons-nous, débattons, et
surtout, co-organisons une manifestation nationale et/ou des manifestations
régionales contre le FN, contre l’assassinat des libertés démocratiques, pour
une politique étrangère française respectueuse du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,
pour une lutte antiterroriste qui ne soit pas prétexte à matraquer le mouvement
populaire, contre l’ensemble des contre-réformes Valls-MEDEF, pour la rupture
de la France avec l’OTAN et avec la dictature européenne. C’est urgent, il faut
rapidement un sursaut démocratique à l’égal de celui qui permit en 1934 au PCF
de prendre la tête du premier Front antifasciste, populaire et patriotique. Il
y va de l’honneur et du renouveau de notre pays, il y va de la vitalité de son
mouvement ouvrier et démocratique actuellement en grave repli.
·
Le PRCF propose à tous ceux qui se prononcent pour une sortie de l’UE
par la voie progressiste et clairement antifasciste d’organiser ensemble au
plus tôt une table ronde nationale permettant de donner de la visibilité à
l’alternative populaire, patriotique et antifasciste.
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