samedi 13 octobre 2012

Fermeture de DURISOTTI ou comment parachever la désindustrialisation du Lensois ?


Avec la fermeture de cet équipementier sis à Sallaumines, c’est à nouveau des centaines de familles qui sont frappées directement ou indirectement par le chômage qui, en fait de « changement », bat des records dans notre pays. C’est aussi le « produire en France » qui continue de s’écrouler dans notre belle Union européenne ouverte à tous les vents de la concurrence libre et non faussée entre les salariés pour le seul profit du grand patronat. Et comme chacun sait, de lourdes menaces continuent de peser sur Renault et Peugeot, donc sur l’emploi des Lensois travaillant à Douai, à Douvrin ou chez les équipementiers.

Nulle fatalité à cela : l’écroulement de notre métallurgie, passée de 8 millions d’actifs dans les années 70 à quelques centaines de mille maintenant, est le résultat direct de la politique du MEDEF qui a préféré écraser le pouvoir d’achat (d’abord au nom du franc fort, sous Mitterrand-Bérégovoy), maintenant au nom du « sauvetage de l’euro ».

On pourrait du moins attendre que la municipalité lensoise « de gauche » aide par tous les moyens – et d’abord en communiquant et en luttant avec eux comme le fait la mairie de Sallaumines, les salariés de l’industrie en lutte. Mais qu’on lise le dernier bulletin municipal : il n’est question que de « pôle tertiaire », l’industrie, connaît pas !

Et pour cause, la « métamorphose » de Lens se fait entièrement SANS, voire CONTRE la classe ouvrière, elle est entièrement centrée sur le « tout-tourisme » et, malgré les propos du maire encensant « l’identité minière » à propos du décès d’André Delelis, elle a pour but d’en finir avec l’idée même d’une ville ouvrière et populaire. Dans le cadre de l’Europe fédérale de la « règle d’or », pour laquelle vient de voter G. Delcourt, il n’y a plus de place pour des mairies ouvrières, tout doit tourner autour des « métropoles », des « europôles »… et l’on s’étonnera ensuite que surfant sur la démagogie et la xénophobie, l’extrême droite ait devant elle un boulevard pour rassembler tous ceux qui se sentent largués par ces évolutions PSEUDO-modernes.

Pseudo-modernes oui, car un pays, une ville, une région qui ne PRODUISENT plus rien sont condamnés à tout importer, à s’endetter et à perdre leur liberté, comme on le voit quand on compare l’Allemagne, qui a gardé une forte industrie, et la France, dont les capitalistes ont préféré parier sur le tout-tourisme et sur le tout-financier.

Alors n’attendons rien des gesticulations du sieur Montebourg. Pour reconstruire nos industries, il faudra sortir de l’UE, nationaliser les grandes boites, faire rendre aux gros patrons les aides à l’emploi qu’ils ont touchées de l’Etat, des villes et des régions, et pour cela pas d’autre moyen que d’impulser le « tous ensemble » contre l’euro, le MEDEF et tous ceux qui leur servent la soupe.

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